Droit, cas pratiques droit des affaires, entreprises en difficulté, continuation des contrats, plan de sauvegarde, liquidation judiciaire, période d'observation, procédure de liquidation judiciaire, prêt, hypothèque, insuffisance d'actif, faillite personnelle, bail commercial, avance en compte courant, redressement judiciaire, lettre de change, responsabilité des dirigeants
En 2009, M. Neville a créé la SAS Aldente dont il est le Président. La société exploite une activité de restauration dans des locaux loués à la SCI Laroche. Le bail commercial prévoit la possibilité d'une résiliation de plein droit prenant effet un mois après un commandement de payer demeuré infructueux. Par ailleurs, la SAS Aldente a conclu un contrat d'entretien de matériel de cuisson devant être prochainement livré avec la société Beaulieu.
[...] La date de l'acte de saisie conservatoire a eu lieu le 7 octobre 2013, il est donc postérieur à la date de cessations des paiements de la société Nava. L'administrateur peut donc obtenir la nullité de plein droit de la saisie conservatoire. Pour le paiement de la lettre de change, l'administrateur ne pourra pas en obtenir la nullité. En effet, l'article 632-3 prévoit que « les articles L. 632-1 et L. 632-2 ne portent pas atteinte à la validité du paiement d'une lettre de change en période suspecte ». III. [...]
[...] La jurisprudence a pu déterminer les conditions d'application de cette résiliation, il faut notamment que le débiteur se soit rendu coupable « d'un comportement gravement répréhensible » (Cass. Com. 02/11/1994). De plus l'établissement de crédit doit démontrer que la situation du débiteur « s'avère irrémédiablement compromise ». Dans le cas qui nous occupe, M. Neville n'a pas remboursé la totalité de l'avance en compte courant, cela veut donc dire que le prêt accordé constitue un contrat en cours d'exécution. L'administrateur dispose donc de la faculté de réclamer l'exécution du contrat à l'établissement de crédit en vertu de l'article L. 622-13 du Code de commerce. [...]
[...] Cas pratique sur le plan de sauvegarde M. Neville, restaurateur, fait l'objet d'une procédure de sauvegarde depuis près de quatre mois. Le tribunal vient d'arrêter un plan de sauvegarde afin d'apurer le passif de son restaurant sur une durée de cinq ans. Ce plan de sauvegarde prévoit notamment que M. Neville n'aura pas la possibilité de vendre son restaurant pendant la durée du plan de sauvegarde. Le tribunal avait-il la possibilité de prendre cette mesure ? La procédure de sauvegarde a pour but d'assurer la continuation de l'entreprise (à la différence de la procédure de liquidation judiciaire). [...]
[...] La responsabilité pour faillite personnelle Il s'agit d'une sanction, elle est prévue par l'article L. 653-2 du Code de commerce. Le dirigeant condamné pour faillite personnelle se voit interdire de diriger à nouveau une entreprise. Le tribunal fixe la durée de cette sanction. Les articles L. 653-3 et suivants énumèrent les cas de faillite personnelle. Pour M. Boutant, aucun des cas ne semble pouvoir lui être appliqué. Toutefois, en ce qui concerne Mme Avène, un des cas prévus par l'article L. 653-3 du Code de commerce permet de retenir sa responsabilité. [...]
[...] Sans quoi, il sera difficile de démontrer la lésion. Après expertises, s'il est démontré que le bien a été vendu à un prix très inférieur à sa valeur réelle, la banque pourra réclamer l'annulation de la vente auprès du juge. Et ce, même si l'acquéreur n'avait pas connaissance de la cessation des paiements de la SARL Nava. Lorsque le bien n'a pas été revendu, l'acquéreur doit restituer le bien au vendeur en nature. Ici, le bien a été revendu par l'acheteur, par principe, l'acheteur doit restituer en valeur. [...]
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