Lorsque l'on étudie les différents scandales financiers qui ont ébranlé la communauté financière au cours des dernières années, on se rend compte que les fraudes qui ont eu cours et qui ont conduit à la chute d'empires industriels gigantesques sont beaucoup moins « techniques » qu'on peut le penser.
Nous étudierons quelques normes venues préciser des règles de comptabilisation ou bien venues refondre des prescriptions déjà existantes à la vue des défaillances passées.
[...] Nous pensons qu'il est cependant essentiel pour les écoles de commerce d'initier le processus chez leurs étudiants. [...]
[...] Même si ces variations sont artificielles, puisque dues à l'application de la juste valeur. Aucun élément ne nous permet d'abonder dans ce sens. Autre point à soulever concernant les problèmes liés à la juste valeur : le principe ne semble pas adapté aux activités des intermédiaires financiers, en particulier des banques. En effet, l'épargne collectée et les prêts accordés sont destinés à être détenus sur le long terme. Leur réévaluation périodique et les variations de valeur qui peuvent être attribuées par exemple aux fluctuations des taux d'intérêt ne permettent pas de préjuger du résultat final, c'est-à-dire de la valeur réelle attribuable à la banque. [...]
[...] Notons que ce principe n'est pas obligatoire en French GAAP, ou pour être plus précis, les French GAAP ne se sont pas (encore alignés sur les IFRS. Pour cette raison, les ventes de Danone (2005) s'élèvent à 13,7 milliards d'€ en French GAAP et à 12,6 milliards d'€ en IFRS. Enfin, il ne faut oublier l'effet de cette norme sur les distributeurs qui, de façon symétrique, doivent reclassifier les coopérations commerciales du chiffre d'affaires en une réduction des coûts des produits vendus. [...]
[...] En effet, comme le note Faujas, les départements comptabilité/audit des grandes écoles de commerce françaises n'ont pas vu leur taux d'inscrits se contracter, alors que l'on aurait pu s'attendre à ce que les étudiants se détournent d'un domaine que l'on pouvait alors penser corrompu. Y a-t-il eu des changements apportés à l'enseignement de la comptabilité ? Si oui, quels sont-ils ? Que reste-t-il à faire ? Plusieurs points sont toujours débattus à l'heure actuelle au sein de la communauté des professionnels de l'éducation comptable, comme nous le fait remarquer Stolowy (2005, 2007) : - Doit-on enseigner l'éthique ? [...]
[...] Son point de départ est la norme IAS 32 qui, dès 1995, définit les notions de valeur de marché et de juste valeur. Ainsi, lorsqu'un marché actif existe pour un instrument financier, on l'évalue à la valeur qui pourrait être obtenue par sa vente. Cependant, un tel marché n'existe pas toujours, on devra alors valoriser cet actif selon une estimation basée sur des calculs économiques et des modèles mathématiques propre à chaque entreprise. Pour le moment, l'IASB a proposé l'extension de la juste valeur à l'ensemble des instruments financiers, négociables ou non, mais ce projet n'a pas abouti. [...]
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