Certification, traçabilité et sécurité alimentaire - Exemple de Charal

Extraits

[...] Les emballages de ces produits sont par ailleurs composés à de carton en fibres issues de ressources renouvelables ce qui montre l'investissement de l'entreprise dans le secteur environnemental. Elle propose aussi une préparation de légumes en accompagnement pour un repas complet avec des portions individuelles. Son slogan, « Vivons fort », a pour but de relancer la consommation de viande face à la tendance actuelle. La population veut consommer moins, mais mieux, ce slogan est alors symbole de vitalité et de force. Le leader du marché lance une nouvelle campagne publicitaire. III. [...]

[...] « Selon les enquêteurs, Charal a vendu entre 2004 et 2006 quelque 222 tonnes de ces viandes, pour 245 126 euros, là où leur envoi à l'équarrissage lui aurait coûté 27 845 euros » (source : Le Parisien). L'entreprise n'a pas respecté ses engagements pour réaliser un chiffre d'affaires plus important au détriment des consommateurs. Elle se veut néanmoins rassurante en expliquant qu'il n'y a aucun problème sanitaire puisque l'ensemble des produits concernés ont été rappelés avant leur commercialisation. Selon elle ces défauts sont liés à une « défaillance humaine de contrôle visuel » et non à un problème bactériologique. Elle en a retiré un passage au tribunal et son image de marque s'est émoussée. [...]

[...] La traçabilité agroalimentaire permet de mieux connaître les produits mis sur le marché et ainsi de limiter les risques sanitaires. Suite à la crise de la vache folle en 1996 puis en 2000, la France a mis au point des critères d'identification répondant aux exigences européennes. Chaque bovin sera alors muni sur les oreilles d'une boucle en plastique agréée et marquée de dix chiffres (dont deux pour le département et quatre pour le numéro de travail) et d'un code-barre. Charal a une chaîne de traçabilité informatique qui va de la naissance des bovins jusqu'à l'emballage des produits finis. [...]

[...] Malgré cette communication montrant son engagement pour le bien-être du bétail, certaines plaintes ont été déposées contre Charal. En 2009 par exemple, l'association de protection animale L214 a filmé en caméra cachée l'abattoir de Metz où la réglementation Charal n'était, selon eux, pas respectée. Les vidéos montraient en effet des animaux redevenant conscients juste avant ou pendant l'abattage : « des bovins (vaches, bœufs) suspendus par une patte à la chaîne d'abattage s'agitent désespérément pendant de longues minutes avant de rendre leur dernier souffle ». [...]

[...] Seul des productions fait exception et est confié à des partenaires agréés et contrôlés dans le cas de produits assez rares que l'entreprise ne peut pas faire elle-même. En 2016 le stand du groupe Bigard au Salon de l'agriculture est aspergé avec un extincteur et de la farine. Les éleveurs reprochent à Charal l'écart de prix entre le produit fini vendu aux consommateurs et ce qu'ils sont payés. « Quand vous payez la viande entre 17 et 20 euros le kilo, sachez qu'on nous la paye à nous 2,50 à 3 euros », indiquait Pierre Vaugarny, secrétaire général de la Fédération Nationale Bovine. [...]