contrôle de gestion, activité commerciale, mutations économiques, organisations commerciales, interprétation de données, gestion commercial, structure organisationnelle, supports traditionnels, performance entreprise, performance économique, fonctionnement d'une entreprise, attractivité, business partner, fonctions opérationnelles
Alors que les mutations économiques ont engendré des transformations radicales des modèles d'entreprise, ces dix dernières années, les rôles qui structuraient, autrefois, le fonctionnement des organisations apparaissent, eux aussi, subir des évolutions structurelles notables. Les métiers constituant le coeur de l'activité support n'échappent pas à ces évolutions. Accusé d'un certain « conservatisme » et, par conséquent, « vivement critiqué » (A, Godener, Fornerino, Mariela, 2005) il y a une dizaine d'années, l'approche du contrôleur de gestion a été longtemps relégués dans les organisations, pour son manque de souplesse et d'anticipation. Pourtant, alors que la notion de contrôle apparaît jouer d'ambiguïté entre maîtrise et surveillance (J, Henriot et al., 2021), les attentes décisionnelles, ont aujourd'hui poussé les entreprises, à intégrer de nouvelles stratégies, afin de s'adapter aux nouvelles donnes du marché. Le foisonnement d'information, mais aussi le besoin de réévaluer constamment les orientations stratégiques d'entreprise, ont ainsi amené les décisionnaires à revoir leurs modes de fonctionnement.
[...] De plus, la multiplicité des codes nécessaires à l'accès aux données représente une autre difficulté majeure, pour le contrôleur de gestion pour lesquels il apparaît soustrait à la volonté et au timing de communication de ces données de la part des différents agents. Dès lors, le cadre technique innovant qu'ils constitue se heurte au cloisonnement résiduel existant encore entre les différents « groupes d'utilisateurs » qui entravent ou « ralentissent la circulation de l'information, tout comme les procédures de reporting ainsi que la mise à jour des données stratégiques » Meyssonnier, Portier, 2006). [...]
[...] Cette approche suppose de réaliser un état des lieux, visant à prendre en compte la volumétrie des données et leur criticité, les applications sources et cibles mais aussi les différents processus et règles métiers impactant la qualité des données. On définit la qualité d'une donnée selon l'usage attendu, sachant que trois approches apparaissent possibles : l'approche orientée objectif, l'approche orientée traitement et l'approche orientée sémantique. Il importe également de définir une durée de vie des données de gestion et d'en évaluer, ensuite régulièrement la qualité, pour en décider l'usage. Entrent ainsi, en ligne de compte, dans cette évaluation : le profilage, la complétude, la redondance et l'homogénéisation référentielle. [...]
[...] Par ailleurs, il me semble aussi que la notion et les représentations liées à l'incertitude doivent être rabattues, vis-à-vis de l'activité de gestion. En effet, alors qu'elle est systématiquement perçue comme étant négative, elle procède pourtant d'un aléa commun du mode économique, qu'il faut savoir accepter et inclure dans sa stratégie d'approche. D'ailleurs, la pertinence à vouloir fixer des objectifs atteignables dans un environnement qui est incertain apparaît ainsi plus critiquable (Berland, 2002). De plus, cette approche offre l'avantage de laisser au responsable une certaine flexibilité, lui permettant de rester indépendant et prévisionniste dans un contexte incertain, « mieux vaut être approximativement juste que précisément faux » (Keynes, 1942) . [...]
[...] Les informations réunies par le contrôleur de gestion apparaissent moins qualitatives que lorsqu'il se consulte les tableaux et indicateurs produits par les équipes tandis que la relation de confiance apparaît plus difficile à traduire lorsque les échanges ne s'effectuent pas en présentiel. En outre, l'hétérogénéité des ERP, présents au sein de l'organisation, favorise une forme de difficulté particulière pour le travail de contrôle de gestion. En effet, alors qu'il est garant de la véracité des données qu'il instaure comme données de référence, le contrôleur se trouve opposé dans sa fonction par la construction traditionnellement cloisonnée de l'organisation, en général. [...]
[...] Il lui faut, en ce sens, bâtir un langage unifié, un référentiel commun, admis de tous, qui soit à la fois apte à communiquer à la fois avec la direction mais aussi le personnel opérationnel. En effet, le contrôleur de gestion a à « contribuer par des mots, des chiffres ou des symboles à accompagner un changement souhaité par l'une ou l'autre des parties prenantes » Henriot et al, 2021). Il offre, ainsi, à travers ses missions, de traduire une stratégie en indicateurs pertinents. [...]
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