Nous décèlerons dans une première partie les grandes tendances de ce marché, en présentant ses origines et les facteurs explicatifs de son développement. Nous traiterons également des fondements économiques de l'existence des agences de notation, en insistant sur leur rôle essentiel en matière d'information financière. Nous examinerons ensuite, afin de saisir l'ampleur de ce marché, les moyens mis en œuvre par les agences pour fabriquer une note et quelles sont les différentes formes de notation et les nouveaux métiers qui se développent à sa périphérie. Enfin, seront évoquées quelques critiques et réflexions concernant le marché de la notation en lui-même, notamment le fait que ce marché puisse être qualifié de monopole
[...] En raison du risque d'erreur humaine, de reprographie ou d'autres, ces informations sont données telles quelles sans aucune garantie de Moody's quant à leur exactitude Ces clauses ne sont pas efficaces car il n'existe pas de contrat qui lie les agences de notation aux investisseurs mais quoi qu'il en soit, l'agence de notation ne manquera pas d'avancer, en cas de problème, que l'investisseur est au final libre de ses décisions et qu'elle n'est, par conséquent, pas responsable du dommage subi. La responsabilité civile des agences de notation semble donc particulièrement difficile à mettre en cause. Les agences de notation se trouvent donc en situation de toute puissance qui apparaît gênante puisque leur crédibilité dépend, avant tout, de l'existence de contre-pouvoirs. On peut rajouter qu'en France, pour les agences de notation, la question se pose moins en terme de responsabilité qu'en terme de crédibilité en raison d'un marché encore insuffisamment mature. [...]
[...] Il s'agit alors de recenser le nombre d'incidents de paiement et de mesurer ex post la probabilité de défaut selon le rating attribué aux titres concernés. D'autre part, a priori, c'est à dire à l'émission. Si l'activité de notation est perçue comme fiable et crédible, elle devrait largement contribuer à déterminer les anticipations des investisseurs et donc les taux à l'émission. Examinons la fiabilité d'une notation a posteriori, c'est à dire à partir des défaillances constatées sur les marchés monétaires et obligataires. Afin d'analyser l'efficacité de la notation, nous nous baserons sur une étude de Standard & Poor's parue en 2001[1]. [...]
[...] La méthode de notation a une optique différente de celles des titres de créance des autres entités. Elle vise, en effet, à apprécier la Claims Paying Ability”, c'est à dire leur capacité à faire face à leur engagement vis à vis des assurés et non pas vis à vis des prêteurs ou d'investisseurs. Effectivement, ces engagements envers ces assurés représentent la grande majorité des dettes d'une compagnie d'assurance. La notation des “Derivative Product Companies” (DPC) ou des contreparties de marché Cette nouvelle entité est apparue pour la première fois aux Etats Unis en novembre 1991 sous l'impulsion de la banque Merrill Lynch. [...]
[...] Mais comment se fera la notation des emprunteurs dans la zone euro ? La question est ici de savoir si l'évolution prochaine ira vers une plus grande différentiation des notes. En effet, à cet égard, la zone euro connaîtra des situations fortement différenciées en matière de dette publiques/PIB. Dès lors, on voit mal comment certains pays (par exemple l'Italie ou la Belgique) ne subiraient pas une prime de risque par rapport aux meilleures notations. En ce qui concerne le rating de la dette non souveraine, l'euro devrait avoir, dans l'ensemble, un effet plutôt positif sur la notation des entreprises puisque ces dernières seront les principales gagnantes de la monnaie unique. [...]
[...] Le risque sectoriel Pour mesurer la vulnérabilité d'une entreprise et sa capacité de réaction face à des événements inattendus, une approche du secteur d'activité est indispensable. Quel est l'état du marché ? Est-il saturé et en surproduction ? Est-il en pleine croissance ? L'entreprise est-elle présente sur un marché local ou un marché international ? La position de l'entreprise Après l'analyse de l'environnement concurrentiel, l'agence de notation s'attache à évaluer quelles sont les forces et faiblesses de l'entreprise sur son secteur d'activité au travers de quelques questions simples : Quelle est sa part de marché ? Est-elle en situation de monopole telle la SNCF ? [...]
Référence bibliographique
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