Les courtiers (ou « brokers ») dont le métier d'intermédiaire financier consiste à émettre des recommandations (Achat, Vente, Accumuler, Alléger etc.…) à leurs clients (c'est-à-dire les investisseurs) sur les actifs financiers et notamment les actions, puis de passer les ordres de ceux-ci, ont pris une importance de plus en plus grande dans les marchés financiers.
En effet, aujourd'hui la quasi-totalité des investisseurs utilisent les recommandations des analystes financiers comme un critère important dans leur choix d'investissement.
Un analyste financier couvre un portefeuille de valeurs, généralement appartenant à un même secteur (Média, Télécom, Agro-alimentaire, Distribution etc.…).
Il est ainsi considéré par la place financière, comme un expert de son secteur. Ses recommandations ou ses conseils sont donc censés apporter de la valeur ajoutée à l'investisseur et notamment aux gérants de portefeuilles, dont l'univers d'investissement est tellement vaste qu'il est difficile pour eux de se passer de ces conseils extérieurs.
On peut alors se demander si ces recommandations sont fiables ?
Nous essaierons donc dans ce mémoire de répondre à cette question bien que pertinente, assez complexe.
Pour cela, nous exposerons dans une première partie les méthodes tirées de la théorie financière moderne utilisées par les analystes pour évaluer la valeur des entreprises tout en y portant un regard critique.
Il nous a semblé important d'expliquer celles-ci, pour pouvoir juger de la fiabilité des recommandations.
Dans un deuxième temps, nous définirons la notion d'efficience des marchés boursiers qui va à l'encontre de la fiabilité des recommandations des analystes financiers.
Enfin, dans une dernière partie, nous effectuerons une revue de la littérature financière traitant, de la fiabilité des recommandations des intermédiaires financiers tout en confrontant celles-ci à la notion d'efficience des marchés précédemment exposée.
Mots clés: taux d'actualisation, fonds propres, dette, Gordon-Shapiro, cash flows, flux de trésorerie, PER, price earning ratio, EBE, actif net, chiffre d'affaires, actif net comptable corrigé, ANCC, goodwill, marchés financiers, analyse, analystes, étude de marché, MEDAF, rentabilité, portefeuilles, analystes financiers
[...] Pour un titre i donné, le processus des rentabilités peut être présenté par le modèle suivant : Rit = Kit + . Dit + Avec : - Rit est la rentabilité d'un titre i à la date -Kit est la norme du titre i à la date t décrivant la rentabilité en période normale, - est un paramètre représentant la rentabilité anormale du titre - Dit est une variable dichotomique qui prend la valeur 1 à la date d'événement t et 0 sinon - est un terme résiduel d'espérance nulle et de variance constante. [...]
[...] Toutefois, et c'est ce qui explique son utilisation dans la pratique des marchés, son approche reste facilement accessible par la programmation d'une machine à calculer ou d'un tableur. De façon plus globale, l'approche de Gordon-Shapiro présente un certain nombre d'avantages. En effet, elle s'appuie sur des flux réels (les dividendes versés aux actionnaires) et répond sur ce point à la préoccupation de l'investisseur en quête d'une mesure concrète de retour sur son placement. Cette approche intègre également dans son actualisation une des composantes de la valorisation des marchés actions avec le choix d'un taux t de rentabilité spécifique des actions risquées. [...]
[...] Par contre, ce multiple peut être critiqué dans son principe même (la valorisation des ventes). En effet, l'utilisation de cette méthode sur des sociétés identiques (activité, chiffre d'affaires) donnera des résultats identiques, que ces sociétés soient bien ou mal gérées, deux sociétés dégageant un même chiffre d'affaires pouvant évidemment ressortir des niveaux de rentabilité très différents. Toutefois, pour répondre à cette dernière remarque, le fait d'utiliser la valeur d'entreprise, au lieu de la seule capitalisation boursière, permet de tenir compte de la structure financière de la société. [...]
[...] Exemple : Critique de la méthode d'actualisation des flux. Nous avons vu dans cette partie que l'évaluation financière d'une société à partir de l'actualisation de ses flux futurs est une opération délicate qui ne saurait en aucun cas se réduire, à partir de quelques données financières simples, à l'utilisation d'une formule mathématique. En effet, du fait du caractère prospectif des données de base de l'évaluation financière, il sera dans tous les cas de figure nécessaire de réaliser une analyse financière de l'entreprise concernée, en étudiant particulièrement les facteurs déterminant des marges et du taux de rentabilité, bien que les comptes historiques ne permettent guère d'apprécier la cohérence des prévisions financières. [...]
[...] Certains résultats ont un fort contenu intuitif : ainsi les cours apparaissent comme des estimations bruitées de la valeur informationnelle. Les définitions de l'efficience Le concept d'efficience des marchés financiers a trois acceptations d'importance inégale : l'efficience fonctionnelle, le comportement rationnel des acteurs et l'efficience informationnelle. L'efficience fonctionnelle La première dimension de l'efficience des marchés financiers concerne les fonctions proprement économiques de l'industrie financière. En effet, les marchés financiers prennent une place de plus en plus prépondérante dans le système financier. Leur utilité provient du fait qu'ils : - Facilitent la mutualisation des risques et leur transfert. [...]
Référence bibliographique
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