Handicap, droit à l'emploi, droit du travail, insertion professionnelle, personnes handicapées, marginalisation, COTOREP, CDES, OMS
A l'heure où les réflexions et les initiatives en faveur de la diversité sont à leur paroxysme, la problématique de l'insertion professionnelle des personnes handicapées dans les entreprises revêt une dimension particulière bien qu'elle n'en soit pas à ses premières armes.
En effet, la prise en compte du handicap dans la société s'est faite progressivement par l'intervention réitérée du législateur et par l'entrelacs inévitable des notions d'intégration sociale et professionnelle. En outre, le travail, qu'il s'agisse d'une activité professionnelle ou d'une activité entrepreneuriale, occupe une place cardinale dans la société moderne et fait partie intégrante de la dynamique identitaire des individus. Ainsi, on comprend mieux la volonté des personnes handicapées de ne pas demeurer en aparté du monde du travail.
Par ailleurs, au regard du Préambule de la Constitution de 1958 en faveur d'un droit au travail pour chaque citoyen, la France se doit de mettre tous les moyens en œuvre pour rendre ce droit le plus effectif possible et l'insertion des personnes en situation de handicap dans la sphère professionnelle est une occasion pour les pouvoirs publics de remplir les objectifs fixés par la Ve République.
En définitive, l'employabilité des personnes handicapées est mise à mal par les préjugés ce qui les classe parmi les groupes les plus vulnérables et donc les plus en proie à l'exclusion sociale et à la pauvreté. En effet, une relation étroite est perceptible entre exclusion et précarité lorsque l'on aborde des thématiques comme l'insertion d'un personnel spécifique comme les handicapés ou encore les seniors. Ainsi, il n'est pas surprenant de constater que les personnes handicapées sont confrontées à un chômage massif comme en témoigne leur taux de chômage avoisinant les 80 % dans certains pays alors qu'on estime à 386 millions le nombre de personnes handicapées en âge de travailler. Par ailleurs, il semblerait que le taux d'emploi des personnes handicapées soit de 20 à 30 % inférieur à celui des personnes dites « valides ».
Une analyse empirique relative à l'intégration des handicapés d'âge actif dans l'économie et le marché du travail s'avère donc incontournable pour cerner toutes les subtilités auxquelles sont confrontées les personnes handicapées mais également les entreprises. Ainsi, il est judicieux de se demander en quoi la protection auréolant les « personnes handicapées » converge-t-elle vers leur intégration effective dans la sphère professionnelle.
[...] Ainsi, il n'est pas étonnant de constater que le droit au travail de ces dernières se soit construit par stratifications. Au fil du temps, diverses notions ont été sollicitées pour résumer les rapports évolutifs de la société avec les personnes en situation de handicap et leurs problèmes d'intégration en milieu professionnel. Dans un premier temps, les infirmes perçus comme des êtres misérables et inutiles font l'objet d'un traitement particulier. En effet, leur inaptitude au travail leur permet de mendier alors que la mendicité et le vagabondage sont généralement punis d'emprisonnement. [...]
[...] En effet, la personne concernée dispose alors du soutien du réseau Cap Emploi dans ses démarches de recherche d'emploi. Elle peut aussi obtenir une orientation pour une formation dans un centre spécialisé ou encore avoir un accès prioritaire à certains contrats aidés. Comme nous le verrons par la suite, pour l'employeur, la qualité de travailleur handicapé lui permet d'obtenir une participation financière de la part de l'AGEFIPH aux aménagements réalisés. Toutefois, contrairement aux idées reçues, la comptabilisation des travailleurs handicapés n'octroie aucun avantage de nature financière à l'employeur mais lui permet d'être en adéquation avec les principes prônés par les textes légaux tels que le principe de non-discrimination et de s'engager dans la voie de la diversité et de la solidarité. [...]
[...] Toutefois, une convocation à une visite médicale pourra être envoyée au demandeur. En ce qui concerne la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé, un formulaire de demande en deux exemplaires sera adressé à la MDPH compétente. Afin de faciliter les démarches, il faut savoir que les formulaires susmentionnés dits CERFA sont téléchargeables sur Internet ou encore disponibles auprès des MDPH, des CAF ou de divers organismes sociaux. L'instruction du dossier aura lieu dans les quatre mois du dépôt de la demande. [...]
[...] En effet, cela occasionnerait des problèmes de gestion et l'engagement de frais parfois difficilement quantifiables alors que les petites entreprises ont déjà du mal à se maintenir sur le marché du travail. Cette situation est encore plus vraie actuellement que l'état économique du pays est fragilisé par une crise financière. Cependant, rien n'empêche ces entreprises de recruter un ou plusieurs travailleurs handicapés suivant leur conviction. A cet égard, il faudrait peut-être envisager une aide financière pour ces entreprises qui s'engageraient volontairement dans cette démarche. [...]
[...] De par les aides financières que peut susciter l'entrée d'une personne handicapée dans une entreprise, un employeur pourrait profiter de cette aubaine pour recruter en priorité des travailleurs handicapés. Cependant, cette situation semble quelque peu exagérée lorsque l'on met en parallèle les inconvénients (selon les employeurs) d'embaucher une telle catégorie de salariés. Cet argument semble alors dénué de sens. Selon Jean François Amadieu, la discrimination positive consiste à redresser après coup, et très à la marge, des inégalités qu'on a laissées s'installer. [...]
Référence bibliographique
Source fiable, format APALecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture