Etymologiquement, le terme handicap vient de l'anglais « hand in cap » : la main dans le chapeau, pratique hippique destinée à égaliser les chances des concurrents. Cette notion a été progressivement étendue à d'autres sports puis plus généralement à tout désavantage ou entrave quelconque.
C'est ainsi que le mot handicap est aujourd'hui utilisé pour relater une déficience physique ou mentale. Ce terme peut aussi refléter un désavantage, une gène que l'on doit supporter et qui n'est pas forcément une infirmité physique ou mentale. Les personnes handicapées ne constituent pas un groupe homogène : parmi les 500 millions de personnes recensées dans le monde, on inclut aussi bien les troubles de la vue, de l'audition ou de la parole, une infirmité locomotrice ou diverses incapacités.
De plus en plus d'actions sont menées depuis environ 20 ans au niveau mondial et national pour vaincre le handicap. Cet ensemble d'actions impliquait une définition très claire du handicap car il est très difficile d'avoir une action cohérente sur une chose qui n'est pas définie. Dans les années 80, l'Organisation Mondiale de la Santé, à son tour s'appuyant sur les travaux de Monsieur Wood (médecin ré éducateur anglais), a tenté de clarifier la notion de handicap. Elle a donné une nouvelle définition : « est handicapée, une personne dont l'intégrité physique et/ou mentale est passagèrement ou définitivement diminuée, soit congénitalement, soit à la suite d'une maladie ou d'un accident de telle façon que son autonomie ou ses capacités au travail en soient diminuées.
Il est particulièrement intéressant de s'arrêter sur cette définition de l'OMS. Est déclarée handicapée « une personne diminuée dans son autonomie ou dans ses capacités au travail » : le concept « travail » entre donc pleinement dans la définition du handicap. Et c'est à ce titre, que nous avons choisi de retenir cette définition du handicap comme base de notre réflexion. De cette manière, notre thème était défini : notre recherche se ciblerait sur l'emploi des travailleurs handicapés en milieu ordinaire de travail, tenant compte de la définition du travailleur handicapé insérée dans le Code du travail : « toute personne dont les possibilités d'obtenir ou de conserver un emploi sont effectivement réduites par suite d'une insuffisance ou d'une diminution de ses capacités physiques ou mentales ». Par conséquent nous avons tenté d'énoncer notre projet sous forme d'une question de départ. Ainsi nous nous sommes posés la question suivante : quelle est aujourd'hui, la réalité de l'insertion professionnelle en milieu ordinaire pour les travailleurs handicapés ? ou encore qu'en est-il de la place de la personne handicapée dans le monde du travail ?
[...] L'obligation d'employer de travailleurs handicapés concerne uniquement les entreprises de plus de 20 salariés. Ainsi, les entreprises qui emploient des salariés répartis dans les succursales de moins de 20 personnes échappent à l'obligation. Le seuil de 20 salariés exclut des entreprises du champ d'application de la loi. En outre, le décret du 22 Janvier 1988 précise que 33 catégories d'emplois exigeant des aptitudes particulières ne rentrent pas dans l'assiette d'assujettissement. Le texte de 1987 offre également aux entreprises trois alternatives à l'emploi direct. [...]
[...] Ainsi nous nous sommes posés la question suivante : quelle est aujourd'hui, la réalité de l'insertion professionnelle en milieu ordinaire pour les travailleurs handicapés ? ou encore qu'en est-il de la place de la personne handicapée dans le monde du travail ? Les lois Les droits des personnes handicapées sont éclatés au travers de diverses lois ponctuelles, toutes convergent vers un objectif commun : l'intégration de la personne handicapée dans nos sociétés contemporaines ; dans le respect des différences et des spécificités de chacun. [...]
[...] Concernant le secteur du handicap visuel proprement dit, on assiste depuis 1995, par exemple, à la création de services spécifiquement chargés de l'insertion professionnelle des personnes aveugles et malvoyantes. Ainsi, ce type de services, spécifique à un handicap, se développe aussi bien sur le plan national que sur le plan départemental. La modification de la loi de 1987, faisant passer le quota obligatoire de à et qui rallongeait la liste des emplois non assujettis à l'obligation d'emploi, a été envisagée en 1996 à la demande de certains employeurs qui la trouvait trop contraignante. [...]
[...] Cette évidence est loin d'être partagée, surtout dans une période de crise où cette préoccupation pourrait à nouveau être reléguée au second plan. Un exemple de rééducation réussie (Article parut dans le Monde 2002) L'accident du travail de Mohamed Gokler, ouvrier de fabrication dans la société forestière docelloise a 15 kms d'Epinal dans les Vosges, victime d'une section de ses doigts, remonte à 1997. A la suite de ce drame, l'ouvrier, bien intégré au sein de cette entreprise familiale qui compte 2 salariés handicapés, à du s'arrêter pendant plus d'un an pour une série d'opérations et une longue rééducation : trois doigts sectionnés ont pu être greffés sur sa main gauche. [...]
[...] Normalement, il ne devrait y avoir aucune discrimination. Ce qui bloque, je pense, c'est plutôt un problème d'aménagement des postes ou une peur de créer un malaise. Les chefs d'entreprise ne veulent pas imposer une situation gênante aussi bien à leurs employés déjà en poste qu'aux futurs travailleurs handicapés. Ce sont les risques de créer une situation tendue, de crainte, de pitié qui, selon moi, freinent peut-être l'embauche des travailleurs handicapés. Je pense que l'insertion doit être plus facile dans les petites structures. [...]
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