Les objectifs de la réduction du temps de travail, les limites de la réduction du temps de travail. Depuis le début des années 1970, malgré la diminution du temps moyen de travail, la proportion des sans-emploi augmente constamment en même temps que se développe le travail précaire sous toutes ses formes. La question de la réduction du temps de travail comme stratégie de création d'emplois et de lutte contre le chômage et pour l'amélioration de la qualité de vie est de plus en plus à l'ordre du jour. En effet, promesse de campagne de la gauche plurielle aux dernières élections législatives, l'adoption des lois Aubry sur les 35 heures en juin 1998, a provoqué de vives polémiques de la part de l'opposition et du patron
[...] - En l'absence de réorganisation du fonctionnement des entreprises, la baisse de la durée du travail se traduit par une réduction de la durée d'utilisation des équipements, ce qui est en général préjudiciable à la rentabilité de l'entreprise et, en définitive à l'emploi. - Dans le cas d'un accroissement du salaire horaire afin de compenser l'impact de la RTT sur le revenu annuel, cette augmentation du coût du travail est défavorable à l'emploi Partage du travail et partage du revenu Comme toute mesure, la RTT a un coût. La question reste alors de savoir qui doit payer. Est-ce les entreprises, les salariés, l'Etat ? A salaire horaire donné, une RTT entraîne une réduction du salaire annuel. [...]
[...] Le phénomène de la trappe à pauvreté tient à un effet de seuil. Pour les bas revenus, le taux marginal de prélèvement dépasse parfois un niveau qui peut dissuader de travailler. Par exemple un RMIste (bénéficiaire du Revenu Minimum d'Insertion), qui reprend un emploi voit rapidement son allocation amputée de la totalité du gain additionnel relatif au revenu du travail. Quand il perd le droit au RMI, d'autres aides sont rapidement aussi réduites. Ce système peut aussi instaurer une forme de trappe qui maintient certaines personnes à un niveau de faible revenu car il ne crée pas d'incitation au travail. [...]
[...] Pour les néoclassiques, une réduction du salaire conduirait alors à une diminution du chômage involontaire. Pour l'économiste keynésien, cette solution n'est que valable en équilibre partiel (sur le marché du travail). Dès que l'on quitte celui-ci, la baisse du salaire peut affecter la demande globale et conduire les entreprises à licencier. Revenu moyen ou revenu médian ? Le revenu moyen correspond à la moyenne arithmétique des revenus. Le revenu médian est le revenu tel que des personnes reçoivent moins et reçoivent plus. [...]
[...] La loi Aubry, votée le 13 juin 1998, prévoit une réduction de la durée légale du travail à 35 heures à compter du 1er février 2000 pour les entreprises de plus de vingt salariés et du 1er janvier 2002 pour les moins de vingt salariés. Nous reviendrons plus loin sur cette loi pour observer son objectif et un premier bilan 1 an après. Quelle réduction du temps de travail ? Il est possible de réduire la durée du travail de manières multiples. [...]
[...] Les effets de la RTT sur les modes de vie sont satisfaisants. Mais cela ne doit pas oublier pour autant les limites que présente la RTT. II. Les limites de la réduction du temps de travail La RTT s'avère être un pari risqué. Si, dans la théorie, la RTT peut sembler constituer un moyen d'augmenter l'emploi dans l'économie nationale, son efficacité pratique reste faible, voire nulle. Par contre la gestion des coûts liées à une RTT est un véritable problème. [...]
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