La société Vet'Affaires a connu une croissance forte de son CA entre 2000 et 2004, mais en 2005, elle a connu une baisse de plus de 5,6% de son CA. Toutefois, lorsqu'on analyse plus précisément les résultats de l'entreprise, on s'aperçoit que dès 2002, Vet'Affaires commençait à connaître une baisse de la fréquentation qui s'accompagne d'une chute continue du prix moyen des articles. Cette baisse est caractéristique de l'évolution du marché qui voit apparaitre de nouveaux concurrents (Fabio Lucci) sur le secteur du discount vestimentaire.
Face à cette menace, Vet'Affaires a mis en place une politique de croissance expansionniste agressive se traduisant par l'ouverture annuelle d'un grand nombre de magasins (10 en 2002, 12 en 2004, 14 en 2005). Ces ouvertures ont permis une hausse du CA en 2003 et 2004 alors même que le CA à périmètre constant diminuait.
Cette baisse des ventes a eu pour effet direct d'alourdir considérablement les stocks qui ont été multiplié par 2,5 entre 2003 et 2004. Ce haut niveau des stocks coûte cher à l'entreprise en terme de coût de stockage et a lourdement pesé sur le BFE et par conséquent, sur les capitaux engagés. Ainsi, la croissance des capitaux engagés a été supérieure à celle des fonds propres (augmentation respective de 34% et 24%). Ce décalage a conduit l'entreprise à financer sa croissance par le biais de l'endettement notamment l'endettement à court terme (6M€ en 2003 et 13M€ en 2004). De plus, le poids croissant des charges fixes résultant de la politique d'expansion a grevé la rentabilité des fonds propres et pénalisé les actionnaires.
Néanmoins, la structure financière reste solide : l'entreprise ne présente pas de risque de défaillance malgré la très forte augmentation des frais financiers en 2005. Celle-ci a eu pour conséquence d'amplifier la sensibilité opérationnelle ce qui est préjudiciable actuellement dans le contexte morose du secteur de l'habillement.
Plus particulièrement dans le secteur du hard discount, malgré la concurrence qui a poussé l'entreprise à réduire le prix de ses produits, Vet'Affaires a réussi à maintenir un taux de marge brut correct grâce à une politique de sourcing efficace qui est un atout majeur de l'entreprise. Cette politique lui permet de réduire les risques grâce à la multiplicité des fournisseurs.
Si l'on ne prend pas en compte les mauvaises performances de 2005, Vet'Affaires apparaît comme l'un des acteurs dynamiques et solides du secteur. La croissance de son CA est supérieure à celle de Camaïeu et l'entreprise reste peu endettée par rapport à ses concurrents.
Nous devons être critiques envers la politique d'expansion menée par le dirigeant de l'entreprise et son manque de flexibilité. En effet, malgré les premiers signes indicateurs en 2002, les dirigeants ont poursuivi leur politique expansionniste alors même qu'il aurait été plus judicieux de se concentrer sur une politique de rentabilité des magasins. Le plus urgent est de continuer le déstockage et à terme de mettre en place un système de pilotage des stocks plus efficace. De plus, il faut ralentir le nombre d'ouvertures de magasins annuel et privilégier les zones sur lesquelles ils ne sont pas implantés. En effet, les nombreuses ouvertures ont fait perdre de vue la pertinence de l'implantation des magasins et a conduit certains magasins à se cannibaliser.
[...] Plus particulièrement dans le secteur du hard discount, malgré la concurrence qui a poussé l'entreprise à réduire le prix de ses produits, Vet'Affaires a réussi à maintenir un taux de marge brut correct grâce à une politique de sourcing efficace qui est un atout majeur de l'entreprise. Cette politique lui permet de réduire les risques grâce à la multiplicité des fournisseurs. Si l'on ne prend pas en compte les mauvaises performances de 2005, Vet'Affaires apparaît comme l'un des acteurs dynamiques et solides du secteur. La croissance de son CA est supérieure à celle de Camaïeu et l'entreprise reste peu endettée par rapport à ses concurrents. [...]
[...] La politique des stocks de Vet'Affaires est l'un des plus grands problèmes de la société. Si on le compare à Camaïeu, qui pratique une politique de flux tendus, on trouve un rapport de niveau de stocks entre les deux entreprises qui passe de 4 en 2003 à 2 en 2004 alors même que Camaïeu possède plus de 373 magasins en France, comparés aux 75 magasins de Vet'Affaires. Cf Annexe 10: Politique de stocks Ce problème des stocks s'explique par la mévente dans les magasins, et par la politique de l'entreprise qui fait fabriquer tous ses volumes en période creuse puis stocke les produits avant de les mettre en vente. [...]
[...] Ceci dit, la rotation des CE en baisse de 25% sur deux ans peut s'expliquer par : - Les immobilisations nettes en hausse de 38% sur 2 ans dues aux investissements dans de nouveaux magasins (large part des immobilisations corporelles) et dans la publicité, qui seule permet à l'enseigne d'assurer la fréquentation des magasins (pas de collection attractive) et représente donc une part importante du budget. - Le BFE a beaucoup augmenté. D'une part, même si des efforts ont été faits pour liquider une partie des stocks à hauteur de à la fin de la saison 2005, le poste stocks a plus que doublé entre fin 2003 et fin 2005, alors qu'il représente environ 80% du BFE fin 2003. D'autre part, les créances clients triplent alors que le CA stagne. [...]
[...] Les managers sont-ils intéressés aux performances parce qu'ils sont actionnaires ? Les gérants de magasin, même s'ils reçoivent un salaire fixe, sont principalement payés en variable sur objectifs. En terme de capitaux propres, la situation de Vet'Affaires s'est fortement améliorée en 2003 et 2004, ce résultat étant dû à la constitution d'une réserve liée au capital et à l'introduction de Vet'Affaires sur le marché boursier. En 2005 Vet'Affaires a donc atteint une capitalisation tout à fait dans la moyenne du secteur. [...]
[...] Vet'Affaires a été introduite sur le Marché Libre en 2000 et a intégré le compartiment C de l'Eurolist en 2003. Le but était d'apporter de la visibilité et de la notoriété à l'entreprise afin de lever des fonds plus aisément. Des augmentations de capital croissantes ces dernières années (26400 en 2005). On peut cependant noter que depuis 2004 l'entreprise se finance par des emprunts court terme et non long terme (dettes financières de en 2003, de en 2005). Au niveau de l'actionnariat, pas de changement majeur depuis janvier 2006 où M. [...]
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