Offre publique, Arcelor, Mittal Steel, la Bourse, étude de marché de la sidérurgie, industrie sidérurgique, Dofasco, actionnaires, fusion
L'affaire ARCELOR MITTAL est riche d'enseignements car elle constitue dira Pierre Servan-Schreiber « la mère des grandes batailles boursières actuelles, en ce sens que toutes les stratégies utilisées aujourd'hui ont été envisagées dans cette affaire ».
Nous avons deux fleurons de l'industrie sidérurgique avec ARCELOR d'un côté et MITTAL STEEL de l'autre.
ARCELOR est une société Luxembourgeoise née de la fusion de trois géants européens de la sidérurgie, ARBED société Luxembourgeoise, ARCELIA société espagnole et USINOR société française. Ces trois groupes européens étaient déterminés à mobiliser leurs ressources techniques, industrielles et commerciales afin de créer un leader mondial dans l'industrie sidérurgique. La fusion est devenue officielle le 18 février 2002, le groupe étant ainsi coté au Luxembourg où se situe son siège social, en Espagne, en France ainsi qu'en Belgique. Son chiffre d'affaires s'élève à 32,6 milliards d'euros en 2005 et il emploie 92000 personnes à travers le monde.
Le groupe MITTAL STEEL a, en 2004, ravi à ARCELOR la place de premier sidérurgiste mondial en procédant à l'acquisition de la société américaine INTERNATIONAL STEEL GROUP (ISG). Le groupe MITTAL STEEL est né de la fusion en 2004 de deux sociétés sœurs dirigées par la famille MITTAL, LMN Holdings détenue par Lakshmi MITTAL et ISPAT INTERNATIONAL société néerlandaise détenue à 77% par LMN Holdings. Le nouveau groupe ainsi formé établit son siège aux Pays-Bas et il est coté aux Pays-Bas et aux Etats-Unis.
[...] Son chiffre d'affaires s'élève à 32,6 milliards d'euros en 2005 et il emploie 92000 personnes à travers le monde. Le groupe MITTAL STEEL en 2004, ravi à ARCELOR la place de premier sidérurgiste mondial en procédant à l'acquisition de la société américaine INTERNATIONAL STEEL GROUP (ISG). Le groupe MITTAL STEEL est né de la fusion en 2004 de deux sociétés sœurs dirigées par la famille MITTAL, LMN Holdings détenue par Lakshmi MITTAL et ISPAT INTERNATIONAL société néerlandaise détenue à 77% par LMN Holdings. [...]
[...] Une clause des statuts d'ARCELOR l'autorisait en effet, à émettre à tout moment environ 30% de capital supplémentaire afin de se protéger contre une OPA. Le projet de rapprochement[8] prévoit qu'Alexeï Mordachov PDG de SEVERSTAL obtiendra 32,8% du capital d'ARCELOR ce qui porterait sa participation en dessous du seuil de 33% nécessaire au lancement d'une offre publique obligatoire. Le rapprochement d'ARCELOR et de SEVERSTAL devait par conséquent s'opérer sans OPA au grand dam des actionnaires minoritaires d'ARCELOR qui ne pourraient pas faire racheter leurs actions. [...]
[...] Le 27 janvier 2006, MITTAL STEEL lance une OPA sur ARCELOR valorisée à 18,6 milliards. Le 20 février 2006, DOFASCO accepte l'offre d'ARCELOR. Le 29 janvier 2006, le conseil d'administration d'ARCELOR rejette à l'unanimité l'offre de MITTAL STEEL jugeant d'une part l'offre trop faible et d'autre part qu'elle n'était pas conforme aux valeurs d'ARCELOR notamment en matière d'emploi et de gouvernance. La défense d'ARCELOR peut alors véritablement commencer. Il faut savoir qu'afin d'éviter de se retrouver en situation monopolistique en Amérique du Nord, le groupe MITTAL STEEL avait proposé à l'allemand THYSSEN KRUPP, en cas de succès de son OPA sur ARCELOR d'acquérir la filiale canadienne d'ARCELOR, DOFASCO. [...]
[...] La fiducie : d'un moyen de gestion à une arme anti-opa. Comparatif fiducie / stichting. Sources pratiques - www.amf-france.org - www.lesechos.fr - www.presse-fr.com - www.arcelormittal.com - www.challenges.fr - www.boursier.com - www.tf1.lci.fr Pierre Servan-Schreiber, Retour sur l'affaire Arcelor Mittal, revue de droit des affaires de l'université Paris II Panthéon-Assas, 5th éd. Pierre Servan-Schreiber, La fiducie : d'un moyen de gestion à une arme anti-OPA Comparatif fiducie/stichting. JCPE nº sept Les échos, nº 19656 du 27 avril 2006, p Pas moins de six régulateurs concernés : la France, la Belgique, le Luxembourg, l'Espagne, les Pays-Bas, et les Etats-Unis. [...]
[...] ARCELOR a donc transféré, pour une durée de trois ans, les actions qu'elle détenait dans DOFASCO à une stichting. En contrepartie, cette dernière a émis au profit d'ARCELOR des certificats de dépôt lui conférant l'intégralité des droits politiques et pécuniaires dont elle disposait dans DOFASCO avant l'apport, à l'exception d'une prérogative, réservée au conseil d'administration de la stichting : le pouvoir de céder les actions DOFASCO. L'avantage de la stichting réside dans le fait qu'elle est dotée de la personnalité morale et d'un conseil d'administration inamovible. [...]
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