Analyse, financière, stratégique, Club Med, Pierre & Vacances, Philippe Bourguignon, EBE, EBIT, CAF, rentabilité, ROCE
Pionnier des vacances tout compris (« all inclusive »), le Club Méditerranée est né en 1950 de la volonté de Gilbert Trigano et Gérard Blitz.
Après le succès d'un premier village aux Baléares proposant la pratique d'activités physiques et sportives dans la bonne humeur, le concept est vite reproduit au bord de plages paradisiaques puis dans les stations de ski. Des inventions comme le collier-bar, monnaie internationale propre au Club Med, ou encore les chefs de village, véritables emblèmes des clubs qu'ils dirigent, participent à la construction d'une image unique. Le groupe acquiert ainsi une clientèle fidèle, s'adapte à ses évolutions et besoins, en lui offrant de plus en plus de choix et de prestations. Fort de ce succès, et afin de financer sa croissance, la société anonyme sera introduite en bourse en 1966. Dans les années 60-70, le club jouit donc d'une image de lieu de détente et de loisir, mais surtout de liberté et d'improvisation, concepts qui s'accordent parfaitement avec les évènements et les mentalités de l'époque. « Sea, sex and sun » sont les mots clés associés au Club Med (...)
[...] En s'endettant l'entreprise éloigne son point mort financier, puisqu'elle s'impose des charges financières non reportables. Analyse de l'effet de levier : L'effet de levier est fonction de deux composantes (que l'on peut aisément voir dans l'équation : le ratio que l'on appellera et le coefficient (EBE/CA) x que l'on appellera C : L = D/CP C = (EBE/CA) x dont la norme bancaire est de montre que la société n'est pas très endettée, ce qu'il faut mettre en perspective avec le niveau moyen de l'industrie touristique qui n'est pas très élevé non plus (inférieur à 0,5 en moyenne). [...]
[...] A partir de 2007, l'intégralité de la CAF est affectée en réserves. Remarquons en outre qu'entre 2005 et 2009, aucun intéressement n'a été versé aux salariés compte tenu de l'incertitude sur l'activité et le business model (revirement stratégique) de l'entreprise III. Analyse des rentabilités : La rentabilité économique : Afin d'apprécier la rentabilité économique, nous allons d'abord observer l'évolution du ratio le plus global possible : le ROCE (Return on Capital Employed), qui vise à mesurer la rentabilité des capitaux investis dans leur ensemble, c'est-à-dire sans différencier les investissements financiers des investissements liés à l'exploitation. [...]
[...] En 2009, la valeur ajoutée se répartit comme suit : 13 Répartition de la valeur Ajoutée financement de la croissance (bénéfice mis en réserve) renouvellement du capital économique IS frais fi personnels impôts et taxes consommations intermédiaires Au-delà de la mise en avant des principaux agrégats financiers que nous allons utiliser par la suite, les SIG permettent une bonne vision de l'éclatement de la valeur ajoutée du business (hors éléments exceptionnels), on voit bien ici que les charges de personnels captent quasiment les deux tiers de la valeur ajoutée, ce qui est logique dans la production / commercialisation de services. D'autre part, la partie renouvellement du capital économique qui représente les amortissements, est aussi très importante, ce qui concorde bien avec la remarque sur l'intensité capitalistique du secteur, appuyée par les dépenses d'investissements importantes relative à la montée en gamme poursuivie ces dernières années. Il faut noter que le financement de la croissance (bénéfice mis en réserve) est négatif, et traduit une diminution des réserves. [...]
[...] La montée en gamme a en effet engendré un effet de substitution de clientèle recherché par le groupe. On peu dès lors émettre des réserves sur la pertinence du business model, puisque si le CA retrouve une croissance en 2006 et 2008, la montée en gamme a eu pour effet une baisse de l'ordre de en moyenne entre 2005 et 2009. Parallèlement, le secteur du tourisme a été largement affecté par les menaces terroristes (mais aussi climatiques et sanitaires) et plus encore par la crise économique, expliquant en grande partie le nombre élevé de perte de clients sur les villages plus familiaux ou 3 tridents) : plus de 55% de la clientèle du groupe concerne aujourd'hui les villages de prestiges et 5 tridents). [...]
[...] La montée en gamme a en effet engendré un effet de substitution de clientèle recherché par le groupe : - 1 un gain de 13000 nouveaux clients sur les villages de prestiges et 5 tridents) Une perte de 142000 clients (soit 20% de la clientèle) sur les 2 et 3 Tridents Hors impôt sur les sociétés 10 L'accent est aussi mis sur le maintien des marges opérationnelles malgré une baisse de plus de 120 millions d'euros de CA. Composition du RNC en valeurs Exceptionnel 20% Financier Exploitation -100% On voit ici que le résultat d'exploitation peine à ses stabiliser à un taux normatif qui devrait correspondre aux résultats de la montée en gamme. Cependant, la crise financière explique en partie le mauvais résultat 2009. La contribution du résultat financier est négative, assez stable, et correspond à un endettement élevé. [...]
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