rentabilité, risque, entreprises, marge brute, valeur ajoutée, résultat, autofinancement, CAFG, BFE
« L'entreprise non rentable détourne d'elle les détenteurs de capitaux, et, si elle n'est pas d'utilité publique, elle est vouée à disparaître ou, pour le moins, à changer de dirigeants. » Cette phrase de Robert LAVAUD (1977) qui date de plus d'une vingtaine d'années déjà est encore plus actuelle aujourd'hui et permet d'expliquer en partie le mouvement de privatisation des entreprises publiques en cours dans le monde.
Le taux de rentabilité exigé par tout investisseur dépend de ses anticipations de gains et de pertes même si l'on admet que l'appréciation du risque est en grande partie subjective et l'aversion pour le risque inégalement partagée entre les agents économiques. Plus le risque semble élevé, plus l'investisseur sera exigeant en matière de rentabilité. Après quelques rappels théoriques sur les concepts de rentabilité et de risque, nous analyserons les indicateurs généralement mis en oeuvre pour les mesurer.
[...] L'Etat est concerné d'abord par la création de richesses par l'entreprise. Cette création de richesses est mesurée par la valeur ajoutée dont la somme constitue à l'échelle nationale le Produit Intérieur Brut (PIB). Ainsi, pour l'Etat, le terme de résultat est synonyme de valeur ajoutée qui est la contribution de l'entreprise à l'économie nationale.
Pour les actionnaires, le terme de résultat a un autre sens : celui de bénéfice. Seul le bénéfice distribué constitue un revenu pour l'associé (un dividende pour l'actionnaire). Ce revenu vient rémunérer le capital financier engagé. Le dividende est une mesure importante de la performance pour l'actionnaire passif qui ne participe pas à l'exercice du pouvoir.
Remarquons que cette définition comme la première, laisse indéterminé le contenu précis de l'expression « moyens mis en oeuvre ».
Les dirigeants sont plus particulièrement concernés par le surplus monétaire dont le partage assure à l'actionnaire un revenu et à l'entreprise un financement interne disponible pour assurer le maintien du capital mais également son développement.
Cette vision de la rentabilité semble plus complète. Elle vise à concilier l'intérêt des actionnaires avec celui propre de l'entreprise, c'est-à-dire à minimiser le conflit actionnaires/managers au sens de BERLE et MEANS (1932). Cette approche n'est pas non plus en opposition avec celle de l'Etat car la satisfaction des actionnaires (dividende plus élevé, plus-value) passe nécessairement par la création d'une valeur ajoutée plus importante. Cette tentative de conciliation des positions conduit les dirigeants à préciser la notion de moyens mis en oeuvre et à tenir compte du mode de financement de l'opération d'acquisition de ces moyens (...)
[...] Les ratios de rentabilité économique peuvent être analysés par leur décomposition en ratios explicatifs. Par exemple : R = RE = RE CA AE CA AE Le ratio de rentabilité économique évolue donc en fonction de deux ratios : - Le taux de marge d'exploitation : RE CA - le ratio de rotation des actifs d'exploitation : CA AE Ainsi une entreprise pourra dégager de la rentabilité économique : - soit vendant beaucoup de produits à faible marge (forte rotation, faible marge) - soit en vendant peu de produits à forte marge (faible rotation, forte marge) On peut aussi exprimer la rentabilité économique par le ratio : Cette expression globale de la rentabilité économique peut être décomposée pour mettre en évidence les mécanismes qui sont à l'origine du surplus monétaire : marge sur valeur ajoutée, productivité du capital, degré d'immobilisation des actifs. [...]
[...] C'est un contrôle à vocation pédagogique qui s'opère à partir des postes du bilan : - Variation du fonds de roulement : FdR FdR - Variation du besoin de financement global[8] (BFG) : BFG BFG ) - Variation de la trésorerie : T T Les totaux de ces variations doivent être égaux : Emplois = Ressources D'autre part, les variations ainsi obtenues à partir des postes du bilan doivent être identiques à celles obtenues dans le TAFIRE. Les indicateurs tirés de ces grandes familles de tableaux nous permettrons d'apprécier la manière dynamique de la structure et les résultats des entreprises. INTERPRETATION DES RESULTATS DU TAFIRE L'équilibre financier est réalisé lorsque le FRNG assure la couverture du BFG c'est-à-dire que la variation du FRNG doit être au moins égale à la variation du BFG Mais il faut étudier les conditions de la réalisation de l'équilibre sur plusieurs exercices. [...]
[...] Il amplifie la hausse (ou la baisse) du résultat d'exploitation suite à une hausse (ou une baisse) du chiffre d'affaires. Dans ces conditions son interprétation ici restera prudente. FICHE 4. La rentabilité financière et le risque financier La prise en compte des intérêts des actionnaires conduit les dirigeants à rechercher la maximisation de la valeur de l'entreprise. A ce titre, la maximisation de la rémunération du capital financier propre de l'entreprise est un passage obligé selon la théorie financière moderne. [...]
[...] A La capacité d'autofinancement globale Pour déterminer le surplus monétaire généré par l'activité de l'entreprise durant l'exercice, il faudrait rajouter au résultat net toutes les charges calculées (qu'on n'aurait pas dû soustraire) et retrancher tous les produits calculés (qu'on aurait pas dû inclure parmi les produits). Le solde ainsi obtenu représente la capacité d'autofinancement globale (CAFG) de l'entreprise encore appelée cash flow. La CAFG indique la capacité de l'entreprise à autofinancer ses activités. CAFG = RESULTAT NET + CHARGES CALCULEES PRODUITS CALCULES Cette méthode de calcul de la CAFG est appelée méthode additive. [...]
[...] On peut dire ici que la prise de risque se justifie car l'entreprise se trouve dans un cercle vertueux qui favorise son développement. Dans le second cas (effet de massue), l'endettement réduit la rentabilité des capitaux propres. Ceci signifie que l'entreprise éprouvera de plus en plus des difficultés à rémunérer les apporteurs de capitaux et à rembourser les capitaux d'emprunt. Elle aura pour tendance d'emprunter à nouveau pour désintéresser les anciens créanciers, ce qui l'introduit dans un cercle vicieux qui se perpétue jusqu'à la faillite. [...]
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