Les raisons de la restructuration du secteur bancaire en Europe

Extraits

[...] Le cas du Royaume Uni Tout comme la France, le Royaume-Uni dispose d'un niveau de concentration bancaire très avancé, comme le montre en 2001 l'opération de fusion-acquisition d'Abbey National par Lloyds TSB au Royaume-Uni qui a échoué (veto des autorités britanniques) du fait du risque de position dominante sur le marché nationale qu'une telle opération induirait. En effet, d'après l'administration de la concurrence britannique, Lloyds TSB déjà leader sur le marché des comptes courants des particuliers, serait passé de à de parts de marché et de à de parts de marché combinées des quatre plus grandes banques. Le cas de l'Allemagne Il existe par tradition une structure bancaire allemande par excellence». [...]

[...] Elles ont en effet, pour ambition de créer les conditions les plus favorables permettant l'implantation d'une banque véritablement européenne. La constitution de l'UEM par exemple (l'Union Economique et Monétaire) favorise la réalisation des fusions-acquisitions: - Par la création de la monnaie unique, introduite le 1er janvier 2002 et que nous allons développer un peu plus bas. - Par l'implication des institutions européennes dans le processus d'harmonisation des réglementations nationales permettant l'essor des opérations transfrontalières. Finalement, il est aujourd'hui plus facile pour des investisseurs de faire un choix parmi les banques de différents pays européens pour ainsi choisir la plus créatrice de valeur. [...]

[...] Ainsi, cette logique permet le développement d'une concentration bancaire transfrontière et donc l'accès à une nouvelle clientèle. L'impact non négligeable de facteurs irrationnels dans la genèse du phénomène de restructuration Effet de mimétisme des banques La course à la taille peut être un objectif en soi : malgré la contrainte de rentabilité (donc de création de la valeur) exigé par les actionnaires, les banques peuvent simplement fusionner pour ne pas être marginaliser par rapport à la monté en puissance d'une autre banque concurrente. [...]

[...] C'est pourquoi l'information est un outil crucial dans la restructuration bancaire. L'introduction de l'Euro L'introduction de l'€ le 1er janvier 2002 facilite l'harmonisation et la comparabilité des activités bancaires partout en Europe. En effet, si avant 2000, les fusions-acquisitions paneuropéennes semblent avoir été gênés par un certain nombre d'obstacles, la mise en circulation de l'€ constitue un accélérateur aux opérations de fusions et acquisitions entre pays de l'Union Européenne. L'introduction de l'€ a pour objectif de ne créer qu'un marché européen, créant ainsi une véritable harmonisation et une transparence des marchés. [...]

[...] Le cout de ces installations et de ces innovations de plus en plus sophistiquées est très élevé ce qui contraint les banques à disposer d'un nombre de client assez conséquent pour rentabiliser ces investissements. Accéder à une taille critique permettra de faire face aux coûts engendrés par les innovations financières. En effet ce type d'innovations implique des couts lié à la recherche et développement : le personnel est hautement qualifié, donc bien rémunéré. Egalement, il faut prendre en compte les couts de formation de ce personnel afin qu'il s'adapte aux nouvelles innovations financières souvent de plus en plus complexes. Parmi les innovations financières, on trouve les swaps de défaut. [...]