Prise de risque, marchés financiers, mécanismes, moyens de contrôle, affaire Kerviel, trader, Bourse, Bâle I, Bâle II
Les marchés financiers sont le théâtre de milliers de transactions chaque jour. Certaines d'entre elles sont plus ou moins risquées et mettent en jeu des montants plus ou moins importants.
Les établissements financiers qui sont les principaux acteurs sur ce marché doivent donc gérer au mieux ces transactions pour limiter les risques auxquels ils s'exposent.
On peut donc s'interroger sur les moyens de contrôle mis en œuvre sur les marchés financiers pour limiter les prises de risque excessives et ainsi éviter la faillite des banques.
[...] Les opérations faites par les traders sont vérifiées par le middle office, puis le back-office. Cette contrepartie inhabituelle faite avec le courtier Baader va attirer l'attention des contrôleurs du Back office. En effet, Jérôme Kerviel avait l'habitude d'accumuler des positions compensatrices fictives avec Click options[8], où il savait pertinemment qu'aucun contrôle ne serait effectué, puisque considérée comme une opération intragroupe. Le back-office, alerté par cette contrepartie avec Baader, demande des explications à Jérôme Kerviel. Ne les trouvant pas suffisantes, ils demandent aux opérateurs du Middle office des explications complémentaires. [...]
[...] Cependant, ces mécanismes ne sont pas toujours efficaces comme en témoigne l'affaire Kerviel qui a ébranlé la Société Générale en 2008. Jérôme Kerviel, qui était trader au sein de cette banque, a réussi à s'infiltrer dans les failles des mécanismes de contrôle, notamment en interne, pour frauder et ainsi mettre en jeu des sommes colossales conduisant la Société Générale à perdre près de 5 milliards d'euros suite à des prises de position beaucoup trop risquées. L'affaire Kerviel n'est pas un cas isolé dans le monde de la finance : les affaires Vivendi ou Nick Leeson en sont d'autres exemples. [...]
[...] Par exemple, ce sera pour une banque, le risque que son client ne rembourse pas le prêt qu'elle lui a consenti. Le risque de taux (risque de marché) C'est un risque lié aux variations des taux d'emprunts et de prêts sur le marché. Ce risque est totalement indépendant du trading. Il se peut que les taux de crédit évoluent défavorablement : si les taux augmentent, le risque supporté par l'emprunteur augmente et celui du prêteur diminue. À l'inverse, si les taux diminuent, le risque diminue pour l'emprunteur et le risque du prêteur augmente. [...]
[...] Jérôme Kerviel n'ayant aucune preuve de cette transaction, car celle-ci n'existant pas, vont alors trafiquer et produire de faux mails attestant la réalité de cette transaction. Dans le même temps, le personnel du front office avait appelé la Deutsche Bank qui n'avait déclaré n'avoir aucune transaction avec la Société Générale. Le middle office vont alors étudier toutes les opérations faites par Kerviel. Non seulement Kerviel avait accumulé des positions vendeuses pour cacher son gain, mais ils découvrent qu'il avait en fait, l'habitude d'effectuer de très lourdes positions acheteuses ou vendeuses avec une contrepartie fictive. [...]
[...] Au sein de la Société Générale, une tour de contrôle a vu le jour. Elle permet de recenser les alertes sur des situations atypiques (investissements non autorisés, excessifs et risqués) permettant de recouper les informations des différents services. Dans l'affaire Kerviel de multiples alertes ont été recensées, mais jamais étudiées, car décentralisées. De plus, une attention toute particulière est désormais portée sur le profil des traders lors de leur embauche (Kerviel travaillait d'abord au middle office, avant d'arriver au Front office). [...]
Référence bibliographique
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