Cas pratique, droit fiscal des affaires, provisions, dépréciation, article L110-1 du Code de commerce, activité commerciale, charge d'exploitation, provisions pour litige
L'article 34 du CGI pose deux conditions pour que les revenus soient considérés comme des BIC. S'agissant du critère personnel, il faut être face à une personne physique (ou entreprise individuelle ou société de personnes). En l'espèce, on est face au gérant d'une entreprise individuelle, donc le critère personnel est rempli. S'agissant du critère matériel, il faut une activité commerciale (industrielle ou artisanale). Par cela, il faut tout d'abord que l'activité entre dans le champ de l'article L110-1 du Code de commerce.
[...] Ensuite, la dépréciation doit trouver son origine dans l'exercice en cours. Cela permet de déterminer l'exercice de rattachement de la dépréciation. On suppose que c'est le cas s'agissant du terrain, et concernant le fonds de commerce c'est le cas comme les travaux ont débuté en septembre 2016. Dès lors, les dépréciations seront donc rattachées à l'exercice de 2016. Enfin, la déduction ne doit pas être limitée ou interdite par le CGI. En l'espèce, rien n'interdit la déduction de la dépréciation s'agissant du terrain et du fonds de commerce. [...]
[...] En cas de dépréciation, la perte de valeur n'a pas un caractère définitif. La dépréciation devra être réajustée à la hausse ou à la basse si, à la clôture des exercices ultérieurs, l'actif en cause perd à nouveau de la valeur ou à l'inverse en reprend. En l'espèce, M. COURBET espère obtenir paiement grâce au plan de redressement prévu en 2017. Dans cette hypothèse, si la valeur de l'actif est devenue supérieure à sa valeur nette comptable il faudra reprendre la totalité de la dépréciation. [...]
[...] Aucune des deux parties n'a fait appel du jugement en temps utile. La provision permet d'anticiper le risque de survenance d'un passif. Le risque ici est par nature provisoire, donc au moment où on passe une provision ça génère une charge, donc une diminution du résultat imposable, mais cette diminution n'est que provisoire, et un jour ou l'autre il faudra reprendre cette provision. Les provisions pour risques visent à anticiper la survenance probable d'une charge qui n'est pas certaine dans son principe et dans son montant. [...]
[...] Si la dépréciation était une charge, alors la reprise de la dépréciation sera un produit imposable. Envisager le sort de la dépréciation dans l'hypothèse où le client est finalement mis en liquidation judiciaire en juin 2017, et l'entreprise « RISK » n'obtiendra aucun paiement de sa créance. Dans cette hypothèse, la créance est irrécouvrable de sorte que le créancier doit constater une perte. La créance cesse de figurer à l'actif du bilan comme c'est certain que l'on n'obtiendra jamais le remboursement de la créance. [...]
[...] Cas pratique en droit fiscal des affaires - Les provisions et dépréciations L'article 34 du CGI pose deux conditions pour que les revenus soient considérés comme des BIC. S'agissant du critère personnel, il faut être face à une personne physique (ou entreprise individuelle ou société de personnes). En l'espèce, on est face au gérant d'une entreprise individuelle, donc le critère personnel est rempli. S'agissant du critère matériel, il faut une activité commerciale (industrielle ou artisanale). Par cela, il faut tout d'abord que l'activité entre dans le champ de l'article L110-1 du code de commerce. [...]
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