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Depuis la fin 2007, le monde traverse une grave crise économique dont l'origine est avant tout une crise financière. Débutée aux Etats-Unis où elle a été illustrée par la faillite retentissante de la banque Lehman Brothers, elle s'est très vite répandue au monde.
Il semble que l'on peut en partie imputer cette crise financière au puissant mouvement de dérégulation des marchés financiers observé depuis les années 1980. A l'opposé, on assiste depuis cette crise à un « retour » de l'Etat sur les marchés financiers.
Par marché financier, on entend les marchés où sont effectuées les transactions sur des actifs financiers et, de plus en plus, leurs produits dérivés.
Le système financier permet de transférer des fonds depuis les agents économiques (ménages, entreprises, collectivités publiques) qui épargnent, car leurs dépenses sont inférieures à leurs revenus, vers les agents économiques qui souhaitent emprunter, c'est-à-dire dépenser plus que leur revenu. On dit qu'il sert d'intermédiaire entre les agents à capacité de financement et les agents à besoin de financement. En pratique, les plus importants agents à capacité de financement sont les ménages tandis que les plus gros emprunteurs sont les entreprises, les Etats et certaines administrations publiques, mais il existe nombre de ménages emprunteurs et des entreprises ou des collectivités publiques prêteuses. D'ailleurs les mêmes agents peuvent à la fois emprunter sur le marché obligataire et faire crédit.
Comment l'Etat agit-il face aux marchés financiers ?
[...] Les opérations de sauvetage, bien que ne pouvant être menées de manière simultanée, ont été largement cohérentes. Mesures nationales d'aide au secteur financier validées en 2008 par la Commission européenne au regard des règles relatives aux aides d'Etat Les décisions prises au Conseil européen des 15 et 16 octobre 2008 Le Conseil européen qui a réuni les chefs d'Etat et de gouvernement des 27 Etats de l'Union les 15 et 16 octobre a entériné, à l'échelle de l'Union tout entière, les décisions prises le 12 octobre par les Etats de la zone euro. [...]
[...] en France). Restriction de concurrence Les hommes politiques pensent souvent qu'une concurrence trop forte entre les intermédiaires financiers peut conduire à des faillites dont le public pourrait être victime. Bien qu'il y ait peu d'arguments empiriques dans ce sens, les Etats ont souvent créé des réglementations visant à diminuer la concurrence au sein du système financier. Par exemple, aux Etats-Unis, les banques n'ont pu, pendant longtemps, ouvrir de succursales dans d'autres Etats que celui où elles avaient reçu leur charte. [...]
[...] Le 9 août 2007, la Réserve fédérale révèle au grand jour l'étendue de l'inquiétude en décidant d'une injection massive de liquidités sur le marché des transactions interbancaires, qui venait de s'assécher. Le 12 septembre, les autorités américaines constatent que deux banques d'affaires, Merrill Lynch et Lehman Brothers, sont au bord de la faillite. La Bank of America se déclarant intéressée pour racheter la première, le rachat se fait, mais Lehman Brothers ne trouve finalement pas de repreneur et le Secrétaire d'Etat au Trésor, M. [...]
[...] L'existence du système financier est également bénéfique pour les emprunteurs qui ne réalisent pas d'investissement productif. Par exemple, nombre d'acheteurs de logement ne disposent pas de l'épargne nécessaire pour réaliser un tel achat sans s'endetter. Plutôt que d'épargner pendant des années avant d'acheter un logement, ils souhaitent s'endetter pour pouvoir acheter leur logement dès le moment où ils en ont besoin. Ils sont donc prêts à payer un intérêt pour pouvoir emprunter et acheter plus tôt le logement qui leur est nécessaire. [...]
[...] Cette pratique a donné l'impression erronée que ce risque était sorti du système financier. L'expérience a montré que tel n'était pas le cas. Les besoins de refinancement résultant notamment de l'activation des lignes de crédit que les banques avaient consenties aux différents véhicules de titrisation ont reporté les tensions sur le marché interbancaire, nécessitant l'intervention des banques centrales. D'autre part, sur un marché où abondaient les liquidités et où les taux d'intérêt étaient extrêmement bas, les opérateurs bancaires et financiers, dans un climat de confiance aveugle, ont développé des instruments de plus en plus audacieux pour répondre aux attentes des investisseurs et des spéculateurs. [...]
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