Depuis la disparition du système de taux de change fixe, lors du sommet de Bretton Woods, le problème de la mise en place d'un système viable de taux de change est devenu de plus en plus complexe.
Le choix du système de change le plus propice s'est compliqué à mesure que le commerce mondial et le marché des capitaux poursuivaient leur intégration. De nouveaux problème ont surgi et de nouvelles solutions avec. La plus récente de ces solutions est la dollarisation intégrale, système en vertu duquel les pays renoncent entièrement à utiliser leur propre monnaie et adoptent comme moyen de paiement légal une devise mondiale stable (le dollar étasunien la plupart du temps). On distingue d'une dollarisation intégrale, une dollarisation partielle ou officieuse.
La plupart des pays en développement utilisent déjà le dollar américain ou une autre monnaie forte dans une plus ou moins grande mesure, en particulier pour des contrats financiers. Avec une dollarisation intégrale, on passe d'une utilisation officieuse et limitée d'une monnaie étrangère à une utilisation officielle pour la totalité des transactions.
Le grand point d'interrogation est de déterminer les pays qui ont des chances de tirer profit d'une dollarisation.
Tout d'abord nous verrons les principes d'une dollarisation puis successivement, deux points, pourquoi dollariser ? Et les effets pervers d'une dollarisation.
[...] Cependant, ce marché du jouet, malgré le recul à l'échelle européenne, croit sans cesse au niveau mondial. Cette entreprise détenue par deux familles a lors décidé de suivre une stratégie de croissance externe avec de multiples acquisitions qui l'ont permis de rentrer dans le Ten' d'un secteur de plus en plus concentré. Leader Français, Smoby-Majorette est numéro deux Européen. Néanmoins, cette stratégie, malgré un logique bondissement du chiffre d'affaires, a considérablement dégradé le résultat allant même jusqu'à une perte en 2005-2006 de 20 millions d'euros. L'entreprise n'est donc plus rentable. [...]
[...] Les couts restent toutefois stables, signe d'une bonne gestion. Les ratios de l'étude du risque de smoby sont tout à fait révélateurs d'un mauvais choix de stratégie : alors que smoby doit s'adapter à ses dernières acquisitions ( problème d'intégration, augmentation du cout de la dette), choix d'une politique d'expansion risquée, le groupe Lego reste sur ses positions et met en place des politiques créatrices de valeur . L'exemple et le succès du lancement de Lego Factory, logiciel en ligne qui permet de fabriquer soi-même son produit et de le commander, témoigne de la réussite du groupe. [...]
[...] La tendance n'est pas réjouissante pour 2006-2007 avec des pertes qui vont s'accumuler. La rentabilité des capitaux engagés n'est évidemment pas épargnée avec une RCE qui devient négative en 2005-2006. Comparée à une entreprise telle que Lego qui a su se recentrer sur le cœur de son activité, la rentabilité est médiocre. Cette rentabilité catastrophique est la conséquence d'un endettement massif afin de financer les acquisitions et surtout la dernière en date qui est celle de Berchet en 2005. Cet endettement a provoqué une masse importante de charges financières qui ne sont pas comblés par le résultat d'exploitation : les frais financiers consomment 60% de l'EBE en 2006. [...]
[...] La capacité d'endettement de Smoby est visiblement remise en cause dans l'avenir. On remarque cependant que la trésorerie de Smoby reste tout à fait stable sur la période (compris entre 0 et preuve que les capitaux engagés ont été maîtrisés. Le sujet le plus préoccupant reste celui de la gestion des frais financiers : dès 2004, ces derniers sont beaucoup trop élevés et consomment 40% de l'EBE ; en septembre 2006, ils en consomment 60% ! Sachant que le ratio frais financiers sur EBE doit rester inférieur à on devine que la situation financière de Smoby devient critique : parce que sa situation d'exploitation est insuffisante, Smoby est véritablement étranglé par sa dette. [...]
[...] L'entreprise est-elle risquée ? Une première manière d'étudier le risque de défaillance est de calculer le Score CCF de Smoby. Excepté la première année et l'année 2005/2006 (où le Rex est négatif), Smoby est donnée à chaque fois comme une entreprise potentiellement défaillante dans l'année qui suit. En l'occurrence, le score de -6,58 de septembre 2006 laisse supposer un risque de défaillance à cout-terme pour l'entreprise. Depuis 2003, Smoby s'est lancé dans une stratégie agressive d'acquisition qui a clairement fait exploser ses ratios d'endettement : le taux d'endettement global est largement supérieur à 1 sur l'ensemble de la période atteignant 6,6 au 30 septembre 2006. [...]
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