La fin de la seconde guerre mondiale semble avoir marqué un point de non retour vers des politiques globales expansionnistes basées sur le capitalisme et l'ultralibéralisme. Ce nouveau phénomène corrèle avec un changement de culture et de mentalité venant notamment de « l'american way of life » générateur de l'émancipation de nouveaux modes de vie. En Europe, ceci apparaît début des années 70 et en France, suite à Mai 68, qui en a été l'une des composantes majeure. Il est ressortit de ce changement, l'essor de la société d'hyper consommation. Via des économies nationales en fortes croissances avoisinant les 4-5% par an, le pouvoir d'achat par ménage s'est vu multiplié par quatre en l'espace de trente ans jouissant ainsi d'une capacité à consommer toujours de plus en plus grande. En France, cette période appelée « les 30 glorieuses » constitue aussi la période des années de grande inflation où la monnaie étant sans cesse dévaluée, les taux d'intérêts étaient très bas et favorisaient ainsi le crédit bon marché et donc l'investissement des entreprises à contrario de la banque centrale européenne qui aujourd'hui, mène une politique de restriction, une politique de monnaie forte. En aparté, on pourrait d'ailleurs se poser la question de l'efficacité et de la pertinence de cette politique de rigueur.
Les grandes firmes tant américaines qu'européennes, et aujourd'hui indiennes, chinoises, brésiliennes…ont été et sont toujours les grandes bénéficiaires de ce capitalisme mondiale au dépend des petites et moyennes entreprises. En effet chacune, dans leur secteur d'activité particulier, ont su profiter de cette libéralisation de la consommation mondiale pour étendre leur pouvoir économique, politique et social tout à travers le monde. Elie Cohen, directeur de recherche au CNRS, et grand économiste, fait remarquer l'évolution de se phénomène d'hyper libéralisation «C'est une suite logique: on a commencé par libéraliser le marché des biens, puis les services, les capitaux ont suivi. Il s'agit maintenant du contrôle même des compagnies.» Ici, le cas d'Arcelor-Mittal ainsi que beaucoup d'autres en est parfaitement la représentation. En effet, le libéralisme auquel nous faisons face amène progressivement à une autorégulation du marché dans laquelle les gouvernements, et donc les politiques, suivit des lobbies (défenseurs des salariés, des entrepreneurs…) se trouvent au fur et à mesure dévoyés de la sphère du marché, perdant ainsi leurs pouvoirs de négociation au profit d'un pouvoir unilatéral, celui des grandes firmes. Ceci amène les capitaux à perdre progressivement leur patrie, leur nationalité.
Cette exposition générale des faits, allant de l'évolution de la place des multinationales dans l'économie à l'essor d'un libéralisme dont certain qualifierait d'« effréné » tout en passant par l'explication d'une nette perte de contrôle des capitaux nationaux, m'amène à chercher les raisons d'une telle situation. Ici, le cas d'Arcelor-Mittal caractérise bien la situation actuelle et nous montrera comment le leader Européen de la métallurgie s'est trouvé victime du capitalisme mondiale prôné par la politique libérale européenne en faveur de l'ouverture des marchés.
[...] A Fortiori, face à cette annonce, financièrement, les futurs actionnaires sembleraient y trouver leur compte. Effectivement, une politique basée sur la recherche, le haut de gamme prôné par Arcelor semblerait plus apte à créer de la valeur ajouté et donc à terme des rentes pour les actionnaires plutôt qu'une politique Mittal Steel basée sur la recherche de volume à bas prix. L'entrepreneur comptait bien prouver aux actionnaires d'Arcelor la suprématie de cette alliance, tant organisationnelle, qu'économique ou sociale. Cependant, au moment des faits, la question sociale se voyait légitimement controversée. [...]
[...] Nous pouvons de nouveau constater les disparités d'opinions de chacune des parties en fonction d'intérêts privés. D'un côté Arcelor avec la France, la Belgique, le Luxembourg, l'Espagne et de l'autre Mittal Steel soutenu par le gouvernement indien. En effet, ici, bien que Mittal Steel soit de nationalité néerlandaise, qu'on ne s'y trompe pas Mittal est le symbole du capitalisme indien, désireux de devenir global d'où le soutien de cet État pour cette opération qui avait manifesté son mécontentement face aux attaques subies par le groupe dirigé par l'un de ses ressortissants à l'occasion de cette affaire. [...]
[...] Il s'agit maintenant du contrôle même des compagnies. Ici, le cas d'Arcelor-Mittal ainsi que beaucoup d'autres en est parfaitement la représentation. En effet, le libéralisme auquel nous faisons face amène progressivement à une autorégulation du marché dans laquelle les gouvernements, et donc les politiques, suivit des lobbies (défenseurs des salariés, des entrepreneurs ) se trouvent au fur et à mesure dévoyés de la sphère du marché, perdant ainsi leurs pouvoirs de négociation au profit d'un pouvoir unilatéral, celui des grandes firmes. [...]
[...] Aux yeux de l'Indien, les deux groupes, contrairement aux propos tenus par Guy Dollé, sont parfaitement complémentaires. Géographiquement et en termes de produits. Les aciers courants vendus à bas prix par Mittal Steel et les aciers spéciaux produits par Arcelor. Sur ce sujet, lors d'une interview Elie Cohen explicitait que La fusion Arcelor-Mittal est une fusion qui se fait sur la base d'une double complémentarité géographique et de modèle économique. Géographique dans le sens où les points forts de l'un sont les points faibles de l'autre. [...]
[...] La politique au centre des polémiques quant à la fusion Arcelor Mittal Introduction du contexte : Mondialisation, industrie nationale et européenne La fin de la Seconde Guerre mondiale semble avoir marqué un point de non- retour vers des politiques globales expansionnistes basées sur le capitalisme et l'ultralibéralisme. Ce nouveau phénomène corrèle avec un changement de culture et de mentalité venant notamment de l'american way of life générateur de l'émancipation de nouveaux modes de vie. En Europe, ceci apparaît au début des années 70 et en France, suite à Mai 68, qui en a été l'une des composantes majeures. [...]
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