Cas pratique, pouvoir disciplinaire de l'employeur, sanction du salarié, droit du travail, Code du travail, mise à pied, avertissements
Cas pratique nº1 - Un salarié a été sanctionné d'une mise à pied de 5 jours avant les vacances de Noël avec effet au retour des vacances. Il s'est néanmoins présenté à son travail début janvier comme tous les autres.
Ainsi, il s'agit de savoir quelles sont les conséquences de la présence dans l'entreprise du salarié alors que ce dernier était mis à pied, et ne devait donc pas, a priori, être présent.
Cas pratique nº2 - Jacques s'est vu sanctionné de trois avertissements en un mois pour trois fautes qu'il juge vénielles. Après une altercation avec son supérieur hiérarchique, il vient d'être convoqué dans le bureau du DRH.
Ainsi, il s'agit de savoir ce que Jacques peut craindre ?
[...] En effet, si l'altercation est empreinte d'insubordination de la part d'un salarié envers son supérieur hiérarchique, le salarié risque le licenciement pour faute grave dans la pire des hypothèses. Toutefois, la Loi prévoit que c'est à l'employeur de prendre les sanctions disciplinaires nécessaires. Ainsi, l'altercation entre un salarié et son supérieur hiérarchique peut générer un avertissement ou encore une mise à pied avant la rupture du contrat de travail manifestée par le licenciement. L'altercation peut aussi être qualifiée par l'employeur de faute réelle et sérieuse. A partir de cette qualification, l'employeur pourra prendre des sanctions plus importantes comme la rétrogradation ou la mutation du salarié. [...]
[...] Toutefois, il faudra que l'employeur respecte minutieusement la procédure adéquate qui lui incombe, comportant les 3 étapes. Par conséquent, et dans la pire des hypothèses, Jacques peut se voir être licencié pour faute réelle et sérieuse, ou encore pour faute grave, justifiée par l'insubordination de son agissement. Toutefois, tout dépend de la qualification que l'employeur va donner de l'acte. En effet, l'employeur peut tout aussi bien infliger un avertissement à Jacques. [...]
[...] De ce fait, la jurisprudence considère que le non-respect de la mise à pied par le salarié peut entraîner la plus importante des sanctions disciplinaires : le licenciement. Cette solution de dernier recours est totalement envisageable pour l'employeur, qui agira dans cette hypothèse de bon droit. Ainsi, il semble que le Droit positif retienne l'idée selon laquelle le salarié qui ne respecte pas une mise à pied qui lui infligée par son employeur est complètement fautif. En effet, son acte est assimilé à un acte d'insubordination, constituant une faute grave à la charge du salarié. [...]
[...] Cette procédure doit être scrupuleusement respectée par l'employeur pour que la sanction disciplinaire qu'il est amené à prendre soit valide. La jurisprudence exige cependant un délai raisonnable entre la convocation entretien préalable et l'entretien. Si c'est un licenciement, l'employeur doit respecter un délai de 5 jours ouvrables. Toutefois, on ne peut pas sanctionner trop tôt : il faut au moins la présence d'un jour franc séparant l'entretien de la sanction. Ainsi, il semble que l'altercation de Jacques avec son supérieur hiérarchique affecte son état de service dans l'entreprise. [...]
[...] Après une altercation avec son supérieur hiérarchique, il vient d'être convoqué dans le bureau du DRH. Ainsi, il s'agit de savoir ce que Jacques peut-il craindre ? Vis-à-vis des conséquences qu'entraînent les trois avertissements en un mois pour trois fautes et aussi par rapport à l'altercation qu'il eut avec son supérieur hiérarchique (II). I Les conséquences des trois avertissements en un mois pour trois fautes Nous faisons références ici au pouvoir disciplinaire de l'employeur, c'est à dire sa capacité à sanctionner le salarié qui commet un agissement fautif. [...]
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