On semble, aujourd'hui, ne même plus se questionner sur l'existence même d'une taxation du patrimoine. En effet, ce dernier fait l'objet depuis longtemps, en France, d'une imposition à différents niveaux. Cette imposition s'applique aux biens, droits et valeurs détenus par les contribuables c'est-à-dire qu'elle pèse sur les biens réels par opposition à l'imposition sur les revenus (de l'épargne ; plus values, dividende etc.) L'imposition du patrimoine demeure une question des plus sensibles qui touche à des notions fondamentales. De prime abord, le patrimoine renvoie à ce qu'une vie de travail a permis à l'individu d'accumuler (propriété), ou encore à ce que l'agent transmet à ses enfants (héritage, succession, donation). Mais le patrimoine détermine aussi les facultés de contribution des citoyens à l'entretien de la force publique et aux dépenses d'administration du pays. Alors, est-il nécessaire de fiscaliser le patrimoine ? On verra que la fiscalité tente de réconcilier les questions d'efficacité économique, de justification politique, voire de nécessité morale. Les nombreux éléments composant le patrimoine d'un ménage sont sujets à différentes règles fiscales. A l'heure actuelle, la fiscalité du patrimoine joue un rôle important au niveau national et sa variation est un moyen d'appliquer une certaine politique économique. Aussi, quel serait l'impact d'une réduction de la fiscalité du patrimoine au niveau national ? Dans un schéma relativement pessimiste, la première conséquence d'une diminution de l'imposition du patrimoine serait la baisse du rendement budgétaire dans un contexte où les contraintes européennes sont déjà pesantes. Il s'ensuivrait un alourdissement prévisible de la dette publique qui conduirait à une dégradation du financement des biens et services publics pouvant, à terme, conduire à une recrudescence des privatisations, ainsi qu'un report mécanique sur les impôts indirects sur la consommation comme la taxe sur la valeur ajoutée ou la taxe intérieure sur les produits pétroliers. Le report peut aussi porter sur les impôts locaux de par les transferts de compétences effectués dans le cadre de la décentralisation. Ces impôts indirects sont, par nature, plus injustes et pèsent plus fortement sur les bas revenus que sur les hauts. Ces inégalités, sur le seul plan fiscal, seraient aggravées par l'impact direct sur le plan économique et social. Une telle évolution, couplée aux réductions successives de l'impôt sur le revenu et à une hausse d'autres prélèvements plus injustes, conduirait à une accentuation de la concentration des patrimoines et plus largement à des inégalités qui s'accroîtraient à terme. Ainsi, outre les réductions déjà intervenues, on remettrait en cause, par exemple, une fiscalité de l'épargne de moins en moins progressive. De telles mesures déprimeraient la consommation, pourtant levier essentiel de la croissance et affecteraient donc la santé économique et sociale du pays. Aussi, comment ne pas faire le lien entre la croissance économique du pays et sa fiscalité propre intéressant le patrimoine de sa population ?
La croissance économique correspond à l'augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues d'un indicateur de dimension, pour une nation, le produit global net en termes réels. L'indicateur qui est souvent utilisé pour mesurer la croissance est le produit intérieur brut (PIB). En France, c'est l'Etat qui dispose du pouvoir d'édicter les règles relatives à la nature et au recouvrement des divers impôts. L'Etat se doit donc d'arbitrer au mieux la fiscalité du patrimoine pour stimuler la croissance économique. Lorsque l'on aborde la fiscalité du patrimoine on pose directement la question des inégalités de fortunes. C'est vrai pour tout impôt sur l'actif net, qu'il s'agisse d'imposer sa détention ou sa transmission.
Aussi on peut donc s'interroger : la fiscalité doit-elle contribuer à la diminution des inégalités de fortunes ? Une réponse positive paraît quelque peu évidente si on se réfère à l'article 13 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen du 26 août 1789 : « Pour l'entretien de la force publique, et pour les dépenses d'administration, une contribution commune est indispensable ; elle doit être également répartie entre les citoyens, en raison de leurs facultés »1. Il faut réfléchir sur le choix des instruments les plus judicieux et déterminer un impôt efficace, de cohésion sociale et nationale, qui encourage l'initiative et qui contribue à rétablir l'égalité des chances au bénéfice de tous.
[...] Dans la plupart des pays, les taux marginaux de l'IR ont été récemment abaissés de plus de 10 points en moyenne (les EU l'ont fait en 2001). Cependant, tandis que les taux marginaux de l'IR sont en repli, les recettes de cet impôt ont à peine varié : elles étaient de 10,3% du PIB dans la zone OCDE en 1998, contre 10,5% en 1980. La croissance économique y est pour beaucoup puisque de nombreux contribuables se sont retrouvés dans des tranches d'imposition plus élevées. [...]
[...] Les conditions fixées par le dispositif 26 Article 796-0 bis du CGI Fiscalité du patrimoine et croissance économique Mémoire Master 1 CCA Florent ROSSETTO M1 CCA Gr d'exonération partielle applicable aux transmissions d'entreprises individuelles sont assouplies. *Transmission des droits sociaux L'exonération de 75% des droits de mutation à titre gratuit est actuellement subordonnée à l'existence, au jour du décès ou de la donation, d'un engagement collectif de conservation des titres sociaux d'une durée minimale de deux ans signé par le défunt ou le donateur avec au moins un autre associé. [...]
[...] Quand des sommes ont été soustraites aux caisses du Trésor public, le contribuable acquitte non seulement l'impôt qui n'a pas été versé, mais une pénalité de 0,75% par mois de retard, à laquelle il faut ajouter des pénalités de 40% à 80% selon le critère retenu par le fisc : la mauvaise foi ou la manœuvre frauduleuse. Une sanction pénale est ajoutée à ceci : le délit de fraude fiscal. Ce délit peut être réprimandé par une amende maximum de euros ainsi qu'une peine de prison de 5 ans maximum. Qui plus est, contrairement aux règles de droit commun, l'administration fiscale n'est pas tenue de prouver ses prétentions, elle a un droit d'exception. [...]
[...] Florent ROSSETTO M1 CCA Gr2 Fiscalité du patrimoine et croissance économique Mémoire Master 1 CCA 34 Concernant l'imposition sur le partage et la licitation, à compter du 1 er janvier 2008, ce régime de taxation est étendu aux licitations et partages portant sur des biens indivis issus d'une donation-partage et aux licitations et partages portant sur des biens indivis acquis par des partenaires ayant conclu un Pacs ou par des époux, avant ou pendant le pacte ou le mariage. →Conclusion Nous avons donc vu les différentes mesures de la loi de finances pour 2008 intéressant le patrimoine des ménages. Ainsi, le taux du crédit d'impôt est porté à 40% pour les intérêts de la 1 ère annuité de remboursement de l'emprunt souscrit pour acquérir l'habitation principale. Le point de départ du crédit d'impôt peut être différé à la date d'achèvement ou de livraison du logement. [...]
[...] Cette modélisation reste relativement limitée, la courbe est bâtie sur l'hypothèse d'une économie fermée (les échanges avec l'extérieur sont ignorés). La rationalité des agents économiques est une hypothèse retenue également par Laffer, ainsi, lorsque le taux d'imposition est trop fort, les agents diminuent leur travail. De surcroît, le niveau du seuil d'imposition au-delà duquel les agents diminuent leur offre de travail est difficile à établir, et dépend des conditions de vie (besoins primaires ou secondaires voire tertiaires à combler pyramide de Maslow). [...]
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