Gestion et méthodes, risques de crédit des entreprises, système bancaire, environnement bancaire, banque, défaillance de l'entreprise, évaluation financière, outils de notation, Bâle II, approche IRB
Cette dernière décennie s'est caractérisée par un ensemble de mutations de la scène économique et financière internationale. Ces changements sont venus accompagner le perpétuel mouvement de l'activité bancaire dont la devise est symbolisée par les concepts décloisonnement, déréglementation et délocalisation.
En effet, l'extension de l'activité bancaire, l'essor et l'innovation des produits financiers ont appuyé l'exposition du système bancaire aux risques, allant du traditionnel risque de crédit au risque systémique, dit aussi « risque de faillite en chaîne ».
La récente crise financière et la chute de la rentabilité des banques ainsi que la disparition de certains géants financiers prouvent la vulnérabilité des banques, confirmant la nécessité absolue de mettre en place une réglementation des plus strictes.
C'est dans un tel cadre, que fut instauré le Comité de Bâle, régulateur suprême de l'activité bancaire à l'échelle internationale. Sa principale mission est, en effet, le renforcement de la sécurité et de la crédibilité du système bancaire.
Toutefois, même si la réglementation Bâle I (le comité a fixé l'exigence en fonds propres à 8 % des risques pondérés) a participé à la consolidation du système bancaire, elle a, tout de même, présenté des insuffisances attachées à l'aspect forfaitaire du ratio Cooke, qui néglige des risques réellement encourus.
Raison pour laquelle le comité a décidé, dans ses accords de 1998, de mettre en oeuvre un nouveau dispositif qui vient relever le besoin urgent d'un cadre règlementaire en harmonie avec le risque de crédit. Les efforts entrepris par le comité ont donné leurs fruits. Cela s'est traduit par la publication, en juin 2004, du document « Convergence internationale de la mesure et des normes de fonds propres » intitulé Bâle II. Ce dernier a pu incorporer les méthodes les plus sophistiquées dans la gestion du risque de crédit, mais aussi, intégrer le risque opérationnel dans le calcul de l'exigence en capital.
En matière de risque de crédit, l'objectif poursuivi est de responsabiliser davantage les établissements, en leur offrant l'option d'apprécier le montant minimal de leurs fonds propres, indispensables à la compensation de leurs pertes, et ce, en leurs proposantes deux approches selon leur degré de sophistication.
Du point de vue de la banque, le risque de crédit se définit, simplement, comme le risque que la contrepartie d'un engagement ne puisse ou ne veuille plus, à un moment donné, remplir ses obligations financières stipulées dans le contrat initial. Dans le pire des scénarios, la contrepartie fait faillite et la banque subit des pertes dont la sévérité dépend de plusieurs facteurs, parmi lesquels : le montant de l'exposition au moment du défaut, l'issue de la mise en jeu des garanties que la banque aura exigées lors de la mise en place du contrat, et enfin, l'issue du processus de recouvrement.
[...] Le contrôle interne traite aussi du respect de la règlementation relative aux opérations de crédit et qui sont : la division des risques, la tarification qui permet de dégager des marges suffisantes et enfin le taux de provisionnement adéquat aux créances, etc Les facteurs externes : Les établissements bancaires évoluent dans un paysage économique international, caractérisé par l'expansion rapide des crises, ce qui peut créer des facteurs indépendants de la banque et qui peuvent la rendre plus vulnérable au risque de crédit, en plus des problèmes que peuvent rencontrer les clients et qui les mettent dans l'impossibilité d'honorer leurs échéances. a. Le risque systémique ou général : L'insolvabilité de l'emprunteur dépend de variables exogènes renvoyant à la réalité politique et économique du lieu d'exploitation. Lors d'une crise systémique, une entreprise peut être rentable mais dans l'impossibilité de payer. Les meilleurs exemples pouvant illustrer cela sont la crise de 1929 et la récession économique des années 1992-1993 qui a induit de nombreux dépôts de bilan d'entreprises. [...]
[...] Deux méthodes de notation internes sont proposées aux banques, suivant leur degré de sophistication : la méthode simple dite méthode de base et la méthode élaborée nommée méthode avancée Principes et méthodologie de l'approche IRB43 : Dans cette approche, le capital nécessaire dépend de quatre variables : la probabilité de défaut la perte en cas de défaut l'exposition en cas de défaut (EAD) et la maturité La méthode simple exige que la banque évalue elle-même la probabilité de défaut associée à chaque catégorie d'emprunteurs, avec la possibilité d'estimer la probabilité de défaillance moyenne par échelon de notation, en recourant à des pools regroupant les données de plusieurs établissements. Elle se fonde, en revanche, sur les estimations fournies par les autorités de contrôle, pour ce qui est des autres paramètres. [...]
[...] L'influence des facteurs macro-économiques s'explique comme : La vulnérabilité de l'entreprise est souvent majorée par l'importance des ressources extérieures dans le financement. Comme il est rare qu'une entreprise se déclare en cessation de paiement tant qu'elle peut obtenir des financements extérieurs, le resserrement des conditions de crédit paraît susceptible d'accroître le taux de défaillance des entreprises »15. Le tableau suivant résume l'influence des indicateurs macro-économiques sur la défaillance d'entreprises : Figure 1.3 : Indicateurs macro-économiques de défaillance Indicateurs macro-économique Conditions de crédit du marché monétaire Le resserrement des conditions de crédit accroît le taux de défaillance Flux de création d'entreprises La distribution des faillites dépend de l'âge de l'entreprise Croissance de l'activité économique Le chiffre d'affaire et les bénéfices nets sont liés à la conjoncture économique Marché boursier L'orientation du marché boursier est un indicateur du phénomène cause) Inflation Les entreprises à niveau élevé d'endettement voient une part croissante de leurs revenus absorbée par les frais financiers Source : F.CRUCIFIX, A. [...]
[...] En simulant l'évolution de la valeur des actifs, il serait possible d'estimer la probabilité que celle-ci se trouve, à un horizon déterminé, inférieure à la valeur de la dette. d. Estimation de l'exposition en cas de défaut (EAD) 46: Montant EAD minimum : Toutes les expositions correspondent aux montants dus à la banque (avant déduction des provisions spécifiques). L'encours lors du défaut (EAD) des montants utilisés ne doit pas être inférieur au montant auquel les fonds propres réglementaires auraient été réduits, si l'encours avait été totalement enregistré en pertes. [...]
[...] Propriétaire ou en cours d'accession 40 a. Moins de 45 ans b. Locataire 25 b. Plus de 45 ans c. Pas de réponse d. Autre cas - Durée de résidence à la même adresse : - Situation de famille : a. [...]
Référence bibliographique
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