« Le contrôle de gestion est le processus par lequel les dirigeants s'assurent que les ressources sont obtenues et utilisées avec efficience et efficacité pour réaliser les objectifs de l'entreprise. »
Le contrôle de gestion est donc avant tout un outil de mesure de la performance d'une entreprise, mais il est aussi un moyen d'optimiser cette performance, en aidant les dirigeants dans l'élaboration et la mise en œuvre de leurs choix stratégiques, tactiques et opérationnels. Il s'agit donc d'un système d'aide à la décision, qui s'il est bien utilisé facilite le « pilotage » d'une organisation.
Dans la grande distribution, l'usage du contrôle de gestion est aujourd'hui quasiment généralisé. La « distribution » est la mise à disposition d'un produit (et parfois d'un service) à un intermédiaire ou à un utilisateur final.
On appelle « grande distribution » l'ensemble des groupements de commerces de détail vendant des biens de consommation. Ces groupements sont intégrés horizontalement afin de bénéficier d'une communication et d'une image de marque commune, ainsi que d'une force d'achat et éventuellement de services communs (R&D, services juridiques...). Chacun de ces groupements, quels que soient leurs liens (intégrés, coopératifs ou franchisés), constituent la base d'une intégration verticale visant à limiter le nombre d'intermédiaires et pouvant couvrir des fonctions comme la logistique et/ou la production de biens.
L'histoire de la grande distribution commence au XIX° siècle en Europe avec la création des coopératives de consommation puis des « succursales ». Le principe : acheter en gros à partir d'un entrepôt central distribuant la marchandise à des points de vente.
L'objectif : vendre les mêmes produits à prix fixes dans plusieurs points de vente différents. C'est le début de la standardisation. L'achat en gros permet aussi de vendre moins cher. C'est sur ce modèle que seront créés les « grands magasins » comme « Le Bon Marché » à Paris en 1852.
Mais c'est au début du XX° siècle aux Etats-Unis qu'apparaît le concept de libre-service (1916). Puis à New York, en 1930, le premier supermarché ouvre ses portes sous l'enseigne « King Kullen », sur une surface de 560 mètres carrés. La grande distribution était née.
Pour le groupe E.Leclerc, précurseur de la grande distribution en France, c'est en 1949 que tout commence. A l'époque, Edouard Leclerc ouvre son premier supermarché à Landerneau (Bretagne). Avec déjà un credo : vendre moins cher. Aujourd'hui, E.Leclerc est le leader de la grande distribution en France, et la devise de son fondateur est devenue un véritable slogan pour le groupe.
[...] - Le supermarché : surface moyenne, références élevées sur l'alimentaire, limitées sur le non alimentaire ; - le hard discount : taille réduite et nombre de références limité, prix très bas ; - la supérette : petite taille, proximité, horaires étendus, prix élevés. Comment mesurer la performance dans la grande distribution ? La performance d'une entreprise est fondée sur le couple valeur-coût. Les deux termes sont indissociables car il ne s'agit, ni de minimiser les coûts, ni de maximiser la valeur produite (réponse aux besoins d'un client ou d'un groupe social), mais d'optimiser le rapport entre les deux. [...]
[...] C'est néanmoins le plus abouti selon notre interlocutrice. Ce PGI (progiciel de gestion intégrée) permet d'archiver les données sur plusieurs années, rendant les comparaisons dans le temps et donc le suivi très aisés. Il est très complet, de sorte que chaque opération qui se produit au sein de l'hypermarché y est retranscrite, facilitant d'autant plus la réalisation de statistiques, indicateurs et tableaux de bord par le contrôleur de gestion. Les accords avec les fournisseurs, le suivi des commandes, les factures, la gestion des stocks, tous les articles en rayon et leurs prix, les déclarations de casse, de retour d'articles, les prix de la concurrence . [...]
[...] Politique de prix et stratégies de l'entreprise E.Leclerc Auch réalise deux fois par mois des relevés de prix chez ses trois principaux concurrents sur la zone de chalandise (hypermarché Carrefour à Auch, supermarché Intermarché à Auch, supermarché Champion d'une petite ville voisine). Cela représente entre 5000 et 20000 prix à relever dans chaque magasin concurrent, deux fois par mois. L'objectif : être toujours 1 à 2 centimes d'euro moins cher que ses concurrents sur les produits de grandes marques. Autres caractéristiques des hypermarchés E.Leclerc : la vente de produits ou services que l'on n'a pas l'habitude de trouver en grande distribution. Leclerc Voyages, parapharmacie, Manège à bijoux, Leclerc Auto, minutes de téléphonie mobile . [...]
[...] Avec 6 tonnes d'or transformé en bijoux (deux millions deux cent cinquante mille pièces), E.Leclerc est devenu en 1995 le premier bijoutier de France, et l'est resté depuis. E.Leclerc Voyages Depuis plus de 10 ans, cette véritable agence de voyages au sein des hypermarchés propose : - Les produits des principaux voyagistes français, - Une production spécifique E.Leclerc Voyages, - Des offres promotionnelles, au départ de Paris et de nombreuses villes de province, à la mer, à la montagne et à l'étranger. L'enseigne est leader sur le marché des opérateurs voyages de la grande distribution et représente du marché du tourisme. [...]
[...] L'idée, c'est que tout doit pouvoir s'acheter chez E.Leclerc. D'ailleurs le groupe E.Leclerc dispose d'un département R&D qui étudie les différentes possibilités de diversification et leur mise en œuvre. Bien sûr, cela induit des coûts supplémentaires parfois inattendus : par exemple, la loi oblige les grandes surfaces à avoir en permanence un pharmacien diplômé présent au sein des parapharmacies, même si elles ne vendent, par définition, aucun médicament prescrit sur ordonnance. Dans l'hyper d'Auch, cela représente deux pharmaciens à temps plein, ce qui est très coûteux. [...]
Référence bibliographique
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