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Le Groupe LAFUMA est aujourd'hui un acteur majeur sur le marché français des articles de sport et de loisirs. Ses activités s'articulent autour de la conception, de la fabrication et de la commercialisation de ces produits et équipements, aussi bien au niveau national qu'international. Grâce à sa marque historique Lafuma et ses marques de qualité Le Chameau et Millet, il bénéficie d'une bonne image de marque, image qu'il a su d'ailleurs redynamiser avec l'acquisition en 2005 du Groupe de glisse Oxbow. Le Groupe Lafuma se positionne aujourd'hui avant tout comme un spécialiste des pratiques Outdoor, bien qu'en recul sur ce marché en 2007.
En tant qu'analystes de notre fonds d'investissement, il nous a été demandé d'évaluer le potentiel du groupe LAFUMA pour déterminer l'intérêt stratégique d'une prise de participation au regard de nos objectifs propres (logique court-terme, taux de rendement de 20%).
A l'heure actuelle, nous n'investirions pas dans le groupe, et ce parce que court-termistes et exigeants en terme de retour sur investissement, nous nous sommes aperçus que LAFUMA SA n'a pas les moyens de sa stratégie. Dans un contexte de contraction du résultat net, elle maintient la rémunération de son capital, asséchant peu à peu l'autofinancement, la situation ne pouvant alors se redresser que par effet de levier ou recourt à l'augmentation de capital. Or la première solution est inenvisageable, car l'endettement est déjà trop important, et la seconde augmenterait mécaniquement la valeur totale des dividendes distribués puisque la politique du Groupe est de maintenir son taux de distribution par action dans le temps. Parce qu'obligés de freiner la hausse des dividendes en 2007 afin d'enrayer la chute vertigineuse de la croissance soutenable, les dirigeants n'ont pas eu recours à l'augmentation de capital nécessaire au comblement du déficit en flux de financement. Faisant appel à nous, nous courons alors le risque de ne pas être rémunérés à hauteur de nos attentes, et de contribuer encore davantage au cercle vicieux décrit précédemment.
[...] S'agissant de ce réseau mono-marque, LAFUMA comptait fin septembre magasins répartis par enseigne entre Lafuma dont 33 en Asie et 5 en France), Oxbow (24 en France) et Millet dont 6 en Asie et 1 en France). (Source : Boursorama) Concernant sa position concurrentielle sur les différents marchés identifiés précédemment, LAFUMA fait principalement face à des concurrents d'envergure internationale. Le Groupe disposant d'une forte présence sur le marché de l'Outdoor en y réalisant plus de 44% de son activité totale, la comparaison sur la base du CA semble la plus pertinente. [...]
[...] s'établissant à 93,5 et représentant du chiffre d'affaires, contribue à ce que le cash opérationnel de LAFUMA diminue dangereusement. A cela, ajoutons des flux de financement en forte baisse dont l'incidence sur la variation de trésorerie nette et donc la trésorerie en fin d'exercice expliquera la forte augmentation des dettes à court terme du Groupe en 2008 (Cf. Bilan). Le concours bancaire coûte cher, et les charges financières qui lui seront associées pèseront en retour sur le résultat net 2008 qu'il faut pourtant impérativement améliorer (Cf. [...]
[...] Cela s'explique par une baisse de l'activité mobilier impactant sur celle de la marque LAFUMA du chiffre d'affaires), une maitrise des coûts et une productivité insatisfaisantes pour la marque Le chameau. LAFUMA est une société anonyme, dont l'actionnaire majoritaire est la société COMIR qui détient 21,8% du capital associé à un droit de vote de 27,5%. Au capital de LAFUMA se trouvent toujours les différentes familles historiques (Joffard, Chapuis, Bossard) dont la première du capital) est représentée par Phillipe Joffard, le PDG du Groupe. [...]
[...] Le Groupe entend à cet égard engager un plan de restructuration sur LAFUMA SA et maîtriser ses frais dans l'ensemble des pôles pour améliorer la rentabilité économique sur l'ensemble de ses filiales. La progression des taux et de l'escompte commercial (pour recouvrer plus rapidement des liquidités) explique l'évolution à la hausse de la sensibilité financière du Groupe. Au final, la combinaison d'une incertitude moyenne sur le niveau de l'activité et d'une sensibilité élevée nous laisse penser qu'il existe un risque relativement important en matière de rentabilité. [...]
[...] De même, le coût de la dette est appelé à évoluer fortement, car 99% des dettes financières sont à taux variables. C'est cette tendance qu'on observe de 2005 à 2006 : sous l'effet combiné d'une augmentation du coût apparent de la dette de 3 points et d'une baisse de la RCE, l'effet de levier devient négatif. De même, en 2007, le nouveau recours à la dette financière pour financer les investissements et la baisse continue de la RCE font que l'effet de levier joue négativement. [...]
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