L´Offre Publique d'Achat (OPA):
Une offre publique d'achat (OPA) sur des actions cotées en bourse, est lancée par une entreprise ou par un groupe d'investisseurs, à un prix d'achat déterminé, dans l'optique de prise de contrôle d'une (autre) entreprise.
Dans certains cas, le lancement d'une OPA est imposé par la réglementation, en particulier lorsque l'acheteur contrôle déjà directement ou indirectement sa cible (passage du seuil des 50% des droits par exemple). Cette obligation a été instituée afin de protéger les autres actionnaires en leur offrant une solution de sortie.
Le prix est naturellement presque toujours supérieur au cours de bourse avant le lancement de l'opération, mais ce n'est pas obligatoire (en particulier pour les OPA imposées).
Certains investisseurs (ou spéculateurs) sont à la recherche des titres pouvant faire l'objet d'une OPA, car c'est souvent l'occasion de faire une plus-value.
L´OPA hostile:
Le terme d'hostile est toujours difficile à définir. En effet, une OPA est jugée ainsi lorsque les dirigeants de l'entreprise cible jugent menaçante la proposition d'acquisition. Ainsi lorsque Mittal propose de racheter les actions d'Arcelor, rien n'oblige les propriétaires à les vendre. D'autre part, une fois l'OPA déposée, elle devient irrévocable mais à durée limitée. Les actionnaires d'Arcelor décideront alors, individuellement, de vendre ou non leurs titres.
L´OPA amicale:
Elle est amicale lorsque les deux parties se sont entendues sur les modalités de l'offre.
Les OPA n'offrent-elles pas dans certains cas une seconde chance aux entreprises en difficulté financière ?
En principe, la société qui attaque estime qu'elle va pouvoir mieux valoriser la société cible que ses actuels propriétaires. Pour mieux comprendre il y a eu l'année dernière le cas Mittal-Arcelor :
Arcelor valait environ 22 euros l'action, et Mittal estimait qu'elle était capable de valoriser la société de façon qu'elle valait 28,5 euros. On pouvait donc considérer que Mittal se sentait capable de mieux gérer Arcelor que la direction actuelle. En sens inverse, peut-être que le marché se trompait, qu'Arcelor était sous-évalué et que Mittal s'en était aperçu avant le marché. Le problème de M. Dollé, le PDG d'Arcelor, était de convaincre le marché que sous sa direction, Arcelor valait plus que 28,5 euros l'action. Mais Arcelor n'était pas une entreprise en difficulté. Et généralement les entreprises cibles sont des entreprises sous-évaluées mais qui peuvent très bien être en bonne situation financière.
Quel type d'OPA est économiquement justifiable ?
Du point de vue de Mittal, l'opération est économiquement justifiable, puisque les deux entreprises se complètent. Donc cela permet de créer une entreprise mondiale qui couvre l'ensemble des gammes, ce qui est économiquement justifié. Du point de vue des pays d'Europe de l'Ouest, le risque est de voir les capacités de recherche et d'innovation d'Arcelor être cannibalisées et transférées dans des entreprises à bas salaires, notamment en Europe de l'Est, et donc l'opération apparaît dangereuse pour les pays où produit actuellement Arcelor.
[...] 09 juillet : le CMF juge l'offre de TotalFina recevable. 18 juillet : Elf annonce une OPE sur TotalFina sur la base de 3 actions Elf + 190 euros contre 5 actions TotalFina. Cette offre valorise TotalFina à 50.3 milliards d'Euros. 20 juillet : la COB donne son visa à l'OPE de TotalFina. 23 juillet : Elf dépose des recours devant la cour d'appel contre l'offre de TotalFina. 28 juillet : le CMF juge l'offre d'Elf recevable. 12 août : TotalFina dépose à son tour des recours devant la cour d'appel contre l'offre de Elf. [...]
[...] Ce dispositif place tous les actionnaires à égalité, contrairement aux émissions d'actions réservées à tel ou tel actionnaire. Selon les termes de l'amendement, l'assemblée générale d'une entreprise pourrait à l'avance ou en cours d'OPA déléguer au conseil d'administration le droit d'émettre des BSA à destination de ses actionnaires. Ce type de titre pouvant être converti en action, à un prix avantageux, augmentera de facto le capital de la société ainsi que le montant de l'OPA. Les efforts financiers devant être consentis par tout nouvel acquéreur s'en trouvent donc accrus, l'entreprise devient plus complexe à absorber. [...]
[...] Agnellet, L. Geoffroy, et J.-C. [...]
[...] Dans le cas inverse, la contre-OPE ne serait apparue que comme un moyen de conserver la direction de la nouvelle entité et aurait pu faire l'objet de nombreux recours d'actionnaires minoritaires. Elf a donc présenté un projet qui reflète bien l'évolution des mentalités : après la vague de fusions (dans un objectif d'économies d'échelle notamment) on a pu voir de plus en plus de scissions. Les études empiriques ont récemment remis en cause les opérations de rapprochement en termes de création de valeur. Une scission a de nombreux avantages, dont le principal est de donner une réelle autonomie aux entités scindées et ainsi espérer une gestion plus rigoureuse. [...]
[...] Ainsi Philippe Jaffré s'est résolu à lancer une OPE " Pacman " sur TotalFina. Afin de justifier cette contre-offre, Elf a proposé un projet plus créateur de valeur : une partie de l'offre serait payée en cash et il proposait la séparation des activités chimie et pétrole. Troisième partie : Après l'OPE Malgré toutes les mesures évoquées ci-dessus et d'autres (vers la fin on a parlé d'un super dividende qui serait versé aux actionnaires conservant leurs actions Elf), TotalFina remportera finalement la victoire. [...]
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