Où s'arrêtera le champagne ? Dans une industrie des boissons marquée par la crise viticole, le champagne fait figure d'exception. Avec 321,5 millions de cols expédiés en 2006, le secteur se porte mieux que jamais. Plus encore que le parfum ou la haute couture, le Champagne est le produit qui incarne aujourd'hui le mieux l'industrie française du luxe.
Les acteurs du secteur et notamment les grandes Maisons de champagne ont su imposer leur produit comme une référence incontournable. Tirée par les marchés extérieurs, la demande n'a jamais été aussi forte, tandis que le marché domestique reconnaît à nouveau une hausse après avoir décliné ces dernières années. L'internationalisation est donc devenue un facteur clé de succès pour les Maisons de champagne. A cette hausse soutenue des volumes s'ajoute une valorisation de l'ensemble de l'industrie, politique menée par les Maisons afin de réduire l'impact de l'augmentation des coûts de production sur leur activité. La montée en gamme s'est accompagnée logiquement d'une hausse des prix, mais la bonne tenue du marché montre que celle-ci a été bien accueillie par les consommateurs, et notamment les étrangers. Le champagne jouit de son image de produit haut de gamme pour assurer aux Maisons un excellent positionnement de leurs produits.
L'avenir pourrait donc sembler sans nuages pour les Maisons de champagne. Mais des préoccupations germent du côté de l'offre. La production reste limitée par la surface du vignoble et les rendements autorisés. Ainsi, le champagne approcherait de son potentiel de production maximum, estimé à 360 millions de bouteilles dans la configuration actuelle du vignoble.
[...] Les perspectives du marché du champagne. Les expéditions de champagne poursuivront leur progression en 2007, pour s'établir à un niveau record. Les exportations, moteurs de la croissance, resteront dynamiques. Les ventes en France augmenteront également, principalement grâce au redressement de la consommation des ménages en volume. Toutefois, ce redressement restera relatif du fait de la morosité du contexte économique ainsi que de la hausse des prix. La préoccupation des producteurs de champagne n'est cependant pas la demande, mais l'offre. Le champagne devrait bientôt atteindre son potentiel maximum en raison de capacités de production et de stocks limités. [...]
[...] Notamment, les sites de Maison BURTIN à Epernay et Champagne LANSON à Reims ont mené tous les deux une certification de leur système de management de la Qualité. Cette certification a été délivrée par le BVQI selon la norme DS Cette approche devrait évoluer à terme vers une démarche de certification ISO 22000, norme internationale attestant de la qualité du système de management de la sécurité alimentaire. Au-delà, les Maisons du Groupe agissent de façon permanente pour garantir une traçabilité forte de leurs produits. A chaque étape de l'assemblage et de l'élaboration, des analyses sont réalisées par des laboratoires indépendants. [...]
[...] Conclusion partielle sur la rentabilité financière : L'endettement brut du groupe Boizel Chanoine Champagne au 31 décembre 2006 s'élève à 568 millions d'euros. Cependant, considérant le stock exceptionnel de 66,6M de bouteilles, supérieur à 3 années de ventes, et des fonds propres en hausse eux aussi, on peut affirmer que la structure financière du groupe BCC est saine, comme en témoigne le graphique suivant : De plus, on constate que la politique menée par le groupe BCC concernant le redressement de l'exploitation du groupe Lanson porte déjà ses fruits. [...]
[...] NB : Rentabilité économique = rentabilité commerciale*(CA/Total Actif) Les investissements réalisés par le groupe Boizel Chanoine Champagne. Plusieurs faits majeurs sont intervenus au cours des 3 derniers exercices. Le tableau suivant dresse la liste des différentes acquisitions et cessions réalisées par le groupe sur cette période : →Construction d'un pressoir et d'une cuverie par Champagne Philipponat = 2 300K€ : Acquisition de terres à vignes et plantation par la SA Champagne Boizel = 614K€. →Extension d'un pressoir par la sous-filiale Pressoirs Alexandre Bonnet = 700K€. [...]
[...] Le consensus boursier : Source : lesechos .fr Objectif et révision - MAJ (14/12/2007) Haut du formulaire Bas du formulaire Conclusion 2006 fut une année faste pour le secteur du champagne avec 322 millions de bouteilles vendues. Ce secteur est dominé par quelques grands Groupes constitués au gré des rachats. BCC, une entreprise à capitaux familiaux rachète en 2006 Lanson dans cette optique et devient ainsi second du secteur derrière LVMH. Cette opération répond à la volonté du Groupe de monter en gamme et de développer sa présence à l'internationale. Depuis sa création, le Groupe s'accroit par une stratégie de croissance externe. [...]
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