Avec une valeur de la production de 8'870 M° CHF, le groupe suisse Schindler est, derrière l'Américain Otis (filiale de United Technologies) et devant l'Allemand Thyssen-Krupp, le deuxième constructeur mondial d'ascenseurs, d'escaliers et de tapis roulants. Plus précisément, il est le deuxième mondial pour les ascenseurs, mais le premier pour les escaliers et les tapis roulants. La maintenance des installations vendues, leur entretien (contrat à long terme) et les ventes de pièces détachées représentent environ le 50 % du chiffre d'affaires de l'entreprise et sensiblement plus que 50 % de son bénéfice d'exploitation. Ces ordres de grandeur sont stables dans le temps.
Par ailleurs, Schindler est diversifié dans l'informatique via une participation majoritaire (62%) au capital d'Also. Cette entreprise suisse s'occupe d'assembler des ordinateurs, de configurer des téléphones portables et des logiciels pour le compte de gros producteurs et de les distribuer à des revendeurs spécialisés. Les derniers exercices sous revue ont été marqués par des problèmes structurels inhérents au secteur IT. Les activités du Groupe Schindler dans son ensemble peuvent être décrites par la statistique suivant (en % de l'effectif total du personnel), qui est extrêmement stable dans le temps :
Production 16 %
Montage, entretien 64 %
Ventes, technique, ALSO 20 %
La moitié du volume d'affaires est actuellement fait en Europe et un tiers dans les Amériques. Il s'agit là de marché très développés, à perspectives de croissance plutôt modeste, mais solide. Schindler s'est fixé comme objectif stratégique de parvenir à une équi-répartition géographique de ses revenus entre l'Europe, les Amériques et le "reste du monde" (Asie, Afrique, Australie). De même, le groupe cherche à atteindre un taux de marge économique-cible d'au moins 10 % à l'horizon 2005-2006. En février 2006, le groupe annonce une record de 34 % du carnet de commandes. Presque simultanément, on apprend que Schindler – ainsi que ses principaux concurrents – est impliqué dans une entente cartellaire dans l'Union Européenne et risque une amende qui pourrait se monter à 60 % de son chiffre d'affaires dans les Etats européens concernés.
[...] Ainsi on suppose que les actifs industriels sont aussi délocalisés. Les installations (ascenseurs, escalators et tapis roulants) n'étant pas de grosses machines lourdes, elles sont vite construites et remplacées, ainsi Schindler peut compter sur les marchés mûrs que sont l'Europe et les Amériques. L'objectif d'équipartition géographique est compréhensible du fait du potentiel de croissance de certains marchés émergents. Le taux de marge économique à 10% à l'horizon 2005-2006 risque d'être atteint, sauf en cas de risque d'amende qui impliquerait 60% du montant du chiffre d'affaires à provisionner en 2006. [...]
[...] Mais sachant que 64% de l'activité Schindler est constituée de montage/entretien et 16% de production, c'est compréhensible. Le BFRE qui en résulte est bas en termes bruts ( Si l'on tient compte des transitoires et des provisions, il se réduit de manière extrême ( le besoin de financement permanent demeurant très faible. Ceci est dû, d'une part au financement des encours par avance des clients qui réduit les stocks de manière conséquente et d'autre part au travail à la commande qui permet une gestion des stocks optimale. [...]
[...] Part en baisse des Amériques. Part croissante de l'Asie, Australie, Afrique ; si l'on se réfère au boom de l'immobilier dans la région Asie-Pacifique, on peut supposer que la grande part de développement est située en Asie. Seule une croissance par acquisition dans le même secteur d'activité pourrait accélérer l'avènement de cette équi-répartition (c'est apparemment ce qui est entrepris en 2006, via l'acquisition de de participation du coréen Hyundai elevator CA de 578 Mo CHF en 2004). Effectif du personnel Part prépondérante de l'Europe (Union Européenne), et en hausse. [...]
[...] La maintenance des installations vendues, leur entretien (contrat à long terme) et les ventes de pièces détachées représentent environ le du chiffre d'affaires de l'entreprise et sensiblement plus que de son bénéfice d'exploitation. Ces ordres de grandeur sont stables dans le temps. Par ailleurs, Schindler est diversifié dans l'informatique via une participation majoritaire au capital d'Also. Cette entreprise suisse s'occupe d'assembler des ordinateurs, de configurer des téléphones portables et des logiciels pour le compte de gros producteurs et de les distribuer à des revendeurs spécialisés. Les derniers exercices sous revue ont été marqués par des problèmes structurels inhérents au secteur IT. [...]
[...] Cela conditionne toute l'analyse de la situation financière de Schindler. Rentabilité économique La rotation de l'Actif est stable et propre à cette industrie : cela montre que Schindler ne rencontre pas de problèmes au niveau de son volume d'affaires, et c'est rassurant : la qualité des produits est reconnue (no mondial), les parts de marché sont bien défendues. Toutefois, le volume de production ne couvre pas les charges fixes de manière optimale ( CFavIT / CP en 2005). On peut ajouter que cette rotation n'est pas très élevée malgré un cycle de production moyen à long (donc un BFRE non-négligeable, mais pas volumineux en 2005). [...]
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