Apparus aux États-Unis il y a plus d'une vingtaine d'années, les programmes américains de rachat d'actions ont connu un développement important suite au crash boursier d'octobre 1987. Au milieu des années 80 les annonces de programmes de rachat aux États-unis ont porté sur une valeur de 25 milliards de dollars par an. Entre 1996-1998 plus de 4000 programmes de rachat d'actions ont été annoncés pour un montant égal à 550 milliards de dollars. Pendant le
premier trimestre de 1999 seulement, la securities data company a enregistré à peu près 350 annonces de programme de rachat pour un montant de 40 milliards de dollars. Le programme de rachat a dépassé ainsi pour la première fois les dividendes en 1997 (Grullon et Michaely 2001).
Cependant l'intérêt du programme de rachat n'est pas limité aux États-Unis. D'autres pays comme le Japon ont récemment instauré une nouvelle reforme de la réglementation permettant aux firmes pour la première fois de racheter leurs propres actions. Par exemple, au cours du printemps 1996, la firme Toyota a engagé un premier programme de rachat lui ayant permis d'acquérir 20,15 millions de ses propres titres pour un montant de près de 57 milliards de yens.
Devant le succès de ce rachat, le géant de l'automobile a annoncé en avril 1997 son intention de
renouveler l'opération pour un montant de 100 milliards de yens.
Enfin, le phénomène du « buy-back » existe également dans toute l'Europe. A l'image de la société hollandaise D.S.M. ou de la firme suédoise Northbank, l'établissement de crédit espagnol Banco Popular a décidé d'engager un programme de rachat de 4,5% de son capital pour un montant de 35 milliards de pesetas pendant 1997 (Lehmann et Begaudeau 2000)
Mais la situation en Europe est fort variable selon les pays. Alors que certains États familiers avec ce mécanisme depuis plusieurs années tentent aujourd'hui d'en freiner l'expansion, (Grande Bretagne), d'autres sont en revanche peu habitués à cette technique et
cherchent actuellement à la développer.(Allemagne).
Les études effectuées en matière de rachat d'actions se sont intéressées sur l'effet de l'annonce du programme de rachat sur les cours boursiers des titres [Jagannathan et Stephens (2001), Chan Ikenberry et Lee (2001), Stephens et Weisbach (1998), Djamel et Sharoff (2000)].
Ikenberry et al par exemple ont enregistré une réaction positive des prix de l'ordre de 12%, quatre années après l'annonce du programme pour les firmes cotées sur le NYSE, ASE et le NASDAQ.
L'apport de cet article réside surtout sur l'étude de la relation du rachat avec la performance ultérieure des firmes en se basant sur les rachats effectivement enregistrés par les firmes plutôt que d'annonces du programme de rachat.
Ainsi le rachat d'actions constitue-t-il une bonne ou une mauvaise stratégie pour l'entreprise et ses actionnaires ? Pourquoi assiste-t-on aujourd'hui à un phénomène d'une telle ampleur ? Et quel est le rôle que peut jouer cette transaction dans la gestion et la performance ultérieures des firmes ?
Cet article est organisé comme suit : la section 2 analyse la relation de rachat avec la performance ultérieure. La section 3 traite l'importance de la structure de propriété dans la relation du rachat avec la performance ultérieure. La section 4 étudie les déterminants de cette relation. Finalement, la section 5 conclut l'article et fournit des remarques finales et quelques suggestions pour des recherches futures.
[...] Gomes, A., Novaes, W., (2001), "Sharing of Control as a Corporate Governance Mechanism", Working Paper, SSRN. Grullon, G., Michaely, R., (2001), "The Information Content of Share Repurchase Programs", Cornell University, Working Paper . Hamon, J., (1997), "Le Rachat Action : Une Politique de Valorisation des Actions?", Cahier de Recherche, 9801. Harford .J, (1999), “Corporate Cash Reserves and Acquisitions,” Journal of Finance, vol 54, p 1969-1997. Hermalin, B., Weisbach, M., (1991), "The determinants of board composition", Journal of Economics, vol 19, p 589–606. [...]
[...] Le premier est que les managers pas besoin de retenir leurs actions et procéder au rachat pour signaler ont la sous évaluation mais par contre ils intérêt qu' retenir leur titre jusqu' ce que la ont a à survaleur se matérialise. Et deuxièmement le signal sous évaluation par le rachat une actions est incohérent avec les intérêts des managers. Cela impose des coûts aux managers en les obligeant à détenir leurs titres pendant une période de temps indéfinie. De plus le signal empêche les managers exploiter leur information privée pour leur propre compte. [...]
[...] Jong, A., Van Dijk, R., Veld, C., (2001), The Dividend and Share Repurchase Policies of Canadian Firms: Empirical Evidence Based on New Research Design”, ERIM report series Research management, Working paper. Kahle, K. M., (2002). When a buyback isn' a buyback: open market repurchases and t employee options”, Journal of Financial Economics, vol 63, p 235-261. Kai, L., Mc Nally, W., (2001), "The Decision to Repurchase, Announcement Returns and Insider Holdings: A Conditional Event Study", Working Paper. Klein, A., Rosenfeld, J., (1988), "Targeted Share Repurchases And Top Management Changes", Journal of Financial Economics, vol 20, p 493-506. [...]
[...] Dans une autre étude effectuée en Chine, Xu et Wong (1997) constatent que la structure de propriété a un effet significatif sur la performance des firmes. Premièrement il y a une corrélation positive entre la performance et la concentration de propriété et deuxièmement l'effet de la concentration de propriété est plus élevé pour les firmes qui sont dominées par des personnes légales (institutions) que celles dominées par l'Etat. De plus ils ont constaté que la productivité du travail tend à décliner lorsque la proportion de l'Etat dans le capital augmente. [...]
[...] En se basant sur des firmes françaises, ces deux auteurs ont trouvé que la réaction du marché est positive pour les firmes contrôlées et que le rachat actions qui engendre une plus grande concentration de propriété est reconnu comme une bonne nouvelle par les investisseurs lorsque le contrôle revient à des investisseurs externes. En effet la présence des investisseurs institutionnels étrangers dans le capital et existence un actionnaire secondaire majoritaire dans les firmes contrôlées, est un bon signe de la protection des actionnaires minoritaires. Ceci permet de garantir un pouvoir équilibré entre les actionnaires. [...]
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