Pour des raisons démographiques, d'ici 15 ans, 700 000 entreprises vont changer de propriétaires. Toutes ces transmissions vont nécessiter des évaluations. Lors d'une transmission d'entreprise, l'évaluation consiste à estimer la valeur de marché des capitaux propres de la société.
L'évaluation d'entreprise est l'estimation de la valeur de marché potentielle de l'actif en se basant sur des critères objectifs. Keynes a défini la valeur de marché comme étant « une estimation de la valeur actuelle des flux futurs de revenus attachés à la détention de son capital. »
Le mécanisme de l'évaluation d'entreprises fait appel à différentes disciplines : la finance, la comptabilité, la stratégie d'entreprise, le droit et la fiscalité.
Dans ce mémoire, nous traiterons de l'évaluation des entreprises après l'application des normes IFRS avec une étude de cas sur les entreprises du CAC40.
Les années 90 se caractérisent par un fort développement et une globalisation des marchés financiers. On voit également apparaître des scandales financiers comme celui d'Enron aux Etats-Unis. Suite à cela, l'exigence s'est renforcée auprès des entreprises pour améliorer la qualité de l'information. Les entreprises doivent donc fournir une meilleure transparence financière et une comparabilité des états financiers.
Jusqu'aux années 90, le modèle d'évaluation était au coût historique. Ce modèle respecte le principe de prudence. Il consiste à évaluer les actifs au coût d'acquisition c'est-à-dire le prix d'achat, le coût de revient ou la valeur d'apport de l'actif.
Il présente des avantages majeurs qui justifient la longévité de ce modèle. Tout d'abord, il répond aux attentes d'un plus grand nombre d'utilisateurs. De plus il s'agit d'une méthode objective car elle part du coût historique auquel on retranche les dépréciations. C'est aussi une méthode prudente car elle ne comptabilise que les moins-values, et une méthode peu volatile car la valeur de l'actif évolue de façon continue.
[...] Les méthodes d'évaluations financières et comptables des actifs incorporels sont donc utilisées de manière homogène par les entreprises du CAC40. On ne distingue que peu de différence sur les applications. Conclusion Les normes IFRS établissent quelles sont les méthodes à prendre en compte pour les immobilisations incorporelles. L'application de celles-ci est obligatoire pour les entreprises cotées en bourses. C'est pourquoi on observe que toutes les entreprises du CAC 40 les appliquent. Des débats subsistent quant à l'application des normes IAS - IFRS et plus particulièrement sur le principe de la Juste Valeur. [...]
[...] On distingue donc 5 dénominations différentes utilisées par les entreprises pour définir la valeur recouvrable. Ainsi des entreprises étudiées déterminent cette valeur comme étant la valeur la plus élevée de la juste valeur de l'actif diminué des coûts de vente et de sa valeur d'utilité. On a 30,56% des entreprises étudiées qui la définissent comme la valeur la plus élevée de la valeur de marché de l'actif et de sa valeur d'utilité. Et 11,11% ne la définissent que comme la valeur d'utilité. [...]
[...] L'application de la norme IAS 38 Lors d'un regroupement d'entreprises, les entreprises du CAC 40 appliquent la norme IFRS 3. Ainsi, les actifs et les passifs acquis dans le cadre d'un regroupement d'entreprises sont comptabilisés avec la méthode de l'acquisition, c'est-à-dire que les actifs et les passifs sont comptabilisés à leur juste valeur à la date d'acquisition ou au coût d'acquisition. Après la comptabilisation initiale, la norme IAS 38 préconisait deux approches pour la réévaluation de l'actif : la méthode du coût et la méthode de la réévaluation. [...]
[...] Les marques En comptabilité, les marques ne sont comptabilisées au bilan d'une entreprise uniquement si elles ont été acquises par celle-ci. La comptabilité ne prend pas en compte les marques créées par l'entreprise. La marque va être un nom, mais va aussi être synonyme d'un savoir-faire et d'un savoir communiqué. Aussi, il va y avoir des effets qui vont se répercuter sur les ventes de cette marque au niveau du volume comme au niveau des marges. La méthode la plus adaptée pour évaluer les marques est celle des redevances. [...]
[...] Evaluation postérieure à la comptabilisation initiale L'entreprise doit réévaluer ses actifs après la comptabilisation initiale. Pour cela, elle dispose de deux méthodes : la méthode du coût et la méthode de la réévaluation. Selon la méthode du coût, l'immobilisation incorporelle doit être comptabilisée à son coût d'achat diminué du cumul des amortissements et du cumul des pertes de valeurs. La méthode de réévaluation implique une référence à la Juste Valeur. En effet, l'immobilisation incorporelle doit être comptabilisée pour son montant réévalué correspondant à sa juste valeur à la date de la réévaluation diminuée du cumul des amortissements ultérieurs et du cumul des pertes de valeurs ultérieures d. [...]
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