Le journal Les Echos du 23 novembre 2006 présente un article écrit par Jean Marc Le Roux et intitulé : « Fusions-Acquisitions : les six clefs de la réussite » dont voici un extrait :
« Étude après étude, le constat est pratiquement le même : sur le papier, seulement trois fusions sur dix créent une valeur significative pour les actionnaires. Une sur deux en détruit. Apparemment, cela n'empêche pas les vagues de fusions-acquisitions de se succéder. Après le pic atteint en 2005, année du rachat de Gillette par Procter & Gamble ou de l'acquisition d'Allied-Domecq par Pernod Ricard, le nombre des opérations d'envergure s'est encore maintenu à un niveau élevé en 2006 avec, entre autres, l'acquisition d'Arcelor par Mittal Steel, celle de Schering par Bayer ou la fusion d'Alcatel et Lucent. Car la fusion-acquisition reste, malgré ses chausse-trapes et ses difficultés, la voie royale de la croissance.
Comment ces acquéreurs heureux font-ils pour surmonter ce qui paraît être le casse-tête majeur des dirigeants : mener un rachat bien pensé jusqu'à l'intégration créatrice de valeur ? L'analyse des réussites révèle six principes partagés par les as de la fusion-acquisition-intégration.
Multiplier les petites opérations pour acquérir une expertise plutôt que de s'engager d'emblée dans des opérations gigantesques et complexes, les meilleurs acquéreurs commencent par réaliser une série d'acquisitions de taille plus modeste, présentant des risques plus limités. Ce faisant, ils affinent leur talent pour acquérir et intégrer des sociétés de plus en plus importantes, et élaborent petit à petit leur propre formule du succès. Cela leur permet d'éviter les erreurs commises par les débutants et les acquéreurs occasionnels....
Rester proche de son cœur de métier : la valeur créée est d'autant plus importante que les acquisitions sont proches du cœur de métier de la société. Les acquisitions qui consistent à élargir la gamme de produits servant les mêmes clients ou à récupérer des parts de marché (comme le rachat d'Amoco par British Petroleum) présentent la plus forte probabilité de succès. Rester fidèle à sa politique d'investissement : les acquéreurs heureux ont commencé par élaborer une véritable politique d'investissement, et à s'y tenir, afin de déterminer pour chaque acquisition envisagée pourquoi et comment elle pourrait renforcer leur activité existante. La Bourse excelle à détecter les opérations qui ne sont pas cohérentes avec la stratégie de l'entreprise. Si le cours d'action d'une société tombe de plus de 10 % au lendemain du rachat d'une cible, il est fort probable qu'il restera encore faible pendant une ou deux années.
Se poser les questions essentielles lors de la « due diligence » : l'exercice de simple audit auquel se résument trop souvent les analyses des cibles, moulinant des quantités énormes d'informations, ne suffit pas à fournir aux dirigeants une véritable aide à la décision. Les meilleurs acquéreurs s'inquiètent avant tout de la conformité de l'opération à leur politique d'investissement. Ce n'est pas la quantité d'informations qui fait la différence, mais la capacité à identifier ce qu'ils ignorent et ce qu'ils devraient savoir, puis la détermination et l'efficacité pour obtenir l'information.
Intégrer rapidement ce qui doit l'être : de nombreuses sociétés adoptent une vision beaucoup trop générique de l'intégration alors que seuls quelques points bien spécifiques font la réussite ou l'échec d'une acquisition. Par exemple dans le monde de la chimie de spécialité, le premier levier de synergie est la mise en commun des chaînes d'approvisionnement. Materis Peinture veille ainsi à intégrer les aspects industriels et logistiques, tout en laissant les nouvelles entités très autonomes commercialement.
S'attendre à tout : aucun rachat ne se déroule jamais exactement comme prévu et les meilleurs acquéreurs savent que les obstacles surgiront à un moment ou un autre. Ils mettent en place des systèmes d'alarme capables de détecter les problèmes pour les traiter dès qu'ils émergent. Ce faisant, ils font clairement la différence entre les incidents inévitables dans ce type d'opération, et les signes avant-coureurs de problèmes beaucoup plus sérieux. Dans cette phase, ils doivent faire preuve d'une discipline rigoureuse : faire table rase du passé, reconnaître leurs erreurs et prendre les décisions qui s'imposent, si difficiles soient-elles, pour remettre l'opération sur les rails. »
A travers ce cas, nous tenterons d'analyser les raisons du succès de l'offre d'acquisition d'Allied Domecq par Pernod Ricard qui lui a permis de se hisser au second rang mondial des vins et spiritueux.
Afin de guider votre analyse de cette opération financière, vous trouverez tout d'abord des renseignements sur le secteur des vins et des spiritueux. Puis, des informations relatives à Pernod Ricard et à Allied Domecq avant l'acquisition. Et enfin, nous aborderons certaines caractéristiques de l'acquisition d'Allied Domecq par Pernod Ricard.
[...] Pernod-Ricard entame la refonte de ses produits phares. Le nouveau packaging de Chivas Regal 12 ans et le nouveau lancement de Chivas Regal 18 ans concourent à renforcer le statut d'icône de la marque D'autres marques Premium, telles que Martell, the Glenlivet, Jameson ou Royal Salute 38 ans, ont également enregistrées des croissances significatives. Tout en se focalisant sur la premiumisation de son portefeuille de marques, Pernod Ricard n'en n'oublie pas moins pour autant ses autres marques clés, à savoir Havana Club et Jacob's Creek, qui ont démontré leur potentiel et confirmé leur statut de succès mondiaux. [...]
[...] La part de marché globale de ces NPP est passée de du marché mondial, pour la période 1986/1996, à 24,3% en 2004. A cette progression fulgurante, il faut ajouter l'évolution récente du vignoble chinois. Les raisons de la montée importante de cette concurrence internationale sont multiples. Naturellement, on constate un développement du vignoble, des techniques de production et de vinification. L'acquisition de ces techniques de vinification s'effectue souvent par l'apport volontaire du savoir-faire français dans le cadre de joint-ventures entre producteurs français et étrangers. [...]
[...] Offre d'acquisition de Pernod Ricard sur Allied Domecq : Les nouveaux enjeux sur l'échiquier mondial des vins et spiritueux Sommaire INTRODUCTION 3 Partie 1 : Les vins et spiritueux, un segment du marché du luxe Le marché mondial des vins 5 A. Les nouveaux pays producteurs de vins et spiritueux sont à la conquête du marché 5 B La consommation mondiale de vin Le marché des spiritueux Les principaux acteurs sur le marché des vins et spiritueux 8 Partie 2. [...]
[...] Car la fusion-acquisition reste, malgré ses chausse-trapes et ses difficultés, la voie royale de la croissance. Comment ces acquéreurs heureux font-ils pour surmonter ce qui paraît être le casse-tête majeur des dirigeants : mener un rachat bien pensé jusqu'à l'intégration créatrice de valeur ? L'analyse des réussites révèle six principes partagés par les as de la fusion-acquisition-intégration. Multiplier les petites opérations pour acquérir une expertise plutôt que de s'engager d'emblée dans des opérations gigantesques et complexes, les meilleurs acquéreurs commencent par réaliser une série d'acquisitions de taille plus modeste, présentant des risques plus limités. [...]
[...] Articles de presse Le nouvel ensemble se hisse au premier rang mondial hors Etats-Unis Les Echos 19449 du 05 Juillet 2005 page 23 Le nouvel ensemble réalisera de ses ventes en Europe, où il sera numéro un en Espagne, en Italie et en France et numéro deux en Grèce et au Royaume-Uni. [...]
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