analyse financière, Saint-Gobain, Nippon Sheet Glass, fabricant de verre, augmentation du capital, émissions d'obligations, la Bourse, vitrage, construction, céramiques minérales, matériaux
Le groupe Saint-Gobain a opéré ces dernières années une profonde mutation en se repositionnant vers les matériaux à forte valeur ajoutée et en intensifiant sa politique d'expansion et d'investissements à travers le monde. Ceci fait que le groupe français, bien diversifié, à la fois dans différents secteurs, marchés et activités est moins sensible aux aléas économiques dont ont souffert de nombreux groupes ces derniers temps, notamment dans le secteur du BTP.
Malgré le fait que le marché et les bureaux d'analyse reprochent à Saint-Gobain son business mix, qui fait qu'on le perçoive souvent comme un conglomérat avec un portefeuille d'activités trop important pour être bien géré, et que son action soit donc légèrement sous-évaluée, le groupe a maintes fois réussi à être classé comme ‘surperformant', renforçant donc le prix de son action. Saint-Gobain fait état d'une capitalisation boursière qui s'élève à 21 milliards d'euros (à tire d'exemple la capitalisation de Lafarge et de Vinci s'élève respectivement à 15,7 et 17,8 Milliards d'euros).
Malgré cet atout, Saint-Gobain reste vulnérable à un rachat. En effet, à fin 2007, le premier actionnaire, Wendel, possède 17,2% des droits de vote (alors qu'il détient 17,9% du capital) et le second, l'actionnariat salarié, n'en possède que 10,3% (alors qu'il détient 6,3% du capital). La structure du capital, trop diluée, ne permet donc pas d'alliance défensive efficace. Néanmoins, le développement constant de l'actionnariat salarié – par des augmentations de capital exclusivement réservées aux salariés souscripteurs du plan d'épargne du groupe – constitue ainsi l'une de ses principales stratégies défensives.
C'est dans ce contexte que Jean-Louis Beffa a réussi à mettre en place des relais de croissance (essentiellement incarnés par le Britannique BPB). Notre analyse sur trois ans montre que sa stratégie a permis au nouveau groupe d'augmenter son résultat d'exploitation de 44% en deux ans. Son cours de bourse a, on l'a vu, largement répondu à ces bonnes performances et a ainsi permis au groupe de matérialiser sa deuxième stratégie défensive, par augmentation du cours de bourse. Saint-Gobain communique activement avec à la fois le marché, et ses actionnaires et c'est justement cela qui pousse ces derniers à avoir une confiance solide dans le groupe.
[...] Enfin, Saint-Gobain fait état d'une baisse assez forte de sa capacité à rembourser ses dettes qui passe de 4 à plus de 11 années (en quatre ans). Dans un premier temps l'augmentation de l'endettement nécessaire à l'acquisition de BPB en 2005 explique de façon assez cohérente cette évolution. Ensuite, on constate que la liquidité relative diminue significativement, essentiellement à cause de la trésorerie disponible qui passe de 2898 en 2004 à 1294 en 2007. Evolution du cours de bourse Avec une structure financière saine et stable, ainsi qu'un résultat d'exploitation en forte croissance, Saint-Gobain se place, dans les évolutions des cours de bourse, bien au dessus de la moyenne des entreprises du CAC 40 (voir annexe f). [...]
[...] La structure du capital, trop diluée, ne permet donc pas d'alliance défensive efficace. Néanmoins, le développement constant de l'actionnariat salarié par des augmentations de capital exclusivement réservées aux salariés souscripteurs du plan d'épargne du groupe constitue ainsi l'une de ses principales stratégies défensives. C'est dans ce contexte que Jean-Louis Beffa a réussi à mettre en place des relais de croissance (essentiellement incarnés par le Britannique BPB). Notre analyse sur trois ans montre que sa stratégie a permis au nouveau groupe d'augmenter son résultat d'exploitation de 44% en deux ans. [...]
[...] Malgré le fait que le marché et les bureaux d'analyse reprochent à Saint- Gobain son business mix, qui fait qu'on le perçoive souvent comme un conglomérat[39] avec un portefeuille d'activité trop important pour être bien géré, et que son action soit donc légèrement sous-évaluée, le groupe a mainte fois réussi à être classé comme ‘surperformant', renforçant donc le prix de son action. Saint-Gobain fait état d'une capitalisation boursière qui s'élève à 21 milliards d'euros (à tire d'exemple la capitalisation de Lafarge et de Vinci s'élève respectivement à 15,7 et 17,8 Milliards d'euros). Malgré cet atout, Saint-Gobain reste vulnérable à un rachat. En effet, à fin 2007, le premier actionnaire, Wendel, possède 17,2% des droits de vote (alors qu'il détient 17,9% du capital) et le second, l'actionnariat salarié, n'en possède que 10,3% (alors qu'il détient du capital). [...]
[...] Pour Saint-Gobain, l'acquisition du Britannique a fait monter sa dette à 12,8 milliards d'euros fin 2005, soit des capitaux propres, contre au 31 décembre 2004[21] (voir annexe c). Saint-Gobain s'est donné dix-huit mois pour céder des actifs pour financer l'acquisition[22], et compte sur des synergies, qui sont estimées à 100 millions d'euros en trois ans. En attendant, le groupe a financé son acquisition par endettement. Saint-Gobain, désirant garantir le renouvellement des financements du groupe, cherche à optimiser le coût financier annuel de la dette. [...]
[...] L'offre qui bénéficie de la recommandation du conseil d'administration de BPB, s'établit à 775 pence par action BPB et valorise en conséquence la totalité du capital à environ 5,8 milliards d'euros milliards de livres)[17]. La procédure de rachat d'actions suivie d'un retrait obligatoire a été initiée le 7 décembre, et conduira donc à la radiation de la cotation de l'action BPB le 9 janvier 2006. Saint-Gobain détiendra 100% du capital de BPB à compter du 19 janvier 2006[18]. L'OPA, amicale, hostile, puis de nouveau amicale, a duré au final plus de quatre mois. [...]
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