Cette recherche est inspirée par la nouvelle vague des fusions - acquisitions, qui est repartie à la hausse en 2005 après avoir été interrompue en 2000 suite à la « boulimie » des fantastiques années 1990. La conjoncture économique semble être favorable à cette course à la taille. J'ai voulu donc étudier les facteurs qui déterminent la tendance à la croissance externe : sont-t-ils liés à l'exigence du marché et aux motifs internes de la société, qui s'engage dans l'acquisition ? La consolidation du marché est censée apporter des gains de productivité et de dégager les économies d'échelle.
Mais quelques échecs des fusions-acquisitions des années 1990 nous appellent à la prudence aujourd'hui. Il arrive aussi que des dirigeants fassent des acquisitions de prestige ou s'engagent dans des diversifications hasardeuses à seule fin s'étendre leur empires, au mépris de l'intérêt économique de l'opération.
Enfin, il est fréquent qu'on surestime les gains attendus d'une fusion. La surestimation des synergies conduit à payer trop cher la société ciblée. Et les comptes de l'acquéreur en sortent durablement plombés : Vivendi, Daimler ou l'opérateur téléphonique Vodafone souffrent encore aujourd'hui des acquisitions surpayées à la fin des années 90. Mon objectif ici serait de comprendre si le mouvement actuel a un fondement pertinent.
Certains marchés sont encore très morcelés, la croissance externe vise à former des acteurs dominants. On évoque alors la « consolidation du secteur ». C'est un processus de concentration d'où n'émergent que quelques élus. Mon travail me permet d'être au milieu de ce processus grâce à ma fonction au sein du service de gestion des contrats.
L'entreprise Hyperion Solutions est présente sur le marché en pleine consolidation – le marché de logiciels. Ce secteur fait face à un problème : trop d'éditeurs proposent les produits similaires à un nombre insuffisants de clients. La conséquence est évidente : les fusions et les rachats des entreprises par leurs plus grands concurrents.
Par ce travail, je souhaite apporter à cette entreprise les réponses aux questions qui se posent autour des perspectives de croissance dans son environnement. Par l'étude du rapport de forces entre les principaux acteurs du secteur, j'ai essayé d'analyser les éventuelles évolutions de leurs stratégies de fusions-acquisitions. Les conséquences de ces évolutions seront sensibles : à moyen ou à long terme, Hyperion Solutions va devoir gérer une fusion avec une autre société de son secteur ou encore elle pourra faire l'objet d'une acquisition.
[...] A l'époque, leur volume se montait à 345 milliards de dollars. A présent, il est à 393,8 milliards. Même tendance, mais à l'échelle mondiale cette fois : 881,4 milliards de dollars. Soit 44% de plus que l'an dernier. Ce mouvement succède aux deux années logiques de purge après le boom de 1998-2000 favorisé par la bulle de l'Internet. Toutefois, la particularité de la nouvelle vague du mouvement M&A consiste à son élargissement à d'autres valeurs que les TMT, alors que celles-ci avaient capté l'essentiel de la fièvre acheteuse survenue à la fin du siècle dernier. [...]
[...] La raison à cette attitude est qu'il faut à la fois des compétences et de la chance pour devenir PDG, mais que les PDG tendent à surestimer la part revenant à leur talent. Survaleurs. Lors des précédentes phases de fusions-acquisitions nous avons détecté le problème de survaleur ou de goodwill Il s'agit là de la différence entre le prix payé lors d'une acquisition et l'actif net corrigé de la cible. En clair, le goodwill reflète la distorsion entre la valeur de marché de la cible et sa valeur comptable. Autrement dit, le risque financier réel est d'avoir surpayé l'acquisition et par conséquent s'être endetté de façon déraisonnable. [...]
[...] Elle est très exposée à la menace de déremboursement[5], et son portefeuille de produits est relativement ancien. Pour pallier ces difficultés, les dépenses en R&D augmentent, tout particulièrement dans le domaine de l'immunologie, et notamment via le CIPF (Centre d'Immunologie Pierre Fabre). La dermo-cosmétique est l'activité vache à lait de GPF, sur un marché dont il occupe la première place au niveau européen. Enfin, le groupe est second au niveau mondial, après Boiron, dans l'homéopathie, avec Dolisos, une filiale côtée sur le second marché de la Bourse de Paris, déficitaire, et en cours de restructuration. [...]
[...] Les opérations de fusions-acquisitions sont un mécanisme de marché qui discipline les dirigeants. Dès lors, les dirigeants doivent agir pour maximiser la valeur de l'entreprise sous peine de voir leur entreprise visée par une OPA dont l'une des conséquences serait leur destitution. L'entreprise Hypérion Solutions se trouve dans une situation de la concurrence féroce, mais elle est perçue comme un acteur majeur dans son secteur grâce à son innovation et performance. Ce mémoire m'a permis de comprendre les raisons de la nouvelle vague de fusions-acquisitions des années 2004-2006. [...]
[...] Enfin, une opération avortée déstabilise le personnel. Même en cas de succès, les opérations de fusions-acquisitions sont parfois pénibles. Une telle opération est toujours traumatisante pour le personnel qui la subit. Elle est difficile pour le management qui doit mettre en œuvre le rapprochement. La mise en place de la fusion entraîne, des problèmes délicats de gestion et de personnel. Il faut intégrer les forces de vente, redéfinir les responsabilités des dirigeants, réunir les installations et muter ou licencier du personnel. [...]
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