Le cinéma français est en croissance, la production est chaque année plus importante et les investissements dans les films d'initiative française vont de records en records.
Cependant 2005 est une année médiocre pour le cinéma français. La fréquentation nationale enregistre une baisse de 10%, passant de 195 millions de spectateurs à 175 millions, soit sensiblement le chiffre de 2003, alors même que le parc de multiplexes a continué à se développer. Ces chiffres sont à rapprocher de ceux des principaux pays occidentaux qui enregistrent tous des baisses supérieures à 10%, à l'exception de la Grande Bretagne, la baisse la plus forte étant celle de l'Allemagne qui atteint 18%.
Cette baisse s'explique en partie par la mutation que connaît le mode de consommation des loisirs. Une transformation qui se répercute sur les entrées en salles. Entre les DVD, Internet et la diffusion cryptée, le public a désormais la possibilité de voir les films qu'il souhaite sans se déplacer. Le public ne va plus au film, c'est le film qui vient à lui.
Gaumont tire son épingle du jeu en opposant à la baisse de la fréquentation des salles obscures une hausse du chiffre d'affaires des films édités en vidéo et une forte progression des ventes internationales. Dans un secteur où l'incertitude est le maître mot, où le succès à la sortie d'un film est rarement prévisible, on peut se questionner sur la santé financière d'une société cinématographique telle que Gaumont.
Quelles activités et quelle stratégie financière permettent à Gaumont d'être le 3e opérateur intégré du secteur ?
Pour répondre à cette question, l'étude portera dans une première partie sur les activités de Gaumont. Dans une seconde partie une analyse financière prenant en considération la croissance, la solvabilité, la rentabilité et l'autonomie, sera réalisée.
[...] Une analyse prévisionnelle est cependant rendue possible par le fait que le résultat des projections en salle représente un très bon indicateur pour la suite du cycle d'exploitation d'un film (vente de VHS/DVD et diffusions/rediffusions à la télévision) VENTILATION DES CHARGES D'EXPLOITATION (EN MILLIERS D'EUROS) Le BFDRE représente les besoins financiers d'une entreprise générés par son activité durant une année. Après une augmentation entre 2003 et 2004, on peut constater que le BFDRE a rechuté en 2005. Il reste, de manière générale, largement négatif. Entre 2003 et 2005, les créances clients n'ont cessé de baisser du fait du ralentissement de l'activité connue en 2005. (Baisse de 10% des fréquentations). Les dettes d'exploitation diverses ont diminué en 2004, confirmant la politique d'assainissement voulue par Gaumont. [...]
[...] Ces chiffres sont à rapprocher de ceux des principaux pays occidentaux qui enregistrent tous des baisses supérieures à à l'exception de la Grande- Bretagne, la baisse la plus forte étant celle de l'Allemagne qui atteint 18%. Cette baisse s'explique en partie par la mutation que connaît le mode de consommation des loisirs. Une transformation qui se répercute sur les entrées en salles. Entre les DVD, Internet et la diffusion cryptée, le public a désormais la possibilité de voir les films qu'il souhaite sans se déplacer. Le public ne va plus au film, c'est le film qui vient à lui. [...]
[...] en France, ouverture du cinéma UGC Ciné Cité La Défense : 16 salles au cœur du centre d'affaires de Paris. En France, les UGC Ciné Cité ont subi de plein fouet la baisse de la fréquentation des salles obscures MK2 : un groupe qui monte Fondé en 1974 par Martin Karmitz, le groupe MK2 pèse environ 60 millions d'euros de chiffre d'affaires. Fin 2005, le fils du fondateur a repris la direction générale du groupe, un groupe spécialisé dans le cinéma d'auteur. [...]
[...] devient la Société Nouvelle des Etablissements Gaumont (S.N.E.G.) La S.N.E.G. devient Gaumont Création de Gaumont Buena Vista International, en association avec Buena Vista International, filiale film de Disney, qui assure la distribution des films sur le territoire français Naissance d'EuroPalaces suite au regroupement des activités d'exploitation de salles de cinéma des sociétés Gaumont et Pathé qui détiennent respectivement 34% et 66% du capital du premier exploitant français et l'un des acteurs majeurs de l'exploitation européenne Acquisition par Gaumont de 100% de la société Télédis Création de Gaumont Vidéo, éditeur vidéo du Groupe. [...]
[...] Cela se traduit par une augmentation des créances et un BFDRHE positif. Cependant, la baisse de l'activité en 2005 a permis de le réduire de 57% conduisant aussi à une baisse de l'utilisation des dettes à court terme. De façon globale, le BFDR total suit la tendance du BFR d'Exploitation, c'est-à-dire une hausse entre 2003 et 2004 puis une diminution entre 2004 et 2005 pour atteindre - La hausse de 2004 traduit un regain d'activité pour Gaumont, ce qui nécessairement conduit à un besoin de financement plus important. [...]
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