Cas pratique, critères subjectifs de commercialité, commerçant, commercialité, actes de commerce, activité professionnelle, Tribunal de commerce
François est peintre en bâtiment en région parisienne. Même s'il emploie dix salariés, il est toujours présent sur les chantiers pour effectuer les travaux délicats qui demandent de l'expérience. Cependant, la gestion administrative de l'entreprise est très mal faite. Mais, son activité marche bien et il est ravi de perpétrer le savoir-faire de son père qui est un peintre en bâtiment spécialisé dans les plafonds d'église.
Pour faciliter ses transactions, François utilise l'instrument de paiement qu'est la lettre de change. En fait, cela lui permet d'échelonner le paiement de ses dettes auprès de ses créanciers. En outre, grâce à une agence de courtage matrimonial, il a rencontré une fille appelée Valérie avec qui il s'est installé. Cette dernière décida de l'aider pour la gestion de l'administration de l'entreprise.
Elle s'est inscrite au Régime des Commerces et des Sociétés en tant que conjoint-collaborateur par prudence. Par la suite, elle en est arrivée à passer des actes d'administration concernant le commerce de son concubin, mais elle continue tout de même de l'aider pour le tri des documents administratifs. Cette assistance ne s'est pas montrée satisfaisante car des retards de paiement se sont accumulés auprès d'un créancier.
Ce dernier qui lui a adressé des mises en demeure sans succès a alors saisi la juridiction consulaire pour se faire payer. Pour s'assurer d'être payé dans les meilleurs délais, il a assigné François et sa concubine Valérie en paiement solidaire des créances. Les concubins sont, eux, surpris d'être convoqués devant le tribunal de commerce, car ils ne s'estiment pas commerçants.
[...] C‘est le principe posé la Chambre commerciale de la Cour de cassation dans un arrêt du 11 mai 1993. En ce qui concerne l'activité à titre de profession habituelle, la profession est l'activité exercée par une personne pour se procurer des ressources nécessaires à son existence. La notion d'habitude implique la répétition d'actes et d'opérations. La jurisprudence considère qu'accomplir un acte de commerce isolé n'attribue pas la qualité de commerçant. En l'espèce, François exerce une activité de peinture en bâtiment. C'est de cette profession qu'ils tirent tous ses revenus. [...]
[...] Cas pratique sur les critères subjectifs de commercialité : le commerçant François est peintre en bâtiment en région parisienne. Même s'il emploie dix salariés, il est toujours présent sur les chantiers pour effectuer les travaux délicats qui demandent de l'expérience. Cependant, la gestion administrative de l'entreprise est très mal faite. Mais, son activité marche bien et il est ravi de perpétrer le savoir-faire de son père qui est un peintre en bâtiment spécialisé dans les plafonds d'église. Pour faciliter ses transactions, François utilise l'instrument de paiement qu'est la lettre de change. [...]
[...] L'article 19 de la loi du 5 juillet 1996 relative au développement et à la promotion du commerce et de l'artisanat prévoit la définition administrative de l'artisan en ces termes : Doivent être immatriculés au répertoire des métiers, les personnes physiques et les personnes morales qui n'emploient pas plus de dix salariés et qui exercent à titre principal ou secondaire une activité professionnelle indépendante de production, de transformation, de réparation, ou de prestations de services En effet, à la différence du commerçant, les revenus professionnels de l'artisan doivent provenir de son travail manuel. Il ne doit pas tirer ses revenus du travail d'autrui (ses salariés par exemple), mais de son activité personnelle. Un artisan ne doit pas être soumis, en outre, à un lien de subordination. [...]
[...] Il accomplit ainsi des actes de commerce, mais cela ne fait pas de lui un commerçant. Mais, comme il exerce cette activité à titre de profession habituelle en toute indépendance et que cela a un but spéculatif, car il en tire ses principaux revenus, François a le statut juridique de commerçant. La partenaire d'un commerçant qui participe à l'activité professionnelle de ce dernier est-elle de ce fait commerçante ? Le conjoint du commerçant peut exercer une fonction régulière dans l'entreprise de l'époux. [...]
[...] De plus, il emploie 10 salariés pour les besoins de cette activité. Ainsi, il ne dépasse pas la limite de salariés qu'un artisan doit posséder s'il ne veut pas basculer dans la commercialité. Il ne tire pas ses revenus professionnels du travail de ses artisans, car il est habitué à toujours être sur les chantiers pour effectuer les travaux qui exigent plus d'habileté. C'est son savoir-faire qui caractérise donc son entreprise. Donc, en principe, il serait un artisan. Mais, l'article L121-1 du Code de commerce dispose que sont commerçants ceux qui exercent des actes de commerce et qui en font leur profession habituelle. [...]
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