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Le manager fait face à une multitude de contraintes dans le cadre de son activité de gestion de la firme. Une de ses principales missions est de créer de la valeur pour ses actionnaires, un objectif qui doit être évalué à l'aune des perspectives de croissance et d'extension des activités de la firme. Ces perspectives peuvent être contingentes aux plans d'investissement et d'extension de la capacité de production de la firme, introduisant un premier arbitrage entre le versement de dividendes au bénéfice des actionnaires, ou la mobilisation des moyens de la firme pour en augmenter la taille. Qui plus est, le comportement du manager est lui-même soumis à un arbitrage constant entre l'effort qu'il doit fournir pour créer la valeur attendue par ses actionnaires, et le coût qu'il subit en fournissant cet effort. Cette relation d'agence est centrale à l'évolution de la firme et sa valorisation dans le marché boursier.
[...] La firme évolue dans un marché défini par des imperfections d'information, ou de coûts de transaction. Le maintien de liquidités permet au manager de faire face à ces contraintes, et d'avoir des sources de financement propres pour les projets d'investissement. Ces considérations de trésorerie disponible influencent le degré d'implication du manager à verser plus de dividendes et/ou augmenter la valeur des actions détenus par le principal. La relation d'agence entre manager et actionnaires limite les choix offerts à l'un et les autres en termes de compensation et de liquidités disponibles. [...]
[...] Les réponses de la Fed aux crises financières durant la période ont généré une politique monétaire expansive, injectant des liquidités importantes dans le marché monétaire. La disponibilité des liquidités réduit la pression sur les firmes à distribuer des dividendes à leurs actionnaires, puisqu'elles n'ont plus besoin de récompenser leurs investisseurs pour la prise de risque. A côté de cet environnement de politique monétaire, l'arrivée de firmes spécialisées dans les nouvelles technologies bouleverse les habitudes de compensation des autres firmes cotées sur la bourse. [...]
[...] Cela veut dire que les firmes qui profitent des liquidités disponibles pour racheter leurs actions sur les marchés boursiers sont plus attractives pour les investisseurs. L'intervention de la BCE sur les marchés monétaire avec ses programmes QE a eu un effet significatif en particulier sur les marchés de la dette et des obligations. Une étude menée par Andrade & al (2016) montre que l'intervention de la BCE a eu un impact significatif sur le rendement des obligations, qu'elles soient souveraines ou privées. [...]
[...] D'après le théorème Miller-Modigliani, le versement de dividendes n'affecte pas la valeur des actions de la firme. Cela est dû au fait que plus le dividende est important, et moins le capital va s'apprécier, étant donné que les moyens d'investissement pour son extension sont versés aux actionnaires, au lieu d'être réinvestis. Dans les faits, Black souligne que le cadre fiscal, ainsi que les coûts de transaction limitent la portée du théorème Miller-Modigliani. Il mentionne explicitement le rachat d'actions comme une solution attractive pour les actionnaires d'une firme qui ne paie pas de dividendes. [...]
[...] La relation d'agence génère donc des comportements d'interactions stratégiques où l'agent (le manager) cherche à manipuler la valeur de l'action pour satisfaire à la double contrainte de ses préférences et celle de son principal (le ou les actionnaire(s)). La relation d'agence est définie principalement par la préférence supposée innée du principal (l'actionnaire) à toucher son dividende, alors que l'agent (le manager) souhaiterait plutôt augmenter la valeur de la firme dont il a la charge. Cette opposition de préférence peut être exacerbée lorsque l'actionnaire interprète certains indicateurs comptables et financiers comme favorables au versement accru de dividendes, comme la présence de liquidités importantes dans la trésorerie de la firme. [...]
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