Sur le marché boursier français, les entreprises sont regroupées en différents compartiments selon leurs tailles et le niveau de leur capitalisation (correspondant à la valorisation d'une société à partir de son cours boursier ; la capitalisation est alors égale au nombre d'actions constituant le capital social d'une société cotée, multipliée par son cours de bourse).
Il existe donc le compartiment des grandes capitalisations ou « Large Cap », dont la capitalisation est supérieure à 1 000M €, le compartiment des capitalisations moyennes ou « Mid Cap » correspondant à une capitalisation boursière comprise entre 250M € et 1 000M €, et enfin les petites capitalisations ou « Small Cap » qui ont une capitalisation boursière inférieure à 250M €.
Ce sont ces dernières, qui, depuis quelques années, font preuve d'une attention accrue de la part des investisseurs.
En effet, celles-ci sont devenues très recherchées depuis environ 4 ans pour leurs performances, globalement très supérieures à celles des valeurs vedettes.
A titre d'exemple, depuis le 1er janvier 2007, le CAC small90 (l'indice boursier français composé des 90 valeurs affichant les capitalisations les moins élevées au sein de l'indice SBF 250) a progressé de 11,45%, alors que la progression du CAC 40 ou du SBF 250 ne sont respectivement que de 3,68% et 4,76%.
Comment peut-on expliquer une telle différence de performance ? Pourquoi les Small Caps paraissent-elles plus profitables que les Large Caps ? La taille des entreprises et les différences de capitalisation sur les marchés boursiers peuvent-elles être considérées comme des facteurs explicatifs des différences de rendements obtenus ?
Les titres de petites capitalisations ont peut-être des propriétés, inconnues encore, qui permettent aux investisseurs de réaliser de meilleurs rendements que ceux qu'offrent les grosses compagnies.
Mais alors, si de telles propriétés existent et qu'elles sont déterminantes, de quelle nature pourraient-elles être ?
Pour nous permettre d'évaluer la performance des Small caps, nous avons choisi deux indices représentatifs de l'évolution générale des titres :
- un indice spécifique, le CAC Small 90
- un indice général, le SBF 250
Nous allons donc dans un premier temps, analyser les rendements des titres à travers leurs statistiques principales tel que l'espérance, les coefficients de corrélation, les asymétries de leurs distributions, etc.
Puis nous nous intéresserons de plus près aux caractéristiques des rendements et à leur sensibilité à travers le calcul des alphas et bêtas.
Enfin, nous terminerons notre analyse par l'évaluation de la performance de stratégies d'investissements sur le secteur des Small Caps.
Cette étude sera menée à l'aide du logiciel Excel et du langage de programmation Visual Basic.
[...] o Intéressons nous tout d'abord au coefficient Bêta des titres : Il peut être défini comme le coefficient qui mesure la corrélation de la rentabilité d'un titre avec celle du marché. Nous remarquons que tout les Bêtas sont de signe positif, ce qui signifie que tous les titres suivent l'indice spécifique. De plus, si nous regardons de plus près la valeur du Bêta de chaque titre, nous pouvons confirmer notre analyse précédente sur les corrélations car nous avons des valeurs de Bêta assez proche de 1. [...]
[...] Ainsi, le portefeuille optimal pourra évoluer en fonction des exigences de l'investisseur sur les titres et de son comportement à l'égard du risque. Dans un premier temps, nous calculerons le portefeuille optimal pour un niveau d'aversion au risque donné de l'agent. Puis nous déterminerons la frontière des portefeuilles en balayant les niveaux d'aversion au risque envisageables pour un investisseur. Optimisation Nous présentons en page 3 le tableau sur lequel nous allons appliquer le Solver d'Excel. Celui-ci représente la première partie de la feuille optimisation où vont être stockés : Les différentes statistiques du portefeuille optimal (espérance, volatilité, Ratio d'Information, ratio de Sharpe, etc . [...]
[...] Le risque de marché d'un titre est alors fonction de la valeur de son coefficient Bêta. o Le coefficient Alpha : Il s'agit d'un coefficient qui mesure l'excédent de rentabilité réalisé sur un actif par rapport à son taux de rentabilité exigé. En d'autres termes, lorsque l'on parle d'un fond ou d'un portefeuille, il mesure la valeur ajoutée par le gestionnaire de fond ou de portefeuille. Nous remarquons dans notre sélection de titres que certains d'entres eux ont un alpha négatif, ce qui signifie qu'un placement dans de tels titres n'apporte aucune valeur ajoutée par rapport au marché. [...]
[...] Cette stratégie permet d'obtenir un rendement moyen du portefeuille de 37,5 pour une volatilité de 24 et un ratio de Sharpe de 1,7. En faisant varier la contrainte sur la part de l'indice CAC SMALL 90 que l'on souhaite incorporer dans le portefeuille, on s'aperçoit que celui-ci ne permet pas de réduire la volatilité du portefeuille mais réduit par ailleurs son rendement. Ainsi, en spécifiant dans les contraintes sur le benchmark, mais aussi sur le cash et l'indice général, que la part à investir dans chacun doit être supérieur ou égale à nous obtenons les parts suivantes : D'après l'optimisation, le benchmark, l'indice et l'actif certain ne sont pas à inclure dans le portefeuille. [...]
[...] De même, les titres qui ont un risque très élevé présentent dans notre cas les rendements les plus faibles. Par contre, nous pouvons remarquer que la position de nos deux indices sur ce graphique est tout à fait logique puisque ce sont ceux qui présentent un risque très faible avec une espérance de rendement positive mais proche de zéro. Nous pouvons cependant relativiser la position des titres sur ce graphique par le fait que l'horizon de temps sélectionné est peut être un peu court, ce qui peut causer cette répartition un peu aléatoire. [...]
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