Cas pratique, affaire Breton, caution solidaire, droit de rétention, redressement judiciaire, in sodium, faute, paiement solidaire, caution, liquidation judiciaire, attribution en pleine propriété
En 1998, la société « BGL textiles » a obtenu divers crédits pour permettre le développement de ses activités. Au mois de septembre, Jean-Pierre Breton, associé majoritaire et gérante de la société BGL et son épouse se sont, par deux actes sous seing privé portés caution solidaire envers la banque de Champagne des sommes dues à celle-ci par la société à concurrence de 100 000 francs en principal. Chaque acte stipulait que « la présente garantie ne se confondra pas avec les autres cautions et les autres garanties qui ont pu ou pourront être contractées par moi ou par tous autres. » En décembre 1998, la société de crédit Finabanque a consenti un prêt à la société BGL textiles pour l'achat de deux véhicules utilitaires. M. Breton s'est porté caution solidaire pour le prêt. Il était de plus stipulé au contrat que la société de crédit disposerait à titre de garantie d'un droit de rétention sur les documents administratifs des deux véhicules financés par le prêt.
En juillet 2000, la société BGL textiles est mise en redressement judiciaire. La liquidation de la société devrait être prononcée prochainement. La banque de champagne a déclaré sa créance et mis les époux Breton en demeure de lui payer la somme de 200 000 francs. Ces derniers contestent le montant qui leur est réclamé au motif qu'ils se sont engagés in solidum au paiement de 100 000 francs. La société Finabanque a elle aussi déclaré sa créance. Les époux Breton ont par ailleurs été informés qu'elle aurait, suite à la mise en redressement de la société, remis les documents administratifs des véhicules à l'administrateur judiciaire. D'après l'un de leurs amis, la Finabanque aurait ainsi commis une faute.
[...] Elle entendait en effet étendre son secteur d'activité à la fabrication de vestes laine polaires. Pour l'édification du bâtiment, elle avait fait appel à la société BATIFOND. Cette société connaissant les difficultés financières de la société BGL avait pris soin de prendre une inscription hypothécaire sur le terrain. Le prix des travaux n'ayant toujours pas été payé, la société BATIFOND a fait une désagréable découverte en constatant que le terrain était grevé de 10 hypothèques. L'entrepreneur se demande par conséquent s'il peut opposer aux autres créanciers son droit de rétention sur l'immeuble construit. [...]
[...] Une créance certaine : a priori oui, elle ne semble pas contestée en son montant ou en son principe. Une créance liquide : oui : le créancier a prêté une somme d'argent. Une créance exigible : la question ici est plus délicate, car aucun élément ne nous permet de répondre directement à cette condition. Quoi qu'il en soit, la suspension des poursuites, et l'interdiction des paiements empêchent cette exigibilité. Mais la jurisprudence considère que cette condition n'est pas fondamentale. Le droit de rétention requiert d'autres éléments fondamentaux. [...]
[...] En l'espèce on ne sait pas s'il l'a fait. On ne peut donc en l'état des choses se fonder sur ce moyen. L'attribution en pleine propriété est impossible, car le créancier rétenteur ne bénéficie pas en plus d'un gage. Il peut seulement retenir la marchandise jusqu'au paiement de sa créance cf. Article L 624-14 du Code du commerce qui dispose que : Peuvent être retenues par le vendeur les marchandises qui ne sont pas délivrées ou expédiées au débiteur ou à un tiers agissant pour son compte. [...]
[...] Le problème du droit de rétention sur l'immeuble construit Concernant les biens immeubles, les conditions de rétentions sont identiques. Il faut une créance certaine, liquide et exigible. Comme nous l'avons développé précédemment, les faits sont les mêmes à ceci près qu'il ne s'agit plus de biens meubles, mais d'un bien immeuble. Toutefois, les relations juridiques et le litige restent le même. Il semblerait donc que le droit de rétention à priori puisse intervenir valablement Sur le plan de la connexité, celle-ci est tant matérielle que juridique. [...]
[...] Il y a deux contrats de cautionnement de 100.000 FF chacun, il est stipulé une clause selon laquelle la présente garantie ne se confondra pas avec les autres cautions et les autres garanties qui ont pu ou qui pourront être contractées par moi ou par tous autres À ce stade de la procédure il est question de savoir si les époux doivent- ils payer immédiatement à banque de champagne la somme de euros, qui leur est demandé ? Si cette réponse est négative devront-ils rembourser cette somme un jour et si cela est le cas à quelle hauteur devront-ils rembourser la Banque de Champagne. Le paiement des époux Breton Ici il est question de savoir si les époux Breton doivent payer immédiatement à la Banque de Champagne la somme de euros. Sachant que le cautionnement est conclu en 1998 et que la banque n'agit qu'en 2000. [...]
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