Comptabilité, effets, changement composition du CAC40, rentabilités et volumes, indice CAC40, méthodologie, résultats, volatilité
De nombreux auteurs ont étudié l'effet sur les rentabilités et les volumes d'échanges lors de l'annonce de la modification de la composition d'un indice boursier. Si les marchés étaient efficients, aucun effet ne devrait être identifié. Pourtant, la majorité des études ont démontré que l'annonce d'une entrée s'accompagnait d'une rentabilité anormale positive le jour de l'annonce et que cette rentabilité excessive se prolongeait dans le long terme. Inversement, l'annonce d'une sortie s'accompagnait d'une rentabilité anormale négative, mais dont l'effet se concentrait le jour de l'annonce.
Contrairement aux indices américains, la décision de modifier la composition du CAC40, le principal indice boursier français, repose sur des critères et des informations connus publiquement. De plus, les critères utilisés ne sont pas basés sur les perspectives futures des sociétés, mais sur un ensemble de règles comme la capitalisation boursière, la liquidité ou la représentation sectorielle. Les rentabilités anormales seraient donc plus une conséquence d'un choc sur la courbe de demande pour ces différentes sociétés. En effet, l'intégration dans un indice entraîne un intérêt supplémentaire pour la valeur de la part des investisseurs, en particulier des gérants de fonds indiciels.
Cette étude se concentre sur les effets de la modification du CAC40 depuis sa création. L'étude tente de déterminer l'impact sur les rentabilités, les volumes d'échanges et la volatilité des rentabilités, le jour de l'annonce et à long terme. Pour le CAC40, les entrées sont bien suivies d'une rentabilité anormale positive, mais non permanente et d'une augmentation du volume de transaction à long terme. Pour les sorties, l'effet est négatif et temporaire sur les rentabilités et, est positif à court terme et négatif à long terme sur les volumes. Dans les deux cas, il n'existe aucun effet significatif sur la volatilité. L'étude en deux sous périodes permet de tenir compte de l'augmentation des capitaux investis dans la gestion indicielle et de l'arrivée des trackers sur CAC40 en 2001. Comme attendu, l'efficience des marchés s'améliore à travers le temps avec un effet sur les rentabilités plus fort, mais plus court.
Dans une première partie, on s'intéressera aux explications de ce phénomène et des principaux résultats des précédentes études. Ensuite, une présentation du CAC40 et de son intérêt dans la cadre de ce type d'étude interviendra, puis on décrira la méthodologie et les données employées. Enfin, une dernière partie présentera les principaux résultats et la robustesse de ces résultats.
[...] Le décisionnaire pour la modification de sa composition est une instance indépendante d'Euronext : le Conseil Scientifique des Indices. Il est composé de représentants de la Banque de France, de l'Autorité des Marchés Financiers de la Société française d'analystes financiers, d'économistes et d'universitaires. La décision de modifier ou non la composition du CAC 40 intervient trimestriellement, mais sa date n'est pas connue publiquement. Jusqu'en février 2007, cette décision reposait sur 5 critères : taux de rotation, nombre de transaction et fourchette, capitalisation flottante et capitaux échangés. [...]
[...] permet de tenir compte de la variance induite par la fenêtre d'évènement. Pour corriger la moyenne, on n'utilise plus la variance de la période d'estimation, mais la variance de la fenêtre d'évènement. Annexe 4 : Le test mis en place permet de tester si la moyenne des valeurs d'un même échantillon diffère selon différentes conditions. Ici la condition repose sur l'intervalle de temps utilisé. Le test repose sur la différence des moyennes des deux sous-échantillons utilisées. L'hypothèse nulle est que la différence est nulle en moyenne. [...]
[...] On s'intéressera principalement aux entrées, car les sorties sont régulièrement issues d'une offre publique d'échange, d'une fusion ou d'une faillite, ce qui n'entrainent pas toujours un rebalancement des portefeuilles des investisseurs entrées sont exclues à cause d'une fusion et car elles étaient cotées sur le marché de gré à gré précédemment. Pour étudier l'évolution des prix et des volumes liée à la modification de la composition du CAC40, la date d'annonce est nécessaire. Quand elle est disponible, elle est issue des avis et décisions du Conseil Scientifique des Indices. [...]
[...] De plus, le CAC40 est l'indice national le plus répliqué par la gestion passive dans le monde de la capitalisation de l'indice), juste après le S&P 500 En matière d'encours, il représente plus de 40 milliards d'euros, soit un niveau équivalent à celui du FTSE et le double de celui du DAX. L'impact des fonds indiciels sur les rentabilités anormales peut donc être une hypothèse majeure. Le tout premier Exchange Traded Funds (ou tracker) sur le CAC 40 a été lancé en janvier 2001. [...]
[...] Comme pour les rentabilités, l'effet sur les volumes est différent selon les auteurs. Comme Harris & Gurel, Dhillon & Johnson, Lynch & Mendenhall (1997) et Benchmann retrouvent une hausse des volumes pour les entrées et une baisse pour les sorties. Par contre, Pruitt & Wei retrouvent une hausse des volumes pour les deux. De même, Harris & Gurel, Dhillon & Johnson, Lynch & Mendenhall et Benchmann trouvent un effet permanent sur les volumes alors Chung & Kryzanowski (1998) trouvent un effet temporaire seulement. [...]
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