audit, groupe Holding Eiffage, 1998, Fougerolle, bâtiment, génie civil, électricité
Le groupe Eiffage, dont les origines remontent au milieu du XIXème siècle par Fougerolle, résulte de l'alliance entre les groupes Fougerolle et SAE réalisée en 1992 à la suite d'une OPA au terme de laquelle Fougerolle a acquis 95 % des titres de SAE, pourcentage aujourd'hui porté à 100 %. La holding du nouveau groupe (qui se classe au 7ème rang des groupes européens de construction) a pris la dénomination d'Eiffage en 1993. A cette date, le groupe a mis en place son organisation actuelle par branche d'activité.
[...] Eiffage connaît donc un sérieux problème de rentabilité dû à une dégradation continue de ces marges. Les résultats sur le risque d'exploitation rejoignent l'analyse faite précédemment. L'augmentation de la production ne permet pas de générer un excédent brut d'exploitation dans la même mesure. Cela peut s'expliquer par la baisse de l'efficacité économique constatée ci-dessus. Le DELO négatif illustre encore la difficulté d'Eiffage à générer une marge satisfaisante. III. ANALYSE DE LA CAPACITE D'AUTOFINANCEMENT L'évolution de la CAF confirme la difficulté pour le Groupe Eiffage de générer de la richesse en 1996. [...]
[...] Il semblerait que le poste travaux en cours (en hausse de 30% en 1996), soit en partie responsable de ce problème. V. ANALYSE DE LA LIQUIDITE Les trois ratios de liquidité sont en nette dégradation sur la période. La hausse des dettes à moins d'un an est à la source de cette baisse continue de 1994 à 1996. Ces indicateurs confirment une exigibilité accrue des dettes de court terme. La baisse de la trésorerie remarqué ci-dessus en est la première conséquence. [...]
[...] D'après les ratios calculés ci-dessus, il apparaît clairement que l'entreprise génère moins de richesse en 1996 et que sa solvabilité commence à être mise à défaut. Le problème semble provenir d'une difficulté du groupe à générer de la richesse avec une production supérieure. Le niveau atteint en 1996 ne permet plus à l'entreprise d'être autonome financièrement. C'est pour cette raison que le groupe s'est vu forcé de recourir à un emprunt obligataire en 1996 pour un montant d'environ 260 millions de francs et à un emprunt classique pour prés de 4 milliards. IV. [...]
[...] Les salariés du groupe ne semblent pas déroger à la norme du secteur. Ainsi, les évolutions observées sont similaires à celles d'Eiffage. Tout d'abord, les salariés représentent une part très importante du capital du groupe. Au nombre de il contribuent à hauteur de à la valeur ajoutée en 1997. Le chiffre d'affaires réalisé par effectif est de l'ordre de 800 KF et le poste Charges de personnel dans le compte de résultat s'élève à près de 10 milliards soit presque 1/3 du CA. [...]
[...] MEANS A la suite de la crise immobilière, amorcée en 1990, les capacités de production du secteur sont devenues excédentaires. Il en a résulté une intensification de la concurrence et une forte pression à la baisse des prix. Dans ce contexte, les opérateurs ont connu une forte dégradation de leurs performances. Ainsi : la marge nette est passée de en 1994, à - en 1995, contre - pour la moyenne du BTP ; les taux de marge et de rentabilité nette atteignaient respectivement et - en 1995, contre et l'année précédente. [...]
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