Il nous est demandé d'établir un diagnostic financier d'une entreprise à partir de documents comptables extraits de la base de données DIANE. La finalité est de pointer les forces et les faiblesses de l'entreprise afin de rédiger des mesures correctives portant sur la gestion.
Nous devons raisonner dans une optique statique et non dynamique, c'est-à-dire que nos préconisations portent sur le passé de la société et non sur son avenir. Nous savons qu'une analyse financière n'est jamais neutre selon le commanditaire aussi nous sommes nous attachés à répondre aux attentes tant du chef d'entreprise, que des actionnaires ou des banquiers. Il est important d'ajouter que nous ne disposons que des données financières de l'entreprise aussi il est quasiment impossible de faire le lien avec la stratégie commerciale ou marketing.
Dans ce dossier, nous nous servons d'indicateurs dits « de secteur ». Nous avons élaboré nous-même ce secteur suivant quatre critères :
- Activité: supermarchés d'alimentation (par le code NAF)
- Géographique: le département de l'Essonne
- Juridique: sociétés anonymes (pour s'assurer que les magasins faisaient partie d'un groupe)
- Chiffre d'affaires: entre 6 et 8 millions d'euros.
Nous avons abouti à un échantillon de 8 supermarchés à partir desquels nous avons pu construire nos chiffres.
[...] On peut alors se demander si le chef d'entreprise n'avait pas prévu cette évolution du BFR, ce qui expliquerait son réendettement financier. Seulement un banquier prête difficilement pour financer une hausse du BFR d'où cette interrogation sur les raisons invoquées pour contracter cet emprunt. Le directeur d'EXONA aurait-il menti à son banquier ? Toujours est-il que ce nouvel emprunt a permis une amélioration de l'équilibre financier, c'est-à- dire du financement des emplois stables par les ressources durables, comme nous le montre le tableau suivant. Une structure d'endettement Nous venons de voir que l'entreprise tend vers un équilibre financier. [...]
[...] En effet, les actifs circulants ne sont pas capables de couvrir le passif circulant même si la situation s'est améliorée en 2004. La réduction de moitié de la dette fournisseur est en cause. Néanmoins cette situation est à relativiser. Une liquidité parfaite (taux = signifierait que la valeur des actifs circulants est égale à celle du passif circulant. Dans ce cas, le BFR serait touché. Or le FR est négatif ce qui engendrerait un déséquilibre financier. En l'état actuel des choses, la société n'a donc aucun intérêt à améliorer sa liquidité. [...]
[...] Stratégie On compte en France 189 supermarchés Intermarché qui ont une surface moyenne de 1250m². Le métier d'origine du groupe est le supermarché alimentaire même s'il s'est diversifié ces dernières années avec le lancement de nouvelles enseignes (Ecomarché, Bricomarché, Logimarché Intermarché cible tout le monde puisque le besoin alimentaire est vital. Néanmoins son marketing vise plus particulièrement les ménagères car ce sont généralement elles qui font les courses Le positionnement d'Intermarché repose sur des prix bas toute l'année, dans un environnement spartiate, évitant à son client les pièges du marketing inutile ; d'où son slogan : Les mousquetaires, c'est vrai Intermarché a choisi un assortiment de produits court, privilégiant les marques propres (parts de marchés des MDD : 30,3%). [...]
[...] Ainsi les capitaux propres auraient été positifs ce qui aurait eu comme finalité d'augmenter la trésorerie active, primordiale dans les supermarchés. La seconde erreur importante d'EXONA est la baisse de son crédit fournisseur dès 2002, combinée à une politique de surstockage. Ces décisions ont entraîné un bond du BFR alors que celui-ci, par nature, doit rester le plus bas possible. Nous conseillons donc à la société de renégocier ses délais de paiements aux fournisseurs et de déstocker à hauteur de euros en 2002. [...]
[...] - Il n'y a pas de rentabilité financière dans le sens où les résultats nets sont négatifs ainsi que les capitaux propres. On ne peut donc mesurer que l'inefficacité du résultat net à financer les capitaux propres. La capacité d'autofinancement 969 Il apparaît très clairement que l'entreprise est incapable de générer de la trésorerie par son activité. Seule l'année 2002 voit une CAF positive mais on sait maintenant qu'elle provient de la société mère et qu'elle avait pour but de réduire la dette financière et d'augmenter le capital social. [...]
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