L'Olympique Lyonnais évolue dans le secteur du football européen, qui se caractérise par le rôle majeur du capital humain. Les coûts salariaux représentent en moyenne entre 60% et 125% du chiffre d'affaires des clubs en Europe. Le marché des achats des joueurs est très spéculatif. De plus, les indemnités de transfert afin d'acheter un joueur qui est déjà sous contrat s'élèvent à des dizaines de millions d'euros. Aux coûts salariaux s'ajoutent le coût des stades, qui sont des coûts fixes : en France, les clubs paient généralement un loyer fixe et parfois un pourcentage de leurs recettes aux propriétaires des stades ; en Angleterre, les clubs construisent et entretiennent leur propre stade.
Par conséquent, de lourds investissements sont nécessaires, et le secteur est structurellement déficitaire (à l'exception des leaders du secteur, comme le Real Madrid). Contrairement aux autres secteurs, la priorité dans le football est de gagner des matchs plutôt que d'être rentable, à l'exception de quelques clubs gérés sur le modèle des entreprises. Certains clubs ont tenté des introductions en bourse, mais le secteur n'attire que peu d'investisseurs. La capitalisation cumulée de l'indice DJ du football s'élève seulement à 2 milliards €. La frilosité des investisseurs s'explique par le caractère fortement aléatoire du secteur : les rendements des joueurs et les résultats des compétitions sont incertains. Le retour sur investissement est difficile à anticiper.
Les résultats financiers sont d'autant plus liés aux joueurs que les principales sources de revenus des clubs, qui sont les droits de retransmission télévisuels et les recettes de billetterie, sont dépendantes des résultats sportifs. Ainsi, le secteur du football européen est un « dilemme » dans la matrice de croissance BCG : il génère peu de cash flow mais en consomme beaucoup.
[...] Enfin, il y a pas (ou peu) de nouveaux entrants : les barrières à l'entrée sont très fortes, en raison du poids de la tradition dans le football et des investissements nécessaires. De plus, les règlements limitent les mouvements des clubs : en Ligue 1 en France, seules trois équipes peuvent monter et descendre chaque année. Les mutations majeures du secteur depuis le milieu des années 1990 Le secteur du football européen a connu de fortes mutations depuis le milieu des années 1990, principalement en raison de l'évolution de l'environnement juridique. [...]
[...] Outre les recettes de billetterie et les droits de retransmission, les clubs développent les revenus commerciaux : droits de sponsoring, produits dérivés, licences Le merchandising est particulièrement une source de revenu en développement - Taille des marchés correspondant aux différentes sources de revenus des clubs de football (dynamiques et perspectives d'évolution) Le secteur du football professionnel européen est placé sur plusieurs marchés. Les revenus des clubs proviennent tout d'abord des droits TV et ensuite de la billetterie, du sponsoring et du merchandising. Les droits de retransmission télévisuels National : Les droits TV sont aujourd'hui la principale source des revenus de la plupart des grands clubs. [...]
[...] A cela s'ajoutent les indemnités de transfert : l'indemnité de Zidane en 2001 dépensée par le Real Madrid était dix fois supérieure à celle de Maradona en 1984. De plus, la question de la représentativité des équipes se pose lorsqu'une équipe comme Arsenal inscrit 16 non-Britanniques sur sa feuille de match. Suite à cette spirale inflationniste, on constate dans le secteur du football l'afflux croissant de capitaux : le chiffre d'affaires cumulé des cinq grands championnats européens a triplé entre 1995/96 et 2003/04 pour atteindre 5,8 milliards d'euros. Cette croissance a également été alimentée par la progression des droits de télédiffusion, décuplés de 1992 à 2002. [...]
[...] De plus, certains clubs reçoivent une part des droits de sponsoring de leurs joueurs. - Merchandising : Le merchandising consiste principalement en la vente de produits dérivés (maillots, vêtements, bagages, linge de maison, accessoires, etc.). Cette activité est plus vigoureuse pour les grands clubs dont l'image a une capacité de projection globale. Récemment, elle est devenue une activité économique en soi avec des recettes qui atteignent jusqu'à 20% du chiffre d'affaires pour certains clubs en France. En 2005, le revenu des clubs de la Ligue 1 pour le merchandising a atteint 55 millions d'euros, soit presque 10% du CA cumulé. [...]
[...] Gestion et management rationnel. Diversification des sources de revenus, développement des activités extra-sportives, exploitation de la marque du club dans la publicité ou dans les secteurs économiques liés au football (production ses accessoires pour les fans, T-shirts, logotypes, etc.) L'OL est la première équipe du football français aussi bien en termes de popularité que de chiffre d'affaires, qui s'élève en saison 2004/2005 à 93 millions d'euros. C'est également le premier club français qui essai d'être géré comme un entreprise, si on reprend les paroles de Jean-Michel Aulas. [...]
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