Depuis le 1er janvier 2005, toutes les entreprises cotées en bourse au sein de l'Union européenne sont tenues d'établir leurs comptes selon les normes comptables internationales IFRS. Après s'être imposées au sein de l'Union européenne, les normes comptables internationales vont-elles s'imposer à toutes les entreprises cotées en bourse de la planète ?
La comptabilité est aujourd'hui en train de vivre une révolution mondiale. Pour la première fois dans son histoire, on envisage la possibilité de n'avoir très bientôt qu'un seul référentiel comptable pour toutes les entreprises cotées en bourse dans le monde. Ce référentiel, c'est celui de l'IASB (International Accounting Standards Board) qui s'applique déjà dans l'Union européenne. Mais cette révolution connaît un paradoxe : excepté dans la presse spécialisée, elle passe largement inaperçue du grand public. Pourtant, ces nouvelles normes ont déjà ou sont sur le point de bouleverser le traitement de l'information financière des entreprises. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, il n'y a pas que les services comptabilité des entreprises qui sont touchés par cette révolution. En modifiant la vision de la comptabilité que nous avions dans des pays comme la France, c'est également le top management qui doit s'adapter à ces nouvelles normes ainsi que les services informatique et logistique.
[...] Iweins Patrick, Lettre du vernimmen.net nº60, octobre 2007, p.3 [101] www.vernimmen.net/html/glossaire/definition_financial_accounting_standards_b oard.html [102] Sous la direction de Capron Michel, Les nomes comptables internationales, instruments du capitalisme financier La Découverte, Paris p.37 [103] Sous la direction de Capron Michel, Les nomes comptables internationales, instruments du capitalisme financier La Découverte, Paris p.38 [104] Le Manh Anne, Maillet-Baudriet Catherine: les normes comptables internationales IAS-IFRS 5e édition, Foucher, Vanves p.9 [105] www.sec.gov/about/whatwedo.shtml [106] www.sec.gov/about/whatwedo.shtml [107] www.sec.gov/about/whatwedo.shtml [108] www.sec.gov: Annual report 2007, p.9 [109] www.iasb.org: Budget statement 2008, p.7 [110] Turquety Daniel et Vandelanoite Séverine, la documentation française nº331, Gouvernance et réforme financière après l'affaire Enron p78 [111] www.vernimmen.net: Vers un référentiel comptable mondial unique ? Iweins Patrick, Lettre du vernimmen.net octobre 2007, p.2 [112] www.vernimmen.net: Vers un référentiel comptable mondial unique ? [...]
[...] Mais c'est bien l'avis de l'EFRAG qui sera pris en considération sur l'analyse du rapport coûts/avantages de chaque norme malgré les efforts de l'IASB. Si tous les pays ou communautés de pays mettaient en place un tel processus en acceptant les normes comptables IAS/IFRS, la situation pour l'IASB deviendrait difficilement contrôlable. Ensuite, par ce processus d'adoption, il faut bien se rendre compte que l'Union européenne est très exigeante et qu'elle n'est pas prête à accepter n'importe quel projet de norme. [...]
[...] Même si dans la première hypothèse les normes américaines étaient bien placées, on peut comprendre la résistance des autres pays ou communautés de pays, Union européenne en tête, qui ont longtemps préféré éviter la question plutôt que de voir une nouvelle fois l'avènement du modèle américain sur la scène internationale. Bien que la deuxième solution semble encore moins évidente c'est pourtant celle-ci qui va peut-être fournir à la mondialisation les outils dont elle a tant besoin. En effet, depuis le 1er janvier 2005, toutes les entreprises européennes cotées en Bourse doivent tenir leurs comptes consolidés conformément aux normes comptables internationales IFRS. Ces normes sont établies par une organisation comptable indépendante établie à Londres depuis 1973. [...]
[...] Enfin, on peut noter la forte influence des auditeurs au sein de l'IASCF. En 2001, sur les quatorze membres de l'IASB, huit sont passés par de grands cabinets d'audit. De plus, ces mêmes cabinets sont les principales sources de financement d'une organisation dont les besoins ont largement évolué. Ainsi, toujours en 2001, sur les 18 millions de dollars de budget de l'IASCF proviennent des grands cabinets d'audits et seulement 14% des organisations internationales, banques centrales et gouvernements[38]. En échange, deux sièges leurs sont réservés à l'IASCF. [...]
[...] L'IASB devrait donc faire une pause dans l'élaboration de ces normes pour se concentrer sur les interprétations de ces dernières ou encore, donner plus de moyens à l'IFRIC. Dans le même temps, il faudrait que l'Union européenne mette en place elle aussi, un organisme d'interprétation. Une meilleure comparabilité des comptes donnera aux normes IAS/IFRS un réel crédit auprès des investisseurs. Quand ce problème de comparabilité sera en passe d'être réglé, alors les normes IFRS seront peut-être adoptées et non plus imposées en Europe ce qui leur permettra d'étendre, considérablement et à long terme, leur champ d'influence. [...]
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