La société MGI COUTIER a du faire face à une baisse de son activité entre 2004 et 2006. Son chiffre d'affaires a chuté de l'ordre de 10% sur cette période, mais s'est stabilisé sur les années 2005 et 2006. Ceci s'explique par une baisse de la conjoncture sur le secteur de l'automobile et reflète une des principales caractéristiques de l'entreprise, à savoir une dépendance vis-à-vis d'un nombre réduit de gros clients : les constructeurs automobiles PSA, Renault, Ford, Fiat, et BMW. Toutefois l'activité semble repartie depuis 2007.
Malgré les difficultés rencontrées par MGI COUTIER, la société n'a pas hésité à investir dans une politique expansionniste, à travers son projet d'internationalisation CAP MONDE. Cette stratégie commence à porter ses fruits, étant donné que la société affiche de bons résultats sur ses filiales étrangères. Les investissements importants mais nécessaires pour ce développement à l'international sont venus s'ajouter à la mauvaise conjoncture entre 2004 et 2006, et ont pesé sur la rentabilité de l'entreprise sur cette période. Toutefois l'entreprise présente une structure financière assez saine, l'endettement est maitrisé, même si certains investisseurs pourraient légitimement reprocher une expansion trop rapide et donc assez risquée, et que l'entreprise pourrait faire face à des problèmes de solvabilité.
Les investissements pour le projet CAP MONDE ont conduit à une hausse importante des capitaux engagés. Toutefois l'entreprise est gérée de façon prudente au niveau du BFE et des couts fixes. En effet l'entreprise s'efforce de garder son BFE à un niveau relativement bas : environ 13% du chiffre d'affaires en 2007. De plus l'évolution du résultat d'exploitation comparée à celle du chiffre d'affaires démontre une bonne gestion des couts fixes (sauf de 2004 à 2005, où la chute trop importante du chiffre d'affaires est automatiquement répercutée sur le résultat d'exploitation) qui vient en partie compenser l'augmentation des couts variables en raison de la hausse du cours des matières premières.
[...] - L'avantage concurrentiel de l'entreprise est-il durable et pourra-t-elle continuer à faire face aux aléas cycliques de son secteur d'activité ? Partie 1 : Synthèse des données recueillies sur le métier et l'entreprise Le marché La société MGI Coutier est une entreprise industrielle de premier rang, qui exerce son activité dans la production de pièces techniques en matière plastique et métallique destinées principalement à des clients du secteur automobile (plus de 96% du CA en fin de période). Son chiffre d'affaires est de 462,8 millions d'Euros en 2007, une part significative des ventes étant réalisée à l'export du CA en 2007). [...]
[...] La position concurrentielle En ce qui concerne l'intensité de la pression concurrentielle, celle-ci est assez élevée. D'une part, la concentration accrue du secteur a fait naître des concurrents de taille bien supérieure dont le chiffre d'affaires se compte en milliards d'euros (Valéo, Faurecia, Plastic Omnium et Wagon Automotive). De plus, les nombreuses acquisitions et prises de participation ont contribué à créer des géants de l'industrie, et également permis à ces groupes de tisser des liens privilégiés avec certains constructeurs. Ainsi, PSA qui détient plus de 70% de Faurecia, élabore des partenariats plus significatifs avec sa filiale. [...]
[...] Toutefois, tout comme pour le chiffre d'affaires l'entreprise renoue avec une hausse de la RCE depuis 2006. L'évolution de la RCE est corrélée à celle du taux de marge opérationnel. Celui-ci a accusé une forte baisse en 2005 en raison de la baisse du chiffre d'affaires et de la hausse du prix des matières premières, mais est à nouveau en hausse depuis 2006. La hausse du montant des immobilisations est en partie compensée par le maintien du BFE à un niveau acceptable pour l'entreprise et son secteur. [...]
[...] En matière de technologie, les véhicules occidentaux arrivent à saturation : les systèmes électroniques sont très performants et ont atteint un degré de complexité laissant croire que la marge de progrès est faible pour les années à venir. Cependant, les véhicules produits par les nouveaux centres émergents ont, eux, une très grande marge de progression, et s'équiperont, progressivement, des mêmes technologies que leurs homologues occidentaux. Il s'agit d'une belle perspective pour les équipementiers et systémiers automobiles dont MGI Coutier fait partie. En ce qui concerne l'innovation, une nouvelle ère s'annonce dans les années à venir : celle de la voiture à hydrogène. [...]
[...] Cette détérioration résultait des investissements exceptionnels réalisés dans de nouveaux sites de production (Turquie), qui se sont répercutés sur l'endettement à terme. Enfin en ce qui concerne la couverture du BFE, elle demeure en dessous du seuil réglementaire de 75% en 2005 et 2006 malgré une hausse en 2005. Cette augmentation s'explique notamment par une baisse des délais de paiement des fournisseurs. Cette diminution est un avantage pour MGI Coutier, dans la mesure où elle permet d'être aux normes avec la convention établie en janvier 2007 qui fixe les délais fournisseurs à 90 jours pour le secteur des pièces techniques. [...]
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