Le monde des logiciels et, plus particulièrement ceux des jeux vidéo, est au cœur de l’actualité, ces derniers temps : rachats, difficultés financières semblent être chose courante alors que nombre d’individus, et, notamment les joueurs, pensent que cet univers est mirobolant, ludique et inévitablement rentable.
Cependant, derrière les intrigues et les décors plus réalistes les uns que les autres des jeux vidéo présentés pour cette période de fêtes, se cache un magnifique rouage financier et créatif qui échappe bien souvent aux joueurs, intéressés par le seul fait de passer au niveau suivant.
Prenons le cas du jeu vidéo dont l’affiche est placardée sur la plupart des abris de bus : Prince of Persia. Qui se dissimule derrière ce jeu dédié à la Playstation 2 ?
La société française Ubisoft….
Dans un milieu si concurrentiel et largement dominé par les Américains et les Japonais, que ce soit du point de vue de la fabrication des consoles ou de la production des logiciels de jeux, comment la société Ubisoft a-t-elle réussi à se frayer un chemin dans cet univers ? Quels sont ses atouts, sa marque de fabrique ?
Comment la société Ubisoft conjugue-t-elle sa stratégie et ses objectifs avec les difficultés propres au marché des logiciels de jeux vidéo?
Dans un premier temps, nous allons analyser le marché et la concurrence. Puis, nous établirons les forces et les faiblesses d’Ubisoft. Enfin, après avoir défini les grandes lignes de la stratégie de la société, nous procèderons aux analyses boursières et financières de cette dernière afin de voir si Ubisoft se donne les moyens de répondre aux exigences du marché ainsi qu’à ses ambitions et surtout si elle est viable à long terme.
[...] De plus, c'est en février 2004 que le titre a été le plus travaillé : cette date n'est point anodine. En effet, c'est au cours de ce mois que la direction d'Ubisoft a annoncé le décalage de la sortie de plusieurs produits, et en conséquence, la révision des perspectives pour l'exercice fiscal 2003-2004. Ainsi, bon nombre d'actionnaires ont perdu confiance, et le titre a été vendu massivement, ce qui explique le volume conséquent de ce mois. En mars, la société a été primée (lire ci-dessus), ce qui a permis de relancer l'intérêt des spéculateurs. [...]
[...] Ainsi, la stratégie du groupe est bien de privilégier le développement de son catalogue plutôt que la rentabilité immédiate. Développer son catalogue en se concentrant sur quelques hits, tel est le cœur de la stratégie de l'entreprise. Lancer des blockbusters : cette phrase est mise en avant dans le rapport annuel et illustre bien cette tendance ; Ubisoft compte produire des jeux susceptibles de se vendre énormément, de remporter l'adhésion du public et resserrer son catalogue autour de ces quelques marques fortes. [...]
[...] Le marché est donc moins porteur, ce qui pénalise Ubisoft. Le cours de l'action connaît cependant une amélioration au cours du mois de mai, notamment grâce à la sortie d'un jeu qui deviendra un succès planétaire : Battle Realms Une fin d'année avec une légère amélioration du cours : Alors que le cours de l'action semble remonter au mois d'août 2002, il s'effondre de nouveau par la suite, atteignant en octobre le cours le bas de ces 3 dernières années à 8,4 Ainsi, les résultats du 1er trimestre 2002, publiés par Ubisoft au mois d'août 2003, ne rassurent pas la Bourse. [...]
[...] C'est sur ce point que les éditeurs peuvent faire un peu pression sur les fabricants de jeux. Pour éviter ce chantage et surtout pour assurer des profits à court terme, Sony, Microsoft et Nintendo disposent donc d'un studio de développement interne mais il est insuffisant pour proposer un catalogue intéressant. Il est a priori impossible de savoir si un titre va marcher comme dans le cinéma. Pour réduire les risques, on mise sur les vedettes vidéo ludiques qui font vendre et s'il est populaire, on peut décliner le jeu en de nombreuses suites. [...]
[...] Analyse de la croissance du groupe Ubisoft Un chiffre d'affaire en constante évolution Depuis 1994, le groupe a toujours su croître de façon régulière et soutenue, ainsi, entre 1996 et 2004, le chiffre d'affaires a été multiplié par 13. Lors du dernier exercice, le groupe est parvenu à réaliser un chiffre d'affaires de 508.4 millions d'euros. Cela correspond à une hausse de à taux de change constant par rapport à l'année précédente. Cette année, Ubisoft a connu une progression plus rapide que celle du marché dont la croissance moyenne s'établit seulement autour des 2%. [...]
Référence bibliographique
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