Affaire Kerviel, contrôle de gestion, contrôle interne, audit interne, trader, motivation, gestion des risques, crise financière, Société Générale, scandale, affaire Madoff, subprimes
Au fil des années, les crises financières se succèdent avec plus ou moins de gravité. Après un renforcement des contrôles internes et externes, suite à l'affaire Enron en 2001 surtout, la sphère financière a récemment été secouée par la fraude de Jérôme Kerviel à la Société Générale et le scandale Madoff. Au sein même d'un établissement bancaire d'envergure internationale comme la Société Générale, une faille dans le contrôle interne a pu causer une moins-value nette record de 4,9 milliards d'euros. Les systèmes de contrôle sont ainsi remis en question.
Nous devons chercher à savoir comment et pourquoi les opérations faites par le trader junior, étant donné leur volume, la durée et l'absence de contrepartie, n'ont pas été enregistrées et analysées par les systèmes de comptabilité de la banque et du marché financier. Comment le contrôle interne de la banque n'a pas pu détecter ces manipulations ? On parle certes de la responsabilité d'un homme, mais a-t-il pu agir seul ? Etant donné qu'elle établit elle-même son système de contrôle, comment a-t-elle pu passer à côté d'une telle fraude ? N'y aurait-il pas une responsabilité partagée ? Le contrôle de gestion n'a-t-il pas failli dans la mise en œuvre de la stratégie définie par la direction ?
[...] Comme toute bonne guerre, espérons que les établissements financiers et tous les acteurs financiers ont tiré des leçons des récents scandales financiers. Sources - Rapport au premier ministre concernant les enseignements à tirer des événements récemment intervenus à la Société Générale - Observatoire des métiers du GET Trader» - Fiche A - contrôle de gestion et mesure de la performance par A. [...]
[...] Le suivi du contrôle de gestion et la performance du trader / motivation du trader par le contrôleur de gestion Le trader dans sa recherche de performance n'est guidé que par une seule chose : faire un maximum d'argent pour la banque. Il est conforté dans cette voie par le système mis en place, car s'il fait de l'argent il gagne en termes de rémunérations, mais il acquiert également une plus grande autonomie et le respect de ses pairs qui voient en lui un exemple. Le diagnostic ainsi posé, un certain nombre de questions nous viennent à l'esprit. Est-il possible d'ériger l'argent en tête de l'échelle des valeurs dans un métier sans connaître quelques déconvenues ? [...]
[...] L'audit interne est donc la garantie d'efficacité du contrôle interne et veille à la maîtrise des risques par les opérationnels qui auraient été oubliés par le contrôle interne. Pour remarque, c'est à ce niveau là que les fraudes peuvent être détectées. En faisant ainsi appel à l'audit interne, l'organisation s'assure que les processus de contrôle et de management mis en œuvre sont respectés et maîtrisés et, dans le cas contraire, s'appuie sur les conseils retenus pour les renforcer et les améliorer. [...]
[...] De plus, les objectifs se doivent d'être réalisables et même limités : en d'autres termes, la prime doit être limitée même si l'objectif est dépassé afin d'éviter la prise de risque inconsidéré ou la tentation de falsifier des opérations afin de gagner plus. IV - Conclusion de l'étude L'affaire Kerviel a mis en lumière les défaillances des systèmes de contrôle interne de la Société Générale, que Jérôme Kerviel a su détourner par son expérience passée. Notre étude nous montre que l'audit interne et le contrôle de gestion ont leur part de responsabilité. L'audit interne déjà aurait certainement dû mieux vérifier la qualité du contrôle interne par des moyens qui ne manquent pas comme nous l'avons étudié. [...]
[...] Enfin, elle a engagé, au fur et à mesure que les marchés financiers se disloquaient, une politique de réduction de ses risques de marché. En tout cas, une chose est sûre, le contrôle de gestion va retrouver une place capitale au sein des établissements financiers. Mais ce qu'il faut certainement changer, et cela va prendre beaucoup plus de temps que de mettre en place des systèmes de contrôle plus performants, ce sont les mentalités. En effet, il faut remettre au gout du jour des valeurs liées à l'éthique, et repartir sur des valeurs moins fictives, plus sûres. [...]
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