Le Public to Private (P to P) est une opération par laquelle une société cotée en bourse décide de sortir de bourse, soit en procédant à une réduction de capital au profit des actionnaires minoritaires, soit en faisant l'objet d'une offre de la part des actionnaires majoritaires ou d'un nouvel actionnaire qui est souvent un fonds de private equity dans une logique de type LBO.
Dans ce cas, le P to P passe par un rachat de la part des investisseurs financiers étant dans une position de contrôle dans une société cotée, suivi d'un retrait de la cote boursière.
Encore appelé « take private » ou « going to private », le P to P peut être ainsi défini comme un LBO sur une société cotée qui entraîne donc un retrait de la société cotée du marché boursier. Pour se faire, le quota minimum des droits de vote obligatoires est fixé à 95%.
Très fréquemment utilisé dans les pays anglo-saxons de type « shareholders », cette pratique n'a pas encore le succès espéré en France.
Ainsi, les obstacles réglementaires, avec notamment ce seuil de 95%, sont-ils insurmontables?
Notre propos est de montrer que l'expérience des P to P en France, réussis ou avortés permet aujourd'hui de dégager quelques facteurs clés de succès, l'exigence première étant évidemment de choisir la société cible avec discernement.
De ce fait, devant des cibles de qualité, certains acteurs économiques et financiers n'ont pas résisté à l'appel de cette pratique et s'en sont félicités.
D'autres plus rares ont appris à leurs dépens qu'un processus de P to P n'autorise pas de droit à l'erreur, tandis que d'autres encore, et ce sont les plus nombreux, seraient bien tentés par un P to P mais ont du mal à sauter le pas.
En effet, le souci d'atteindre ces fameux 95%, pour permettre une telle opération, reste présent.
Alors, dans un pays, tel la France, où le système économique reste encore très réglementé, contrairement aux pays anglo-saxons, moins strict devant l'établissement d'une telle opération, comment peut-on répandre la pratique du P to P en France ?
Le montage judicieux de LBO, le souhait d'être moins hostile devant une probable OPA, la recherche d'alliance stratégique pour éviter les conflits d'intérêt, autant de facteurs qui auront de nature à pratiquer ou empêcher un « public to private ».
Ainsi, dans ce dossier, nous allons tout d'abord définir brièvement, les mécanismes existant pour arriver à ce seuil de 95% obligatoire pour pratiquer un P to P, puis nous allons développer ses mécanismes à travers six points étudiés succinctement.
Ensuite, nous verrons comment résister ou inversement parvenir à un P to P, avec les avantages qu'une telle opération peut engendrer, avant de faire un point sur la situation en France, afin de répondre à notre problématique lors de notre conclusion.
[...] Encore appelé take private ou going to private le P to P peut être ainsi défini comme un LBO sur une société cotée qui entraîne donc un retrait de la société cotée du marché boursier. Pour se faire, le quota minimum des droits de vote obligatoires est fixé à 95%. Très fréquemment utilisée dans les pays anglo-saxons de type shareholders cette pratique n'a pas encore le succès espéré en France. Ainsi, les obstacles réglementaires, avec notamment ce seuil de sont- ils insurmontables? [...]
[...] Le facteur principal pour œuvrer un P to est de détenir au moins des droits de vote de la société cible. Avant d'expliquer ses mécanismes, nous allons présenter diverses pratiques possibles afin de prendre des participations dans une entreprise afin d'atteindre le seuil des nécessaire pour opérer un P to P Tout d'abord, le capital investissement : il se définit comme la prise de participation en capital dans des entreprises. En Europe comme aux Etats-Unis, l'essentiel des investissements effectués dans le capital investissement concerne désormais le capital transmission qui correspond à l'investissement effectué pour le rachat de sociétés déjà établies. [...]
[...] Selon les données disponibles, le Groupe Philippe Bosc réalise 20 à du chiffre d'affaires total du secteur de la coiffure à domicile. Il n'apparaît cependant pas nécessaire de définir plus précisément le ou les marchés concernés par l'opération, dans la mesure où l'opération ne produit aucun chevauchement d'activités entre les parties à l'opération et ne conduit pas à la création d'aucune relation verticale ou de connexité entre leurs activités respectives. En effet Atria Capital Partenaires et les deux fonds d'investissement qu'elle gère ne contrôlent aucune entreprise présente dans le secteur de la coiffure à domicile ou dans un secteur d'activité en amont, en aval ou connexe du secteur d'activité de Groupe Philippe Bosc. [...]
[...] L'offre de retrait obligatoire est sujette à l'approbation de l'Autorité française des marchés financiers, car le fait d'avoir peut s'avérer être négociable avec l'AMF. Brioche Pasquier, sorti de bourse depuis peu, à cause des résultats financiers qui ont amené la désaffection des investisseurs sur les titres de cette entreprise et aussi de la faible liquidité des actions qui ont poussé à faire un appel d'offres pour effectuer un RO. Le fait de voir que les opérations P to P restent limitées en France suppose à dire que cette pratique ne parvient pas à avoir le succès que l'on pouvait prédire dans notre pays. [...]
[...] Cette procédure organise une sorte de session de rattrapage qui permet à l'initiateur, dans l'hypothèse où l'offre lui a conféré au moins les 2/3 du capital, de rouvrir l'offre pendant au moins les 10 jours de bourse suivants la publication des résultats ; - Ne pas avoir une conduite répréhensible et qualifiable de manipulation de cours Limiter les inconvénients d'une éventuelle période transitoire En attendant de réunir les il faut se résigner à garder la cible inscrite à la cote. Or tant qu'elle reste cotée, ses titres ne peuvent être intégrés dans le quota de la réglementation des FCPR (Fonds Communs de Placements à Risque, qui est un véhicule de placement qui permet d'investir dans des sociétés non cotées) et/ou SCR (Sociétés de Capital Risque) en ce qui concerne les structures françaises. S'il ne s'agit que d'une étape de quelques mois vers le delisting, les investisseurs prendront leur mal en patience. [...]
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