Il est maintenant clair que les concepts de Développement Durable et de Responsabilité Sociale des Entreprises ne constituent pas une mode passagère. Ils s'avèrent plutôt être le reflet d'une prise de conscience, accompagné d'une réflexion, sur des sujets dont l'importance est grandissante, comme la protection de l'environnement, le réchauffement climatique, les questions de l'énergie et de l'eau, les inégalités sociales de toute sorte, etc. La question principale derrière tout cela est celle de la durabilité de notre développement, c'est-à-dire la viabilité à long terme de celui-ci compte tenu d'une contrainte de ressources, limitées à la Terre.
De très nombreuses initiatives sont lancées, même si elles ne paraissent pas pouvoir résoudre tous les problèmes posés. L'important est d'abord de convaincre d'une manière ou d'une autre tous les acteurs (Etats, associations, ONG, entreprises, consommateurs, etc.) de l'importance d'agir pour modifier des comportements qui, en l'état, conduiront vraisemblablement à des conséquences désastreuses.
L'un des leviers susceptibles de convaincre les entreprises de changer leurs comportements, parfois irresponsables, et de s'engager, est l'Investissement Socialement Responsable (ISR). Il s'agit grosso modo pour des banques et des assurances, et donc leurs épargnants, de conditionner des flux de financements vers les entreprises à une attitude et des actions socialement responsables. Pour une entreprise, adopter une telle attitude lui donne donc accès à un financement supplémentaire et sur le long terme. Celui-ci est en plus moins fluctuant et moins cher, car il n'est pas uniquement orienté sur la rentabilité à court terme.
Celle-ci est pour le moment essentiellement visible dans les pays anglo-saxons, Angleterre et Etats-Unis en tête, pays où est « né » l'ISR et où les fonds de pension (Caplers, …) sont nombreux et puissants. En France, le Fond de Réserve pour les Retraites, qui dispose d'un encours qui atteint les 24,8 milliards d'euros , envisage une telle démarche à court terme.
Pour ma part, j'ai choisi de m'intéresser à l'origine de ce mouvement, qui semble avoir été initié en Norvège par le 4ème fond de pension mondial, le Fond Pétrolier Norvégien, et qui constitue un modèle très intéressant dans l'analyse de ce mouvement. J'ai aussi voulu étudier les conséquences de cette évolution, qui consiste à « appliquer des critères de type ISR à dans la gestion de fonds de pension institutionnels »
[...] Ce travail a un coût en terme de salaires et de frais de recherche en elle-même. Le montant de ce processus est financé par le Fond, ce qui fait logiquement baisser sa rentabilité (Luther, Matatko et Corner 1992, Tippet 2001) Enfin, ce processus génère des coûts de transaction qui peuvent être élevés. Il comporte des réunions, débats, recoupements d'information, enquêtes, demandes d'explications aux entreprises concernées, recommandations, prises de décisions puis applications de celles-ci. Il est lourd et il dure longtemps, entre 3 et 9 mois en moyenne pour les cas traités actuellement par le NPF. [...]
[...] La mise en exploitation assez progressive des nombreux gisements de pétrole, qui s'expliquait par des contraintes techniques fortes, a favorisé cette maîtrise des revenus : ce n'est qu'à partir de 1975 que le royaume norvégien est devenu exportateur net de pétrole Le NPF est d'abord conçu comme un outil financier utile voire nécessaire à court terme Dès le début de son ère pétrolière et encore aujourd'hui, l'Etat norvégien est partout lorsqu'il s'agit du pétrole : en tant qu'actionnaire des entreprises Statoil (plus de 80 et Norsk Hydro (plus de 40 en tant que bénéficiaire des différentes taxes et royalties, etc. Au total de la rente pétrolière est ainsi récupérée par les autorités publiques norvégiennes. A la fin des années 80, le second choc pétrolier provoque une hausse soudaine et très importante du prix du pétrole et par conséquent des revenus pétroliers norvégiens. [...]
[...] Parmi ces 5 entreprises supplémentaires, figurent deux groupes français : Thales et EADS. Les autres sont L3 Communications Holdings, Raytheon et même General Dynamics, entreprise qui avait fait l'objet du débat houleux en 2001, terminé en pétard mouillé ! Voici la dernière affaire en date : à la suite de l'affaire du pétrolier Kerr-Mc Gee au Sahara Occidental, le Conseil d'Ethique s'intéresse aux entreprises qui opèrent en Birmanie, pays dirigée par une junte militaire qui continue de maintenir en résidence surveillée Aung San Suu Kyi (prix Nobel de la Paix), d'interdire les libertés fondamentales et de violer les droits de l'homme, notamment par l'utilisation du travail forcé et du travail des enfants. [...]
[...] They are challenges that must be overcome. And they can be overcome if there is sufficient political commitment and ability. The second answer is that old solutions based on seemingly value-free science and models have failed to provide a durable solution to pressing problems. This is perhaps particularly felt in Latin America. It is now widely accepted that the neo-liberal experiment in Latin America was only a partial success. It failed in the most basic challenge to any government, namely to ensure better living conditions for all its citizens. [...]
[...] Le gouvernement a fait appel aux principes moraux que sont censés porter chaque Suédois (argument culturel) et a juste mis en place une obligation de reporting sur ces sujets, à l'image de ce qui se fait dans le cadre de la loi NRE en France pour les entreprises du CAC 40. Je prendrais deux exemples de fonds, l'un suédois (AP et l'autre danois (ATP, Arbejdsmarkedets Tillaegspension) pour illustrer ce qui se fait de plus avancé dans ces deux pays. L'AP dont l'encours est proche de 16 milliards d'€ a décidé d'appliquer ces principes en menant des enquêtes sur chacune des entreprises avant investissement. [...]
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