Aujourd'hui, la capitalisation des entreprises du CAC40, les plus gros "paquebots" de l'économie française, représente entre 50 et 70% du PIB français. Ainsi, une chute de 1% de toutes les sociétés de l'indice correspond à une perte -virtuelle- d'environ 10'000'000'000€ !
Or le cours de bourse, c'est à dire la valeur de la société, concentre l'ensemble de l'information disponible sur le marché la concernant, elle et l'environnement dans lequel elle évolue : l'information passée (résultats financiers, parts de marché,...) la situation actuelle et tous les éléments futurs anticipés.
Chaque information nouvelle va donc faire l'objet d'une analyse afin de préciser la situation de la société considérée et ainsi d'affiner les anticipations de la part des financiers, en particuliers les versements futurs de dividendes. Toute information nouvelle est donc susceptible d'avoir une répercussion directe, et parfois violente sur les cours d'une société, s'il s'avère que la réalité contredit les anticipations des agents.
En ce sens, la comptabilité est une source incontournable du financier puisqu'elle fournit une information régulière, riche, fiable et standardisée malgré la tentation toujours présente de présenter la société sous le meilleur angle possible (lissage de résultats, utilisation abusive des comptes de provision, créances douteuses et autres habillages de compte).
D'autre part, la comptabilité ne peut ignorer totalement la réalité financière du monde économique. En ce sens, elle a été contrainte de s'adapter tout au long du XXème siècle à des évolutions financières majeures comme le développement des cartels, le développement exponentiel des marchés financiers, la globalisation des échanges, etc.…
Néanmoins, comptabilité et finance sont deux instruments d'analyse aux buts intrinsèquement opposés ; alors que le premier doit refléter la situation économique à partir de données passées selon un processus intangible fixé par des normes internationales, le second a pour but d'anticiper de la façon la plus juste possible les résultats à venir avec la plus grande précision et sur la période la plus longue possible ; idéalement à l'infini.
[...] L'opération, annoncée le 2 août pour 1,1 milliard d'euros, est toujours en cours. En quelques mois, PPR pourrait ainsi céder deux enseignes emblématiques de son pôle de distribution. Avec un chiffre d'affaires de 4,38 Milliards d'Euros en 2005, la FNAC est la plus importante filiale du pôle distribution de PPR (et représente à elle seule 1,5 fois le chiffre d'affaires du pôle luxe), mais n'a dégagé que 152 Millions d'Euros de résultat d'exploitation (soit environ de son résultat opérationnel consolidé) et une marge de ce qui en fait la plus modeste contributrice aux résultats du pôle. [...]
[...] En revanche pour la seconde, l'information comptable va servir de socle à une anticipation de faits futurs. Les analystes jugent que les derniers événements positifs, ainsi qu'une attente d'initiatives stratégiques de la part du nouveau PDG de l'Oréal, ont conduit le marché à des espérances trop élevées, entraînant de ce fait une survalorisation du titre. Les menaces grandissantes sur les perspectives de croissance du groupe poussent le marché à anticiper des résultats moins favorables pour l'avenir, et donc à revoir à la baisse le cours de l'action. [...]
[...] Il y a ici un cas de rivalité entre la comptabilité et la finance qui se manifeste par le biais d'une asymétrie d'information. Les managers, dirigeants et gros actionnaires ont eut une meilleure information sur la rentabilité du projet A380 et sur l'état d'EADS que les petits actionnaires. Le prix d'équilibre élevé de l'action EADS en mars, porté par les excellents résultats publiés quelque temps avant, ne reflète pas la valeur Vo de la société, calculée à partir de l'actualisation de l'espérance des cash flows futurs générés par l'activités de l'entreprise. [...]
[...] Cette diminution s'explique par les impacts non récurrents des plus-values de cession de Veolia Environnement 1,606 milliards d'euros) enregistrées en 2004. Le bénéfice d'exploitation est ressorti à 3,746 milliards d'euros, en croissance de 14%. Le groupe de médias avait déjà fait part d'un chiffre d'affaires 2005 de 19,484 milliards d'euros, en progression de en glissement annuel sur une base comparable. Un dividende de 1 euro par action sera proposé aux actionnaires, contre 0,60 euro en 2004. Ces bons résultats ont été très appréciés par les analystes financiers qui ont vu dans le titre un investissement très intéressant à cause de sa décote par rapport aux autres acteurs du secteur. [...]
[...] En hausse de le chiffre d'affaires ressort à 34,2 milliards d'euros. Le bénéfice opérationnel a grimpé de à 2,85 milliards, et le bénéfice net a bondi de à 1,7 milliard. Les prises de commandes, reflet de la bonne santé de toutes les entités opérationnelles d'EADS, ont "plus que doublé" par rapport à 2004 (44,1 milliards) pour s'élever à 92,6 milliards. Soit un carnet de commandes qui atteignait fin 2005 un niveau record de 253,2 milliards d'euros ce qui représente environ 7 ans d'activité. [...]
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