La méthode de comptabilité à base d'activités ou méthode ABC (Activity Based Costing) a été développée aux Etats-Unis dans les années 1980 par Cooper, Johnson et Kaplan. C'est une méthode de coûts complets qui veut rompre avec certaines pratiques simplistes de calcul des coûts, les américains ignorant le PCG français.
La lourdeur et la complexité de la technique utilisée : les charges comptabilisées en comptabilité générale ne sont pas toujours les mêmes que celles incorporées en comptabilité analytique. Cela implique de faire concorder les résultats issus de la comptabilité générale et ceux de la comptabilité analytique.
La répartition primaire des charges indirectes se fait à partir des charges par nature de la comptabilité générale. Or, les charges par nature de la comptabilité générale ne peuvent être connues que lorsque la fin du mois est passée. Il n'est pas rare que des décalages apparaissent et que le calcul des coûts de revient se fasse en retard. Ce délai est plus que préjudiciable dès lors que les prix sont fixés en fonction des coûts de revient.
[...] Enfin, les produits consomment des activités. Ressources consommées (=charges conséquences des activités) II Mise en œuvre de la méthode ABC La mise en œuvre de la méthode comporte cinq étapes A. Identification des activités de l'entreprise Les activités de l'entreprise sont recensées à l'aide d'entretiens avec les personnels concernés. Un ou plusieurs inducteurs de coût quantifiables (ou inducteurs d'activité) sont recensés pour chaque activité. Ils permettent de mesurer ce que fait l'activité. Les catégories d'inducteurs les plus courantes sont les suivantes : Inducteurs volumiques, Inducteurs liés au lancement des lots ou séries, Inducteurs liés à l'existence d'une référence, d'un produit, d'un composant, Inducteurs liés à une capacité de production : gestion des ressources humaines, recherche fondamentale B. [...]
[...] I Fondements A. Limites de la méthode des centres d'analyse 1. La lourdeur et la complexité de la technique utilisée Les charges comptabilisées en comptabilité générale ne sont pas toujours les mêmes que celles incorporées en comptabilité analytique. Cela implique de faire concorder les résultats issus de la comptabilité générale et ceux de la comptabilité analytique. La répartition primaire des charges indirectes se fait à partir des charges par nature de la comptabilité générale. Or, les charges par nature de la comptabilité générale ne peuvent être connues que lorsque la fin du mois est passée. [...]
[...] Regroupement des activités par inducteur Plusieurs activités peuvent avoir le même inducteur. On regroupe alors les activités par inducteur dans les centres de regroupement ou d'activité. Dans chaque centre, il n'y a qu'un seul inducteur commun à toutes les activités. Ainsi, les charges indirectes qui étaient à l'origine réparties par activité sont alors regroupées par inducteur. D. Le calcul du coût des inducteurs Pour chaque centre de regroupement : On calcule les ressources consommées par centre en cumulant les charges qui avaient été affectées aux activités regroupées dans le centre. [...]
[...] Même dans une entreprise qui maximise la traçabilité de ses coûts en investissant dans un système d'information performant, il sera difficile d'attribuer aux activités des charges telles que le loyer, l'électricité ou encore les frais d'avocat, de fiduciaire, ou les intérêts de la dette. Faute de mieux, la solution choisie sera de répartir ces premières en fonction des mètres carrés utilisés par la personne qui effectue l'activité et d'inclure ces deuxièmes dans l'activité fourre-tout gérer l'entreprise . Cette façon de faire n'est qu'un habile déguisement du problème de répartition des charges indirectes. [...]
[...] L'activité d'un centre d'analyse n'est pas toujours homogène. Dans ce cas, l'unité d'œuvre choisie ne remplit alors qu'un rôle partiel car elle n'est pas représentative de l'ensemble des activités de ce centre. B. Caractéristiques de la méthode ABC Cette méthode est une méthode de calcul des coûts complets centrée sur le coût des activités de l'entreprise : elle propose un nouveau mode de répartition et d'imputation des charges indirectes. On appelle activité un ensemble de tâches cohérentes Usinage : découpage, fraisage, montage Cette méthode repose sur une vision transversale de l'entreprise (et non verticale comme avec la méthode des centres d'analyse). [...]
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