Le marché de l'industrie pharmaceutique s'est profondément développé en vue de répondre aux exigences des différentes populations mondiales.
Pour faire face à ces exigences, les différents groupes pharmaceutiques doivent être constamment à la pointe du progrès en matière de Recherche&Développement. Les dépenses liées à ce poste représentent des montants colossaux : il s'agit de découvrir les molécules nécessaires à la fabrication de nouveaux médicaments, ces derniers étant ensuite protégés par des brevets qui les empêchent de tomber dans le domaine public pour une durée d'en moyenne vingt ans. Pour cela, il faut être le premier à déposer le brevet afin de « rentabiliser » les différentes recherches effectuées
L'importance des fonds accordés à la recherche, peut-être une des raisons qui poussent aux fusions-acquisitions dans ce secteur, permettant ainsi de réaliser des synergies et autres économies d'échelles.
Sanofi-Synthélabo, deuxième groupe sur le marché français, et quatorzième au rang mondial en 2003, décide ainsi de « s'attaquer » à Aventis qui occupe la septième place mondiale. Une OPA est lancée en janvier 2004 sur ce dernier. La fusion amènerait le nouveau groupe au premier rang français et au troisième mondial. Aventis juge dans un premier temps cette offre inamicale car elle sous-valorise la valeur économique du groupe, selon ses responsables.
Après différents épisodes politico-financiers, Sanofi-Synthélabo relève son offre et le nouveau groupe verra le jour en août 2004.
Afin de pouvoir analyser le rapprochement opéré entre ces deux groupes, il convient dans un premier temps d'analyser le secteur pharmaceutique, en présentant notamment les différents groupes stratégiques qui composent ce secteur et ses FCS, et de faire un diagnostic interne de Sanofi-Synthélabo fin 2003, c'est-à-dire avant l'OPA.
Puis, dans une seconde partie, nous analyserons le rapprochement lui-même, en étudiant les caractéristiques de cette opération, les motivations et réactions des deux groupes. Nous soulignerons également les risques encourus au moment de la fusion, et nous conclerons sur un bilan de cette dernière, et nous poserons des questions sur les perspectives d'avenir du nouveau groupe.
[...] La fusion amènerait le nouveau groupe au premier rang français et au troisième mondial. Aventis juge dans un premier temps cette offre inamicale car elle sous-valorise la valeur économique du groupe, selon ses responsables. Après différents épisodes politico-financiers, Sanofi-Synthélabo relève son offre et le nouveau groupe verra le jour en août 2004. Afin de pouvoir analyser le rapprochement opéré entre ces deux groupes, il convient dans un premier temps d'analyser le secteur pharmaceutique, en présentant notamment les différents groupes stratégiques qui composent ce secteur et ses FCS, et de faire un diagnostic interne de Sanofi-Synthélabo fin 2003, c'est-à-dire avant l'OPA. [...]
[...] Sont notamment compris dans ce groupe Bayer, Schering AG, Boehringer Ingelheim. Les entreprises les plus profitables sont celles qui ont les plus importantes parts de marché, sont compris GlaxoSmithKline, Merk & CO, Johnson&Johnson, leur budget R&D est autour de la moyenne en part relative. Les entreprises de taille moyenne telles que Aventis, BMS, Wyeth, Sanofi Synthélabo, sont profitables et ont un budget R&D en part relative autour de la moyenne. Pour obtenir une profitabilité maximale les entreprises de ce secteur doivent atteindre une taille critique, d'où les fusions et acquisitions afin d'augmenter leurs parts de marché et la mise en commun des savoirs faire et compétences notamment en R&D. [...]
[...] Les intentions de Sanofi- Aventis à l'encontre de BMS en sont une preuve criante : les deux groupes sont en pourparlers en vue d'une éventuelle fusion. Cette dernière permettrait au nouvel ensemble d'être propulsé à la première place mondiale et rendrait difficile toute tentative d'acquisition de la part de Pfizer qui occupe actuellement la première place dans ce secteur. Pourtant, Bristol-Myers est cher. Pour réussir son offre, Sanofi devrait proposer une prime de à par rapport au cours actuel, soit environ 50 milliards d'euros, estiment les analystes. [...]
[...] Depuis août équipes d'intégration travaillent en binômes Sanofi-Synthélabo, mi-Aventis) sur le terrain. Et dans la centaine de pays couverts par le nouveau groupe, une seule filiale commerciale a été conservée, mais il n'y a pas eu de chasse aux sorcières selon les dires des cadres d'Aventis. Après la crainte, le climat semble donc s'être apaisé. Au final, le laboratoire n'a qu'un patron, une seule recherche, et toutes les usines tournent Le soutien du marché Après le succès de l'OPA, l'adhésion du personnel semble acquise. [...]
[...] Dans ce contexte, les bons résultats de Sanofi-Aventis font figure d'exceptions : ses ventes ont augmenté de plus de 10% en 2004. Mais ces bons résultats pourraient être entachés à l'avenir par quelques difficultés : En effet, les performances futures du groupe pourraient dépendre en partie du succès d'un médicament miracle Acomplia, une molécule censée lutter contre le tabagisme et l'obésité. En juin 2006, la Commission Européenne a autorisé la mise sur le marché dans les 25 États membres de l'Union Européenne et Acomplia a été lancé dès le mois en juillet 2006, mais la mise sur le marché français reste tributaire des négociations tarifaires et ne devrait pas être mise à la disposition du corps médical français avant 2007. [...]
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